Monster Hunter 3 - Ultimate - Test 3DS

La fuite sera votre amie ! Première chose à se mettre en tête : les deux supports sont identiques (plus ou moins). Question de goût ou de matériel possédé donc. Cela dit, il existe une différence bien spécifique qu’il convient de mettre en avant tout de suite. Quitte à râler un peu… je préfère le faire maintenant. En effet, le mode multi-joueurs de ce Monster Hunter 3 Ultimate est jouable qu’en local pour les possesseurs de 3DS. Donc à moins d’avoir un pote sur Wii U (ouf, Nicolas est là) ou des amis sur 3DS qui passent dans le coin, c’est plutôt limité et c’est bien dommage car vu la taille de certaines bêtes, il est agréable de monter des stratégies pour aller le fumer comme il se doit à plusieurs.

Même à quatre contre un, il faut réfléchir un minimum ! Sinon, on reprend les mêmes et on recommence : c’est à dire que votre personnage débarque dans le village de Moga et il doit aller tuer des monstres pour aider les villageois. Bon, si les vieux de la vieille vont pester de tout reprendre à zéro, les néophytes apprécieront même si deux choses viennent à l’esprit : «mince, je me suis encore perdu » et « purée, ça fait long le didacticiel ». Et c’est là, que Monster Hunter dévoile son véritable visage : c’est un jeu qui optimise l’idée de la glande. Je m’explique : pour survivre, il vous faut des armures et des armes de qualité. Le meilleur moyen d’en avoir est d’aller chasser et récolter ce qu’il vous faut. En une sortie, ce n’est pas possible, il vous manque toujours quelque chose. Vous êtes donc condamné à sortir le plus souvent possible pour choper ce qui vous manque. Les plus braves (ou fous) tenteront d’affronter une grosse bête juste avec un canif et un slip mais vous comprendrez (très vite) qu’il faut aller zoner. Parfait pour les amateurs de collectes, de « farm » et de glande, mais les autres trouveront vite le jeu désarmant.

La gestion des écrans est bien pensée. C’est dommage car les monstres (les vrais, les gros balèzes) ont une bonne mine et la manière d’aller s’y frotter requiert une bonne dose de patience ou d’apprentissage. Selon le monstre en question, il faudra privilégier l’esquive, le gros coup sur le crâne ou la protection anti-brûlure. Cela dit, il faut passer outre certains écueils de gameplay. Même si avec le temps, certains fans ne le voient plus, il faut reconnaître que tout n’est pas rose dans la manière de jouer. Le personnage est donc un peu pataud, il bouge mécaniquement et il fait des mouvements qui obéissent à un schéma vraiment trop programmé. Que dire alors de certaines esquives ou de certains duels face à des monstres qui rendent le tout assez frustrant. Le constat est encore pire devant les étendues sauvages qui ne sont qu’un ensemble de zones reliées entre elles. Lorsqu’un monstre vous éjecte hors de la zone, vous êtes un peu frustré. Surtout lorsque votre proie se cache dans la zone que vous pouvez voir mais pas parcourir…

En route vers l'aventure ! Heureusement, derrière ces écueils se trouvent des idées intéressantes comme un grand choix d’armes : douze armes s’offrent à vous avec chacune une façon de jouer différente : du corps à corps à la distance, de la vitesse à la brutalité vous avez le choix. Pour parler armes, disons que les grands tacticiens apprécieront le traitement effectué sur la corne de guerre ou encore le choix des enduits pour l’arc qui permet de compenser le manque relatif de dégâts de base. Bref, vous avez toutes les cartes en main pour trouver les armes qui s’adaptent le plus à vos envies et votre style. Toutefois, il est dommage que les armes n’offrent pas toutes un certain répondant car avec certains choix, il est dur d’affronter une nuée de petite bestioles. C’est un comble puisque vous pourrez sans trop de soucis tuer un mammouth et galérer à viser trois lapins… Cela dit, pour ceux qui s’inquièterait, il n’est pas nécessaire d’avoir un second pad circulaire sur 3DS. L’écran tactile a été suffisamment bien pensé pour intégrer une gestion de la caméra et des items qui va vous permettre de ne pas avoir besoin d’investir. Avec ou sans second pad, vous aurez de toute façon bien du mal à bouger sous l’eau mais ce phénomène n’est qu’un écho plus grand des soucis rencontrés sur la terre ferme.

Je râle beaucoup mais j’ai tout de même beaucoup de sympathie pour ce jeu dont les heures de jeu s’empilent sans soucis. Il est facile d’enchaîner 200h sans trop de problèmes dès lors que l’on a été mordu par le virus de Monster Hunter. Cela dit, c’est tout de même un jeu à essayer avant d’acheter car son esprit est véritablement particulier. Mais si vous êtes mordu, alors c’est un jeu que vous ne quitterez pas avant longtemps.

Euh ... J'aurais peut-être dû améliorer mes armes avant d'y aller ...