Just cause - Preview

/ Preview - écrit par gyzmo, le 06/09/2006

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Vous êtes Rico Rodriguez, agent infiltré de la CIA dont la spécialité est la fomentation des masses opprimées. Votre objectif : renverser le gouvernement sud-américain de l'île de San Esperito, lequel est soupçonné de dissimuler des armes de destructions massives et de blanchir de l'argent sale (comme c'est original tout cela...)

D'après les communiqués de presse des éditeurs Eidos Interactive, Just Cause apparaît comme un jeu d'action à la troisième personne ultra fun et séduisant. Effectivement, sur le papier, il serait possible de remplir des centaines de missions, de contrôler tout type de véhicules rencontrés (moto, voiture, camion, bateau, hélicoptère et avion) pour visiter pas loin de trois kilomètres carrés de jungle et de zones habitées. La liberté totale de mouvement et les alternatives d'adhérer à l'une des différentes rébellions (ou de les monter les unes contre les autres) feraient également penser à un mélange sympathique entre un bon vieux Grand Theft Auto et un sublime Far Cry. De quoi faire saliver ceux qui aiment évoluer dans un environnement imaginaire conséquent, riche et varié. En pratique et en attendant le 22 septembre, date de sortie du jeu, nous verrons bien si les développeurs suédois d'Avalanche Studios sont allés aussi loin qu'ils le disent. Pour l'heure, c'est à travers la démo testée que nous allons tenter de mettre en perspective les qualités et les défauts du titre.

L'Homme Qui Tombe à Pic

Condensé d'adrénalines : sans doute le fer de lance de la démo de Just Cause qui, après une cinématique d'exposition utilisant le moteur graphique du jeu, s'ouvre sur la chute libre et vertigineuse de Rico au-dessus d'une petite île située au nord-ouest de San Esperito. Armé et tout de noir vêtu - à la Matrix mais sans la longue veste de cuir, votre personnage semble être sur le point de s'écraser lamentablement sur une route républicaine lorsqu'un petit panneau didacticiel vous somme d'ouvrir votre parachute portatif (judicieusement camouflé dans votre dos et utilisable à l'infini). YouhahOuf, fait l'air s'engouffrant dans la toile. Depuis votre hauteur, vous apercevez de grosses flèches rouges qui clignotent au-dessus d'une voiture de police roulant à toute vitesse. Sans nul doute votre premier objectif. Mais comment faire pour intercepter ses occupants, escortés qui plus est par une copieuse milice ? No problemo, amigo : il suffit d'atterrir sur le toit de la voiture, de déloger son conducteur et d'en prendre le contrôle ! Là, le passager (votre cible) prendra peur, s'expulsera du véhicule et vous n'aurez qu'à (1) faire demi-tour et lui rouler dessus, (2) vous éjecter également, sortir les flingues et faire feu sur tout ce qui bouge, (3) profiter d'être au volant d'une robuste bagnole pour aller vous promener dans les parages.

L'Agence Tous Risques

Enfin bon, pour la dernière solution, ce ne sera pas réalisable étant donné que votre mission se déroule en temps limité. En effet, Rico doit liquider quatre chefs politiques, rallier à lui une faction de rebelles et prendre d'assaut un village, protéger et mettre la main sur un prototype pour le ramener en lieu sûr, tout ça avant que le soleil ne se couche. Autant vous dire que vous n'aurez pas une seule seconde pour aller ramasser des champignons dans la luxuriante végétation (pas très réussie graphiquement, soit dit en passant). Ce chronomètre mis à part, la liberté de mouvement servie par un gameplay efficace (souris / clavier) est réellement au rendez-vous. Couper court à travers la jungle ou emprunter les sentiers battus, vous pouvez utiliser n'importe quel moyen de locomotion qui se présente à vous en expulsant les propriétaires (qui vous gueuleront des horreurs dans leur si jolie et ensoleillée langue natale). Comme dit précédemment, Rico a la capacité de s'expulser d'un véhicule en marche (sympa pour forcer un barrage routier) ou de basculer sur son toit pour mieux sulfater ses assaillants. A noter cependant que la gestion de certains engins n'est pas très intuitive. Moto et voiture, par exemple, patinent trop par moment. Des véhicules spécifiques - en plus d'être très résistants aux multiples tonneaux, rafales de balles et chute de falaise - peuvent être équipés d'une mitrailleuse ou d'un lance-roquettes. Et puisque nous sommes dans l'attirail militaire, sachez que Rico - en plus d'être lui aussi très résistants aux tonneaux de tequilla, aux rafales de balles et aux chutes libres - dispose de diverses armes pour tirer sur ses adversaires (toujours en surnombre mais à l'IA plus que médiocre), de la grenade au uzi, en passant par le « coup de pied dans ta gueule » si cher à Chuck Norris (allez hop, quelques liens capitaux : , ici, youhou, héhé). Pour parachever son équipement, votre agent infiltré possède un inventaire d'informations comprenant carte et signalétique détaillée, objectif de missions, choix des alliances... Tout le nécessaire pour ne pas s'égarer en pleine nature, quoi.

La Petite Maison dans la Prairie

Pour finir, le level design reste tout à fait intéressant sans atteindre des sommets de réalisme (le super héros Rico peut traverser certains arbres, arpenter de ses gambettes n'importe quel relief, abrupt ou pas) et de finesse (végétations redondantes, architectures dispersées et invisitables). En vue d'ensemble, les décors et les textures des personnages sont colorés et harmonieux. On aurait presque envie de danser la samba. Mais dès que l'on s'approche un peu des éléments tridimensionnels, ça vire au chili con carne. Cela dit, il faut avoir à l'esprit que la surface du jeu est impressionnante et les détails décoratifs ne peuvent pas être poussés à l'extrême pour permettre à nos configurations de ne pas choper une malheureuse tourista. Quant aux animations, celles de votre personnage sont assez remarquables et variées. Son pas de course est particulièrement joli, digne d'une démarche à la Aldo Maccione roulant les mécaniques (mais en plus crédibles tout de même).

Hasta siempre, commandante


Voilà notre rapide tour d'horizon qui s'achève. Sans être révolutionnaire, Just Cause devrait largement trouver son public en lui promettant d'intenses et nombreuses phases d'actions... sans oublier les ingrédients stratégiques comme la gestion des alliances (non disponible dans notre démo). Si les situations rencontrées font écho aux aventures explosives d'un James Bond hollywoodien, il faut reconnaître qu'en plus de ses esbroufes, le soft se détache un peu de ses homologues grâce à son second degré et ses invraisemblances volontaires. Tout ceci dans le cadre d'un environnement extérieur certes peu original mais d'une belle envergure, alimenté qui plus est par des accompagnements musicaux nerveux et énergiques qui lui vont bien au teint. On peut par contre s'interroger sur la variété des missions qui nous seront proposées : les scripts imaginés auront-ils la capacité de retenir l'attention du joueur et ne pas le plonger dans une certaine lassitude ? Quoiqu'il en soit, les concepteurs d'Avalanche Studios ont apparemment eu l'audace de nous épargner le sacro-saint « bullet time », gadget incontournable depuis l'avènement du fourre-tout Matrix. Quoi de meilleur pour le peuple affamé !