6.5/10Sam & Max : The Devil's Playhouse - Test

/ Critique - écrit par Penthesilea, le 20/09/2011
Notre verdict : 6.5/10 - Loufoque et compagnie (Fiche technique)

Une suite des aventures de Sam et Max, les détectives qui ont la langue bien pendue, en cinq épisodes.

Troisième saison des aventures humoristico-policières du chien flic au gun imposant et de son psychotique acolyte qui a l'air d'un mignon lapin, les fans l'attendaient en version française. Pour les autres, c'est l'occasion de découvrir un univers particulier.

Pour les amateurs du genre point 'n click, la série Sam & Max est un incontournable, et je m'en ai été promener ma souris dans leur univers. Je vous propose une petite mise en bouche pour vous ouvrir l'appétit :

La série Sam & Max est distribuée d'une façon un peu originale qui explique le découpage du jeu en chapitres. L'éditeur propose en effet les épisodes successifs au téléchargement à la manière d'un feuilleton, le jeu complet n'est donc commercialisé que plus tard, quand les épisodes de la "saison" ont tous été déjà diffusés. Chaque épisode est indépendant comme s'il s'agissait de jeux différents, avec sauvegardes indépendantes et rediffusion du générique. Cela ne m'a plu que moyennement car j'aime en effet être "immergée" dans le jeu et ici ce n'était vraiment pas le cas. Après le visionnage du trailer ci-dessus, il faut préciser que le jeu est sous-titré en français, ce qui le rend accessible pour nous autres, pratiquants de la langue de Molière.

Même si je n'en fais pas (vraiment) partie, il faut reconnaître que ces deux héros ont Sam & Max : The Devil's Playhouse - Test
Usez et abusez de tous les sujets de conversation
leurs aficionados, et l'ambiance qui est développée dans leurs aventures doit y être pour quelque chose. En effet, l'attrait principal du jeu, et ce qui est mis en avant chaque fois qu'on évoque la série, c'est le côté décalé, l'humour un peu délirant qui émane des situations et des nombreux dialogues.

Pour poser le décor, je vais évoquer pour vous l'entrée en matière que nous propose l'épisode 1 intitulé "La Quarantaine dimension". Vous entamez l'aventure dans un vaisseau spatial commandé par un gros gorille mégalo et poilu qui a pour ambition originale de devenir maître de l'univers, cette scène constitue en fait la conclusion de l'enquête qui va nous occuper dans cet épisode. Ce premier tableau nous permet de prendre en main les commandes et d'avoir un contact avec les supers pouvoirs psychiques de Max. Celui-ci développe dans cette saison 3 des capacités spécifiques en entrant en contact avec des "jouets de pouvoir" tels que le masque à visionner le futur ou le téléphone pour se téléporter. Dans le jeu, cela se traduit par la possibilité de prendre le contrôle de Max pour faire avancer la situation en utilisant ces puissants jouets sur l'environnement. Une fois passé ce petit tutoriel, vous voyagez dans le temps et revenez dans le passé au début de l'enquête qui va nous occuper.

Sam & Max : The Devil's Playhouse - Test
Un cerveau qui inspire la convoitise

 

Comme toujours dans ce genre de jeu, je me trouve coincée dans le premier tableau sans trop savoir ni où aller exactement, ni quoi faire, alors je furète de partout, découvrant des informations et des indices sur l'enchaînement des actions à mener pour résoudre cette enquête. J'ai eu peur de tourner trop en rond (comme quand j'ai joué à Space Quest 6 : The spinal frontier, dans ma jeunesse, quels souvenirs épuisants!) mais au final, l'exploration est plutôt fluide (d'autant plus qu'il est possible d'activer une aide avec différents niveaux).

Les épisodes ont des ambiances différentes, par exemple "La tombe de Sammun Mak" (l'épisode 2) vous emmènera dans un film muet à la suite des ancêtres de nos héros, il faudra parcourir les différentes bobines de ce film pour avancer dans l'histoire. Le troisième chapitre intitulé "On a volé le cerveau de Max" commencera avec une série d'interrogatoires de suspects dans une ambiance de film noir. "Au delà des allées de pantins" nous fait immédiatement penser à un film d'horreur avec une attaque de clones de Sam en slip, beurk ! Enfin, dans "La ville qui ne dort jamais", Sam s'est transformé en un monstre qui menace la ville, tel un Godzilla. Si chaque partie est bien distincte des autres, la quête des "jouets de pouvoir" est l'intrigue qui traverse les épisodes, de même que les personnages qui restent présents.


Un inventaire bien rangé et accessible facilement

L'aspect délirant des situations est agréable et les énigmes qui découlent de l'intrigue sont à la fois stimulantes et amusantes, un point 'n click sans humour peut vite devenir austère, ici ce n'est carrément pas le cas. Et puis quelle satisfaction de finir par dénouer les fils d'une énigme tordue.

Néanmoins, même si j'ai apprécié le côté marrant des situations, j'ai trouvé que les auteurs se sont fait un peu trop plaisir dans les dialogues, genre private joke, et j'ai trouvé ça limite excluant et un peu lourdingue. Certaines choses m'ont évoqué des références qui n'en étaient peut-être que pour moi, comme le personnage du speaker en début d'épisode qui m'a fait penser au professeur qui intervient dans la comédie musicale The Rocky Horror Picture Show. Les allusions et les blagues des uns ne sont pas toujours celles des autres.