7/10Sacred 2 : Fallen Angel - Ice & Blood - Test

/ Critique - écrit par gyzmo, le 23/11/2009
Notre verdict : 7/10 - Chant du Signe (Fiche technique)

Fast and furious, tels pourraient être les mots d’ordre de ce Ice & Blood qui ne se contente pas de seulement booster et prolonger le périple...

A l’heure où ces mots sont en train d’être décryptés par votre cerveau, le studio 2 d’Ascaron – papa de la franchise Sacred, n’est plus. Paix est son âme, d’autant que les développeurs allemands, en plus d’être passés maîtres suprêmes du big bug, avaient su imposer un style bien à eux, plein d’humour, de clins d’œil, de nervosité et de démesures au royaume si répétitif et avarié du hack’n slash. La préquelle que constituait Fallen Angel avait d’ailleurs repoussé les limites de la générosité jusqu’à son paroxysme : aire de jeu gigantesque (près de 70km²), tonne d’adversaires (à combattre en même temps, et à rencontrer), quêtes annexes infinies (pour ceux qui aiment jouer à Médor), niveaux d’évolution vertigineux (plus de 150), items en veux-tu en-voilà… De quoi passer le reste de ses jours dans les vastes régions d’Ancaria, à fracasser sans relâche du vilain et à collectionner des sets innombrables d’armure.


L’extension (in-extremis) Ice and Blood, vous vous en doutez forcément, n’a pas été pensée pour alléger le menu de fêtes. Oh que non, amis goinfres !  Accessibles dès le début du jeu, quel que soit votre niveau grâce au système absurde du level scalling, les contrées additionnelles - plaines de Cristal et Forêt Maudite - sont suffisamment originales pour élargir les frontières du dépaysement. Les effets de lumière réussis, les couleurs explosives (peut-être un peu trop flashy côté Grand Nord), les ambiances fortes en caractère (du glauque saignant à la beauté cristalline), le design accrocheur et la variété de la faune inédite raviront les Ancariens qui commençaient à user les semelles de leurs basques sur les routes et sentiers battus des déjà imposantes et distinctes régions d'origine. Avec ces deux nouveaux décors (véritables réserves de chasses pour accros du level up), de nouveaux boss « de fin de niveau » et rencontres plus ou moins amicales font leur entrée dans la partie. Mais le clou du spectacle revient sans nul doute au Mage Dragon, personnage central de l'extension capable de se métamorphoser – ô surprise ! – en Dragon. Destiné aux joueurs rôdés, ce septième avatar n'est certes pas dès plus facile à prendre en main, mais une fois domptés, le bonhomme et ses capacités polyvalentes en font un combattant redoutable comparé à ses congénères. Seul le background de ce mage surpuissant décevra les plus littéraires. Au-delà  du contenu additionnel (lots d'items, montures, quêtes additionnelles à l'intérêt superficiel), Ice & Blood colmate les brèches de Fallen Angel pour rendre l'expérience du jeu immédiate et fun à vivre. En tout cas, c'est ce que porte à croire la flopée d'améliorations proposée par les développeurs. Le mode Touche Expert, par exemple, laisse la part belle aux affrontements nerveux et instantanés. La possibilité de se téléporter à volonté depuis la carte du monde vers les portails et pierres des âmes actives participent pareillement à cette volonté économe d’aller droit au but, sans perte de temps. En plus de ces attentions, le démon porteur (connu des possesseurs de la version Collector de Fallen Angel) a été intégré à l’add-on. Comme son patronyme l’indique, la bestiole de compagnie permet d'avoir accès aux objets de son coffre personnel. Et ce, à tout moment de l’aventure.

Fast and furious, tels pourraient être les mots d’ordre de ce Ice & Blood qui ne se contente pas de seulement booster et prolonger le périple : comptez une bonne petite vingtaine d’heures pour farfouiller dans les moindres recoins. Il parvient à finaliser, optimiser et enrichir Sacred 2… sans toutefois oublier d’y glisser quelques bugs indésirables, marque de fabrique oblige. Que voulez-vous : avec un pied sous terre, il est souvent trop tard pour se refaire. Malgré tout, cette première et dernière extension s’impose comme un indispensable pour les heureux possesseurs d’un des hack’n slash les plus furieux du marché.