Edito - Bientôt 32 ans dans la poche

/ Article - écrit par Flob, le 02/02/2011

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L'édito jeux vidéo du mois par Flob

Il y a maintenant plus de trente ans que la première console de jeu vidéo portable pointait le bout de son écran…


L'ancètre MB Microvision.

Il s’agissait alors de la Microvision, déjà équipée d’un LCD et d’un lecteur de cartouches. Nintendo suivit un an après avec ses fameux Game & Watch, jeux électroniques à la technologie moins élaborée mais au succès retentissant. Ils ne disparurent qu’en 1991, éclipsés par la nouvelle invention de leur créateur (Gunpei Yokoi) : la Game Boy.
Reprenant le même principe que la Microvision produite dix années auparavant, la console du géant nippon devint vite la référence des portables, voir la seule ; les Sega Game Gear, Atari Lynx, et même Neo-Geo Pocket Color n’ont en effet jamais réussi à s’imposer face à Nintendo qui, alors maître incontesté dans le domaine, fit évoluer tranquillement sa gamme, en y ajoutant la couleur et en la miniaturisant jusqu’à la Micro, dernière descendante de l’ère Game Boy.


La Nintendo Game Boy.


Ce n’est qu’en fin 2004 (2005 dans nos contrées) que la firme de Kyoto proposa un nouveau concept avec sa DS et ses deux écrans, un normal et un tactile. Cette petite révolution marqua le début d’une nouvelle façon de jouer et les prémisses à l’explosion du casual gaming, mot grossier de la part du hardcore gamer pour expliquer l’engouement de monsieur et madame Toulemonde pour les jeux vidéo.
Au même moment, un concurrent sérieux décida de récupérer une part du gâteau avec une machine plus puissante orientée vers le multimédia, mais à l’utilisation vidéoludique plus classique ; et c’est ainsi que Sony produisit sa PlayStation Portable, ou PSP. Cependant, Nintendo restait le leader du secteur, grâce notamment à une logithèque plus importante et diversifiée convenant à tout type de joueur.


Téléphones ? Consoles JV ? Les deux ?

Mais une autre menace allait bientôt montrer sa pomme. Car en parallèle, les téléphones mobiles évoluèrent considérablement, jusqu’à utiliser une technologie tactile plus perfectionnée, secondée par des processeurs graphiques très élaborés.
Ainsi, les mobiles de dernière génération ont parcimonieusement réduit l’écart entre machine pour téléphoner et machine pour jouer, fortement aidés par les développeurs qui ont flairé le potentiel économique de ces appareils Apple, Android, ou encore Windows 7.


Nintendo 3DS vs Sony NGP.

Nintendo et Sony ne doivent donc pas s’endormir sur leurs lauriers, et c’est pourquoi ils ont présenté en ce début d’année leurs nouveaux joujoux portables : la 3DS pour le premier et la NGP pour le second.
L'une s'appuie sur une technologie innovante de relief stéreoscopique sans lunettes, tandis que l'autre fait claquer les performances graphiques, et les deux proposent des dispositifs de reconnaissance de mouvement en sus (comme les derniers téléphones mobiles justement).

Et c'est la Nintendo 3DS qui ouvrira le bal à la fin du mois dans son pays natal, avant de nous faire goûter les joies de la 3D sans lunettes le 25 mars en Europe. Sa concurrente directe, la NGP, arrivera quant à elle en fin d'année. Espérons maintenant qu'elles exploiteront intelligemment leurs technologies afin de les mettre au service de la jouabilité et de l'expérience vidéoludique.
Car nous serions déçus chez Krinein si tout cela ne s'avérait être qu'un simple champ de leurres... (Et joyeuses crêpes à toutes et tous !!!)