4/10Secret Service - Test

/ Critique - écrit par Nicolas, le 24/08/2009
Notre verdict : 4/10 - Service non compris (Fiche technique)

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La restauration n'est pas ce qu'elle semble être, il y a l'underground, aussi appelé Secret Service... Non, bien sûr, un peu d'originalité aurait fait tâche, alors c'est un FPS finalement.

Il y a pas mal de choses acceptables voire bonnes dans Secret Service. Par exemple, son moteur graphique est plutôt acceptable et parvient à rendre crédibles des lieux notoires sans pour autant pouvoir être comparé avec les grands cadors du genre. Et puis, le jeu essaye de se rendre visuellement un peu plus crédible, en soignant ses profondeurs de champs selon votre action en cours. Quant à la musique, elle reste tout à fait écoutable, un peu patriotique certes, mais elle soutient convenablement l'action en cours. En plus, faire partie des services secrets américains est mon rêve, depuis que je sais que l'on peut participer à des programmes top secret comme Stargate.

Une planche costale tout à fait remarquable.
Une planche costale tout à fait remarquable.
Oui, Secret Service est assez beau, se laisse écouter, dispose d'un sujet somme toute intéressant, ou en tout cas adéquat pour un FPS nerveux. Et pourtant... Qu'est ce qu'il est GONFLANT ! C'est inouï à quel point il est gonflant. Pour vous dire, l'intro m'a gonflé, les briefings de missions me gonflent, et l'écran de chargement me gonfle. Tout cela passerait si le jeu n'était pas en lui-même gonflant. Ce n'est pas qu'il soit horrible ou injouable, non, mais le monde du FPS a tellement évolué ces dernières années qu'il nous est difficile de revenir en arrière. C'est un peu comme découvrir un film d'action des années 70 aujourd'hui. Dans Secret Service, on s'ennuie ferme. D'abord, parce qu'il n'innove en rien dans le concept du jeu. Vous dézinguez l'équivalent de la population française reconvertie en terroristes en ramassant leurs armes et en encaissant comme vous pouvez leurs bastos. Le concept est d'arriver à choper la plus grosse mitraillette et de foncer un peu dans le tas, de toutes façons :
1° Il est difficile de reconnaître les armes entre elles.
2° L'ennemi possède le QI de la souris en plastique de mon chat. Dans le niveau le plus fort, multipliez ce résultat par deux.
Mais de toute façon, le jeu semble être fait pour prendre par la main n'importe qui, puisque votre personnage ne pourra en aucun cas sortir de la petite route millimétrée que l'on aura confectionné pour lui. Une simple barrière de soixante centimètres de haut suffira à mettre en déroute ce grand gaillard qui a du passer vingt piges dans une salle de sport. Sinon, l'apparition subite de flammes ou de tout autre obstacle fortuit devrait suffire à couper la retraite à notre brave super agent, qui ne pourra donc pas revenir en arrière... revenir en arrière, avant tout. Pour regarder à quoi ressemble le capitole avant d'aller massacrer une bonne centaine d'adversaires, par exemple. Le jeu a au moins le bon goût de vous montrer de grands monuments et des hauts lieux présidentiels, au travers d'une histoire que j'aurais du mal à vous expliquer dans le sens où les cinématiques m'ont gonflé (conféré en début du paragraphe) et que je ne lisais pas les instructions donnés en cours de route. Mais en gros, on en veut au mister Président de (secret) service.

Secret Service se trouve à 30€ neuf, une fortune quand on sait tout ce que l'on peut trouver à ce prix là, en rétro et en nouveau (enfin surtout en rétro, quoique Street Fighter IV n'est qu'à 40€). Car le jeu a beau ne pas être une horreur sans nom, son inintérêt le condamne à demeurer ce qu'il est : un bouche-trou un peu fade.