Réecrivez l'histoire!

/ Preview - écrit par Mandark, le 20/02/2010

Tags : histoire roman historique france reecrire politique openedition

A quelques jours de la sortie du dernier né de la série des Total War, nous vous livrons nos premières impressions sur le RTS le plus attendu du moment. Du haut de ces quelques paragraphes, un futur grand du genre vous contemple!

Le très attendu Napoléon : Total War sort ce vendredi dans l’hexagone, et pour l’occasion Sega nous a récemment invité à apprécier un peu ce que le dernier bébé de The Creative Assembly a dans le ventre.

Impeccable, même de très près!
Impeccable, même de très près!
Première constatation, ça en jette grave côté graphismes et animations ! La partie à laquelle nous avons assisté avait pour cadre la bataille de Lodi, aux premières heures de la puissance militaire montante de Napoléon, et le moins que l’on puisse dire c’est que le rendu de la zone de combat et des belligérants était absolument magnifique. De la topographie soignée jusqu’au moindre brin d’herbe en passant par les nuages de poussière soulevés lors des déplacements massifs et au rendu très réaliste des soldats quand la caméra zoomait de près, on avait réellement l’impression d’assister à une reconstitution en bonne et due forme. D’autant plus impressionnant que le jeu peut afficher jusqu’à 4000 fantassins et autres cavaliers simultanément, tous bénéficiant d’une animation soignée avec en moyenne 64 expressions faciales différentes. Et quel bonheur aussi d’assister en plan rapproché à une charge de cavalerie tant le mouvement des chevaux est brillamment reproduit ! Visuellement c’est donc du tout bon. Pour ce qui est de l’aspect stratégie le grand intérêt de ce Total War est d’avoir pris en compte bon nombre de facteurs inhérents à la réalité des combats de l’époque. Par exemple chaque unité a maintenant une jauge de moral qui va influer sur sa combativité et sa façon de se comporter sur le terrain. Les développeurs ayant bien retenu le fait que Napoléon était homme à se lancer au cœur de la bataille avec ses hommes au lieu de rester sagement à l’abri quelques centaines de mètres en retrait, ils ont fait en sorte que les troupes puissent se sentir galvanisées par un vrai « fighting spirit » quand leur chef de guerre les accompagnera à l’assaut. Ce qui a vraiment une grande importance car, bien que les agissements des forces armées soient paramétrables avant les affrontements, les décisions de stratégies in-game des unités décidées par l’I.A s’adapteront en fonction de la situation. Une faction pourra donc choisir librement de tenter soudain une offensive héroïque, ou bien se mettre en retrait voire à couvert, si les circonstances l’exigent et selon sa motivation à combattre, et ceci sans que le joueur ait eu à le lui demander. Dans le même ordre d’idées, chaque combattant agira non seulement suivant son moral mais aussi en fonction de son état de fatigue, son équipement et son degré d’entrainement. Dans le cas de la bataille de Lodi qui prend place peu après la révolution française, les soldats de l’empire ont toujours ce fort esprit combatif lié aux bouleversements de 1789, et bien qu’exténués et pas forcément bien équipés (certains sont par exemple pieds nus), leur volonté d’en découdre est considéré  dans le jeu comme un facteur d’importance capitale pour arriver à la victoire. La topographie est elle aussi déterminante quant à la bonne stratégie à adopter, Napoléon Total War se la jouant très réaliste également à ce niveau là. Tenir position sur une colline offrira Un bon leader combat avec ses hommes
Un bon leader combat avec ses hommes
par exemple un certain nombre d’avantages cruciaux, la physique de chaque projectile balistique étant calculée pour coller scrupuleusement à la réalité, et ce pour chaque homme de chaque unité, ce qui fait que certaines balles feront mouche et d’autres termineront leur course dans un tronc d’arbre en fonction de l’angle de tir. D’autres variations influeront sur le déroulement de la partie, comme les combattants qui prendront des points d’XP au fur et à mesure des tours de jeu et de leurs succès.

Un mode solo qui s’annonce donc riche et très bien exploité y compris sur la carte du monde puisque le jeu ne permettra pas à une armée mal en point de récupérer de la santé si celle-ci ne se trouve pas en territoire allié ou tout du moins aux abords d’une ville où se ressourcer, que ce soit par la sympathie des autochtones gagnés à la cause de l’Empire ou via la voie du pillage. La diplomatie aura aussi son importance dans l’équilibre de la balance des forces susceptibles de prendre part à un conflit, que ce soit pour négocier son appui militaire ou juste garantir sa neutralité en cas de batailles, et on pourra s’adjoindre le soutient de célèbres généraux pour augmenter ses chances de réussites (ceux-ci monnayeront leurs services assez cher, mais d’un autre côté une armée sans généraux pour la guider et la booster moralement courre grandement le risque de se faire défaire très rapidement).

Guerre totale!
Guerre totale!
Bien entendu on pourra aussi choisir de participer au jeu en choisissant une autre nation que la France, ce qui nous amène à la question du mode multi. Ce dernier proposera de revivre quelques célèbres campagnes contre un autre vrai stratège, mais également d’en inventer de toutes pièces. Il sera aussi possible de bénéficier d’une fonction « drop in » (un autre joueur vient prendre le contrôle du camp adverse lors d’une partie solo) et de suspendre à tout moment un match multi-joueurs pour le reprendre plus tard à sa convenance

Grâce à l’expérience des précédents épisodes de Total War, la prise en compte des facteurs historiques de l’époque qui ont influés sur l’issue réelle des combats d’alors et de performances graphiques plus qu’abouties, The Creative Assembly semble être bien parti pour scotcher de longues heures durant le passionné de RTS « réaliste » devant son écran. Et c’est bien là tout le mal qu’on lui souhaite.