8/10Gears of War Judgment - La loi, c'est lui !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 03/04/2013
Notre verdict : 8/10 - Baird l'assurance tout risque ! (Fiche technique)

Tags : gears war marcus locustes dom cgu escouade

Véritable institution au sein de la Xbox, Gears of War est une série qui a su marquer les esprits. Après une trilogie dantesque, le joueur, féru de la saga, en voulait plus. En même temps, après avoir foutu une trempe aux Locustes, Marcus semblait plutôt enclin à prendre des vacances au soleil. Heureusement pour nous, la grande gueule de l’équipe, Baird, se propose pour prendre le relais. Afin de trouver du Locuste encore valide, c’est dans le passé que va agir notre héros. Ainsi, Judgment va se dérouler avant le premier épisode, au début de la guerre. Les fans n’y verront pas d’inconvénients puisque les livres ou les BD ont pris l’habitude de nous présenter les faits d’armes de nos héros à divers moments de leur vie. Cependant, comment faire du neuf avec un épisode si antérieur à la série ? Un défi qui n’effraie pas les gars d’Epic Games auxquels s’ajoutent les studios de People Can Fly bien habitué aux titres qui pulsent (Bulletstorm). Quand en plus, le jeu tourne autour de l’un de mes chouchous…


You have balls ! I like balls !
Pour le pitch : Baird et son ami Cole sont la moitié de l’équipe Kilo. Ils ont à leurs côtés Paduk, un ancien ennemi de la CGU (l’armée de Gears of War) qui s’est joint à eux lorsque les Locustes sont apparus (l’ennemi de mon ennemi…). Ils ont également la jeune Sofia, cadette des troupes d’élite (Onyx). Les quatre soldats comparaissent devant le général et jugent Loomis pour avoir enfreint les ordres. Chaque membre de l’équipe va donc raconter sa version des faits. Si l’idée est séduisante, elle manque un peu de peps. Connaissant les talents d’orateur de Baird et de Cole, on imaginait davantage de phrases chocs (rappelez-vous Cole en train d’insulter la reine Locuste dans le second épisode). Ce constat est accentué par le découpage des actes. En effet, dans chaque acte, on aura une épreuve chronométrée et un moment de défense de base. Ce découpage sert à mettre en avant le principe de dossier « déclassifié ». Cette option est la « véritable » version de la mission. Quant à savoir si cela est plus proche de la vérité ou de la mythomanie, à vous de voir. Lorsque Baird décrit une nouvelle sorte de Locuste, on a tendance à le croire mais lorsqu’il dit qu’avec sa bite et son couteau, il a vaincu une armée entière sans être essoufflé, on est plus sceptique. Cela dit, cela pimente un peu les missions.


des cheveux blonds + du barbelé = Barbwire ?
Il faut dire que ces dernières en ont un peu besoin. Déjà dans le troisième épisode, on sentait la difficulté moindre. Ici, c’est pareil. En solo, le mode vétéran s’aborde sans trop de souci. Le mode dément par contre tiendra ses promesses, rassurez-vous. Le souci principal de la difficulté se verra sur le comportement de vos ennemis qui ne vous achèveront pas (ou peu) ou encore de leur habileté qui les font louper un Gears en armure dans un couloir. Cela dit, et malgré mes doléances, je dois dire que j’ai pris plaisir à jouer. Il demeure même certains moments héroïques à l’instar du débarquement sur la plage lors du chapitre de Cole.


Si le monstre dit "BOOM", ça va faire mal !
C’est bien là, l’une des forces de Gears of War : le jeu a toujours été une merveille de maîtrise visuelle. Le premier nous mettait la larme à l’œil et depuis, c’est toujours impeccable et fluide. Les actions s’enchaînent toujours aussi bien et avec la musique en prime, c’est le bonheur assuré. Le débutant peut toujours débarquer et prendre ses marques à la vitesse de la lumière et c’est un véritable plaisir de traîner son armure et son fusil dans le jeu. En parlant d’arme, il n’y aura pas beaucoup de changements mis à part un petit fusil sniper (avec sa variante), un lance-grenade maison, une arbalète parfaite pour tendre un piège ou encore des grenades de soin. Cela dit, nous aurons déjà de quoi faire vu l’arsenal disponible.
Les amateurs de la franchise seront même comblés puisqu’un chapitre spécial appelé "conséquences" sera à débloquer. Sans rien vous dire, disons qu’il implique Baird et Cole dans un passage inédit situé au moment de Gears of War 3. Bien travaillé, plus qu’un simple « fan service », il sera très agréable de parcourir ce niveau « old school » dans le sens où il n’y a rien à déclassifier et aucun aspect scoring. Juste du plaisir en somme.


Et on fait tourner les serviettes !
En parlant de plaisir, le jeu s’aborde et se savoure encore mieux à plusieurs. Le mode campagne par exemple, devient un vrai petit plaisir coupable. On élabore des stratégies, on se partage les tâches et on s’éclate à survivre. Cela dit, si vous avez également envie de varier les plaisirs, les modes multi-joueurs sont à votre disposition. Outre les classiques matchs à mort et autre foire d’empoigne, on constate l’apparition du mode Invasion. Remplaçant le mode horde, il propose deux variantes : en survie, il faut défendre ses positions face aux dix vagues de l’ordinateur. En duel, on jouera la CGU et les Locustes à tour de rôle. Côté Locustes, on connaît un peu la chanson (bien qu’il y a un peu moins de choix) mais côté CGU, on a de quoi s’amuser. Pour se faire, les cinq joueurs possibles pourront incarner l’une des quatre classes du jeu. Le soldat fournira des munitions, le médecin réanime, l’ingénieur consolide et pose une jolie tourelle. Bref, on s’amuse bien même si l’on regrette l’absence du mode horde qui avait son lot de grands moments. Les deux modes auraient pu cohabiter sans soucis. De même, il est dommage d’avoir moins de personnages pour customiser son apparence en multi. Les Locustes jouent les absents et nous n’avons qu’une poignée de Gears à notre disposition.

Ceci dit, malgré quelques râles de ma part de ci de là, j’ai pris un immense plaisir à me balader dans ce nouveau Gears of War.  L’expérience vaut le détour et si vous avez des amis sous la main, le jeu est encore meilleur. Et si vos amis ne sont pas dispo, la communauté de GoW offre un certain nombre de joueurs toujours prêt à balader leur lanzor à vos côtés.


Mourir d'amour enchaîné ?