Bramble : The Mountain King - Test Switch

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Les jeux indépendants sont bien souvent de petits bijoux à ne pas manquer qui même parfois donne un grand bol d'air frais dans l'édition vidéo-ludique. Cela aurait pu être le cas de Bramble : The Mountain King. Mais non, le boulot n'a été fait qu'à moitié et ça se sent bien trop.

Tout commence plutôt bien, avec un très bel effet de contraste entre, au tout début, un univers féérique puis, très vite, un monde extrêmement sanglant et cauchemardesque (d'où le PEGI 18 du jeu). L'atmosphère graphique ainsi que dans les actions de jeu très variées sur le thème de l'immondice, est de ce point de vue très bien réussie. Déambuler dans des tripes dégoulinantes, échapper à des hachoirs d'abbatoir, des montres hideux ou des foules de spectre, tout le répertoire du glauque et de l'horreur est présent, avec en prime le fait que cela correspond à chaque fois à la mythologie nordique.

Un bon concept : jeu d'horreur dans la mythologie nordique.

Alors, où blesse le bât ? Déjà sur la bande-son à moitié vide. Peu de fonds sonores lors de nos démbulations dans cette nature touffue, alors qu'elle devrait grouiller de vie et de bruits, qu'ils soient inquéitants ou non. Du coup, l'immersion dégringole très très vite, le son étant en réalité beaucoup plus immersif que le graphique. C'est bien beau de mettre du sang partout, mais si on entend pas grand chose, ça casse l'ambiance. Il y a aussi peu de musiques de fond et de bruitages. Le point culminant fut le moment où l'on fait tomber un tronc d'arbre pour se frayer un passage au-dessus d'un ravin : sa chute ne généra pas le moindre bruit ! Le studio développeur s'est manifestement loupé... Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.

Ensuite, le jeu déraille carrément sur sa caméra très mal gérée. Ainsi, il est impossible de la régler à sa guise, elle est imposée et propose bien souvent des angles de vue inadaptées si bien que la progression n'est pas pratique du tout. De fait, il peut arriver que notre personnage se casse bêtement la figure parce qu'on a marché de travers ou parce qu'on mal vu le point de saut suivant. Sachant que la difficulté est assez mal dosée, alternan entre des passages d'actions complexes puis soudain trop faciles, le jeu en devient inutilement trop difficile et finit par ressembler à un die & retry ennuyeux.

Mais une caméra mal définie et non réglable.

Et puis les graphismes ne sont pas terribles, truffés de subrillances bizarres, un peu anguleux. Et puis les temps de chargement trop longs, trop fréquents. Le rythme déjà poussif est définitivement cassé. Et puis enfin Bramble est trop court. Le signe qu'il fut à mes yeux raté est que, quand un très bon jeu est trop court, je suis dégoûtée, car j'en veux plus. Là, j'étais bien contente. Ca y est, c'était fini, je pouvais aller retourner sur des jeux tellement plus envoûtants.

Bref, compte tenu de son prix peu attractif, de sa très faible durée de vie, de sa bande-son vide et de sa caméra ratée, Bramble : The Mountain King est totalement dispensable malgré un excellent concept de base. Est-ce l'édition Switch ? Pas sûr.

Une bande-son vide qui casse l'immersion.