6.5/10Medievil - Critique PS4

/ Critique - écrit par keitaro182, le 14/11/2019
Notre verdict : 6.5/10 - À réserver aux nostalgiques ou aux curieux. (Fiche technique)

Tags : medievil remake playstation test jeux daniel sir

Préparez-vous à un retour dans le passé vidéo-ludique avec ce remaster d'un jeu datant de la PlayStation 1.

Sorti en 1998 sur la vénérable PlayStation première de son nom à l’occasion de Halloween, Medievil jouit d’une bonne réputation d’estime sans avoir clairement déchaîné les foules comme a su le faire une certaine Lara Croft en son temps. Vous y incarnez Sir Daniel Fortesque, ou plutôt son squelette, car le pauvre est mort il y a déjà 100 ans lors d’une bataille épique opposant les armées du pays de Gallowmere menées par ce même Daniel face au méchant sorcier Zarok et son armée de morts-vivants. Daniel n’a pas vraiment servi à grand-chose durant cette bataille car il en fut l’une des premières victimes, se mangeant une flèche dans l’œil mais, ironie du sort et de l’histoire, il est considéré comme le héros de cette bataille qui mit fin au règne de terreur de Zarok. Manque de chance, exactement 100 ans après cette fameuse bataille, Zarok est de retour et bien déterminé à conquérir Gallowmere. Seul Daniel, ou ce qu’il en reste, saura se mettre en travers de sa route …


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D’apparence assez classique, le pitch s’amuse en jouant des clichés d’usage en faisant de Dan un anti-héros mort au champ d’honneur à qui le destin offre une seconde chance de devenir le héros que le peuple pense qu’il est, tout squelette qu’il soit devenu après 100 ans de sommeil. L’écriture est d’ailleurs l’un des points forts de Medievil grâce à un humour oh so british et des répliques assez savoureuses (« C’est qui le bon squelette qui a trouvé le coffre ? Mais oui, c’est Daniel »), on prend un malin plaisir à dérouler l’histoire d’autant plus qu’en terme de design, on a le plaisir de découvrir un univers assez proche des films de Tim Burton. Ajoutez à cela des niveaux très cinématographiques tels que le cimetière avec les zombies sortant de terre, la campagne avec les moulins enflammés ou encore un bateau fantôme, et le résultat prend une forme de film interactif assez réussi.


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Malheureusement, là où une bonne écriture et un bon univers font un bon film, il en faut un peu plus pour faire un jeu et c’est là que le bât blesse : en faisant une simple refonte graphique sans toucher au gameplay, on se retrouve face à un jeu avec des mécaniques du siècle dernier (eeeeh oui, les jeunes !). On parcourt la vingtaine de niveaux couloirs en ramassant des pièces d’or pour acheter quelques consommables (flèches, couteaux de lancer) aux gargouilles du coin, équipé d’une épée, d’un marteau ou d’autres armes classiques épaulées d’un bouclier se cassant après trop d’utilisations, on ramasse un calice caché (mais pas trop non plus) qui nous permet d’accéder au Hall des Héros afin d’y débloquer de nouvelles armes et on recommence dans le niveau suivant. Les niveaux se finissent en un petit quart d’heure, boss compris, sans qu’une difficulté réelle ne vienne nous mettre des bâtons dans les roues... on pestera plus contre la caméra trop rigide et des sauts pas toujours faciles que contre des ennemis particulièrement retors. Un bref calcul nous donne une durée de vie d’environ 6 heures pour les plus pressés et on peine à atteindre la dizaine pour qui cherchera à tout explorer/débloquer. C’est quand-même assez léger.


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La vague des remaster des jeux de notre enfance continue donc sur sa lancée et ne semble pas près de s’arrêter tant qu’il y aura encore un jeu un tant soit peu connu qui n’a pas été ressorti sur consoles modernes. Personnellement, je n’avais pas eu le plaisir de jouer à Medievil à sa sortie et j’étais content de le découvrir mais, vous l’aurez sans doute compris, mieux valait y jouer à l’époque tant les jeux vidéo ont connus d’évolutions et de bouleversements en 21 ans (bon Dieu, je me fais vieux). Reste un jeu plaisant, bien écrit et doté d’environnements agréables à parcourir malgré une difficulté à la ramasse, voire absente. À réserver aux nostalgiques ou aux curieux.