5/10Medal of Honor Warfighter - Test Xbox 360

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 20/11/2012
Notre verdict : 5/10 - Finger of ho...? (Fiche technique)

Tags : honor medal warfighter xbox test solo jeux

Dans la grande bataille des FPS, EA envoie son Medal of Honor au front. Après un premier épisode sur Next Gen apprécié sans pour autant être révolutionnaire en 2010, la compagnie s’est donné deux ans pour ce nouvel opus. Utilisant le même moteur que Battlefield 3, nous sommes en droit d’attendre de grandes choses de ce jeu. Cependant, il faut admettre que la sortie de ce nouveau jeu a fait couler beaucoup d’encre. Bug, textures crades, aliasing, cet épisode s’est fait descendre en flammes. Chez Krinein, nous débarquons après le patch correctif et après avoir également installé le fameux pack de textures HD. Ce Medal of Honor peut-il maintenant prétendre au podium ?


Voilà ce que j'en fais de ton château de sable !
L’histoire reprend les ficelles du précédent épisode sans pour autant perdre les nouveaux joueurs. Pendant que Dusty le barbu gère ses équipes pour combattre le terrorisme, nous suivons particulièrement l’histoire de Preacher et son ami Mother. Cet axe vient donner un petit côté humain à l’intrigue avec Preacher qui tente de sauver son mariage. J’ai eu l’impression de jouer à The Unit la série télé mais en moins trépidant. Cela manquait de conviction et de pop corn. En effet, on sait que le mode solo d’un FPS de ce genre avoisine les 5/6 heures de jeu. Néanmoins, cela s’accompagne d’une mise en scène spectaculaire et d’intrigue prenante. Ici, on voit bien qu’il faut arrêter les méchants mais on le fait « à la Derrick ». La faute sûrement à une durée de vie de 4/5 heures (en traînant la patte) et à des missions trop courte. Les scénettes oscillent entre deux et trente minutes. Pas de quoi stresser son monde.


Glop glop !
Bon dans ces jeux là, on se rattrape sur le multi-joueurs. Manque de pot, vous allez rester sur votre faim. Certes, vous avez plein d’unités de soldats venant des quatre coins du monde. Dans les faits, ils respectent les grands archétypes du jeu (snipers, armures, éclaireurs, etc.) et avec un seul mode de jeu, on ne va pas se faire de nœuds au cerveau pour faire notre choix. Seul chose intéressante de ce mode : le système de duo. Dans votre équipe, vous êtes affilié à un partenaire. En combattant ensemble, vous gagnez plus de point et d’expérience. Ainsi, vous comprenez vite l’intérêt de : « on vit ensemble, on meurt ensemble bad boy for life » comme dirait Will Smith (ici). Dans les faits, les joueurs avec qui j’ai joué avaient compris le truc dans l’ensemble. Ainsi, quand vous tuez un ennemi, méfiez-vous de la vengeance du partenaire.


J'ai mis mon chapeauuuuuuuuuuuuu !
Avec une durée de vie aussi faible, on attend un jeu aux petits oignons. Certes, le gameplay est instinctif, bien connu et facile. Quiconque à tâter un FPS ces dix dernières années saura se battre et le jeu vous aide avec de précieux conseils à différents points du solo. Mais il faudra survivre aux graphismes et aux étrangetés du jeu. Ça fait mal de le dire mais c’est un fait : le jeu n’est pas beau. Parfois un niveau nocturne donnera le change cinq minutes mais la réalité est là : textures infâmes, aliasing à gogo, on se croirait revenu dix ans en arrière. La palme reviendra aux multiples choses étranges et non prévues par le jeu. Je m'explique : vous pouvez sauter au dessus des obstacles … tant qu’ils sont prévus par les développeurs. Pas de chemin parallèle donc car votre soldat d’élite sera bloqué par un mur invisible ou bien il va s’empêtrer dans des morceaux de décor comme des planches ou des tonneaux. Quinze années d’entraînement pour faire partie de l’élite et se retrouver bloqué par un tonneau en métal, ça la fout mal. De même, j’ignore comment est fait un terroriste mais j’ai failli arrêter de jouer lors d’une mission. Il fallait jouer les snipers et protéger un hélicoptère. En tirant pleine poitrine, rien ne se passe. Je vise le cou, les bras, la tête, rien. Je perds, je recommence plusieurs fois et même chose jusqu’à un tir un mètre au dessus du terroriste qui s’écroule comme s’il venait de prendre un tir en pleine tête. Le système de munition est étrange également dans un jeu de guerre un tantinet réaliste car l’arme secondaire est souvent en munitions illimitées. De même, vous pouvez demander des munitions à votre coéquipier, il en a toujours sous la main. Ainsi, être en rade de cartouche relève du miracle car vos alliés sont des magasins ambulants. C’est d’ailleurs leur principale qualité car ils sont souvent à la rue pour vous couvrir. Ils sont si inefficaces que les ennemis ne prennent pas toujours l’occasion de leur tirer dessus. Ainsi, votre camarade peut marcher à côté d’un terroriste et ni l’un ni l’autre ne va bouger. Ils vont se regarder et poursuivrent leur route. Par contre, si vous faites pareil, vous allez manger du plomb.

Ce Medal of Honor est donc à la rue techniquement. Ça demeure jouable dans les grandes lignes mais il ne faut pas attendre grand chose de cet opus. Les curieux profiteront d’une baisse de prix pour s’y essayer, les autres passeront leur chemin tout simplement.


La météo avait annoncé du soleil pourtant ...