7/10Brink - Test

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 19/05/2011
Notre verdict : 7/10 - Brink on a wall ! (Fiche technique)

Tags : brink test xbox jeux solo fps damage

Tellement attendu, tellement critiqué ! Qu'est-ce qui se cache derrière le mur de Brink ? Au final, un sympathique jeu de tir coloré et nerveux qui change des éternels combats entre G.I. ou des luttes pour des ressources galactiques inconnues.

Brink n’est pas un jeu qui laisse insensible le monde des jeux vidéo. En effet, depuis plusieurs mois, il a engrangé toutes les attentes des amoureux de FPS. Chaque vidéo était disséquée, étudiée et lors de la sortie du jeu, tout a été décuplé. Déception pour certains, bâclé pour d’autres, Brink a encaissé les tirs des plus véhéments. La guerre des tranchées entre joueurs console et PC est même revenue sur le tapis (bien qu'elle n’avait jamais vraiment disparu) de manière brutale. Cependant, les studios qui avaient notamment travaillé sur Ennemy Territory Quake Wars ne se sont pas démontés et ils ont peaufiné leur bébé. De plus, une communauté de fans a commencé à se faire entendre. Un tel débat rendait donc le jeu encore plus alléchant pour la rédaction de Krinein.


Tous ensemble, tous ensemble ! Ouais !
Pénétrer dans Brink, c’est faire un pas dans un monde coloré et audacieux. C’est aussi intégrer un jeu où l’expérience en groupe rend le plaisir plus intense, voire indispensable. Ainsi, dès les premières parties, on sent qu’il y a quelque chose de spécial dans. Si certains se sont plaint de latence ou de plantage de partie, j’ai pour ma part eut assez peu de problèmes. La vaste majorité des sessions se rejoignent facilement et ne rencontrent pas de soucis ou, en tout cas, pas plus que sur d’autres jeux. Dès lors, on enchaîne les missions. Si ces dernières sont peu nombreuses, elles offrent tout de même assez de plaisir pour que l’on ait envie d’y retourner.


Et hop ! Une balle dans le dos !
Vous l’avez compris, le scénario est une toile de fond assez fine puisque le but dans Brink est de plonger tête baissée dans l’action, à l’instar de Ennemy Territory. Cependant, là où Brink marque des points, c’est sur son univers. L’Ark est l’ultime refuge de l’humanité. En son sein, la sécurité veille à la stabilité de l’ordre tandis que la résistance désire une répartition des richesses plus juste. Chaque camp a ses arguments, aucun des deux n’a finalement entièrement raison et c’est ce qui justifie pleinement la possibilité de combattre pour l’un ou l’autre. Toutefois, il faut reconnaître que plus de profondeur aurait été bienvenue mais c’est sûrement à cause des voix des personnages. Ces dernières sont peu avenantes et l’utilisation abusive du mot « frère » pourra en agacer certains.


Jason est de retour !
Là, où le plaisir est présent dans l’univers de Brink, c’est à la création de son avatar. Ce dernier, capable de combattre sous son costume de sécurité ou de résistant, adopte un grand nombre de looks possibles. A vous les sadomasos en cuir ou les vigiles de boîte de nuit en passant par les punks de Mad Max, ou bien les costumes de démineurs de la police. Le rendu très cartoon rend Brink séduisant malgré la faible propension des décors au détail. De plus, la chance de croiser un sosie est faible tant le jeu des couleurs et des assemblages est efficace (et j’ai croisé le sosie d’Hulk Hogan !)


Jump jump !
Brink réussi également le pari de se prendre en main rapidement, sans chichis. Pas de tutorial à rallonge ou d’épreuves initiatiques. On est là pour se battre mais aussi pour bouger avec classe. Ainsi, si les armes paraissent avoir peu de différences les unes avec les autres, c’est pour deux raisons : le rendu bande dessinée du jeu ainsi que l’utilisation du S.M.A.R.T. Derrière cet acronyme se cache en fait un système de mouvements de type parkour exécutables facilement. Pas obligatoire mais ô combien pratiques, ces mouvements donnent, dans certains cas, une nouvelle vision du jeu. Pourquoi passer par un couloir plein d’ennemis quand on peut escalader un mur ou bien se jeter sous une barrière pour esquiver un tir de roquette ? Le physique de votre personnage lui permettra d’acquérir plus de mobilité ou bien plus de résistance selon le modèle choisi. D’ailleurs, les poids lourds compenseront leur perte d’agilité par l’acquisition d’armes plus destructrices. Les plus légers devront alors devenir les rois de l’esquive et de la surprise pour abattre ces montagnes de muscles.


Tatouage Yakuza et musculature enviable !
Il faut ajouter à vos batailles la possibilité d’incarner une classe de personnage qui sera spécialisée dans l’un des quatre domaines. Le soldat sera le roi de la destruction, tandis que le médecin s’occupera des blessés (logique). L’ingénieur, de son côté, construira des objets de défense et réparera les édifices, tandis que l’opérateur piratera les données adverses ou bien sèmera la zizanie sur le terrain. Les missions et les choix de votre équipe vous obligeront à changer de classe régulièrement. Néanmoins, avec les points acquis à chaque niveau, vous pouvez être un peu meilleur dans une classe que dans une autre. Ce système, loin d’être transcendant, apporte une touche d’intensité aux combats lorsque vous êtes à terre à attendre un toubib afin de pouvoir poursuivre le piratage d’un ordinateur ennemi.


Le magasins d'armes !
Vous l’aurez compris, Brink s’intéresse davantage à l’action qu’à la profondeur des dialogues ou à une histoire complexe bourrée d’embranchements complexes. Certaines missions, comme l’escorte, peuvent paraître exagérées mais dans le monde de Brink, c'est acceptable. Le joueur averti savourera donc un shooter plein de personnalité. Tout n’est pas parfait mais si vous savez dans quoi vous vous embarquez, vous passerez d’excellent moments. Ce constat est encore plus grand lorsque vous avez vos propres amis investis dans le jeu. D’ailleurs, il vaut mieux compter sur les joueurs humains puisque, une fois n’est pas coutume, l’intelligence artificielle ne brille pas toujours. Brink a peut-être été trop attendu par ceux qui disent avoir déchanté à sa sortie, mais il n’est pas le monstre tant décrié. Ainsi, il demeure une source d’amusement immédiat qui est doté d’une vraie identité.


J'ai dit "Freeze" ? Ah non !