7.5/10Star Wars Jedi Knight II: Jedi Outcast - Test

/ Critique - écrit par Nicolas, le 30/04/2002
Notre verdict : 7.5/10 - "Quand j'étais petit, j'étais un Jediiiiiii ! [...]" (Fiche technique)

Tags : jedi wars knight star outcast jeux switch

2002 aura été l'année du 2 pour Star Wars. Outre un deuxième épisode à peine attendu dans le monde entier, Lucas nous gratifie de la suite d'un des jeux mythiques du PC, j'ai nommé Jedi Knight. A l'époque, la révolution était de pouvoir jouer avec un sabre laser dans les mains afin de tronçonner joyeusement du stormtrooper, et pourquoi pas les étrangler, les électrocuter, etc. Car outre l'arme préférée des Jedi, tout un panel de pouvoirs extraordinaires étaient livré avec. Qui n'a jamais rêvé de pouvoir sauter à des dizaines de mètres, d'attraper les objets à distance, ou encore de courir plus vite qu'un laser ?

Deuxième fournée donc. Déjà, l'approche est plus lourde. Près de 60 euros pour le jeu, un seul CD (contre deux pour ses précédents). Bon, c'est Star Wars, on compte pas. On installe près de 600 Mo, on éteint les lumières, on lance la bête. Passage obligé vers la configuration, histoire de tout mettre au minimum (en fait, j'ai d'abord lancé le jeu avant de passer par là, mais me suis vite rendu compte que mon pauvre petit PC pagayait trop. Comptez 800 MHZ, 128 de ram (256 pour Windows XP), et une excellente carte graphique), et de faire les touches (vive la souris 5 boutons). Let's go, PLAY ! La musique de John Wiliams retentit, le texte jaune défile sur fond étoilé.

Le jeu nous remet dans la peau de Kyle Kataarn, le fameux Jedi du premier Jedi Knight, qui s'est maintenant détourné de la force et s'est rangé en brave petit mercenaire. Seulement, un nouveau Jedi apparaît, Desann, un pas gentil, qui s'empare de sa compagne Jan Ors et l'élimine. Kyle, obscurci par la colère, retourne à la vallée des Jedis pour récupérer son statut de chevalier.

Si votre bécane est conséquente, il est fort probable que vous vous exclamiez d'entrée "Ouah c'est beau". D'abord une excellente modélisation des personnages, mais aussi des beaux effets liés aux sabres (de lumière par exemple, ou encore les traînées que laisse un sabre sur un mur) et de belles textures. Bon, en niveau bas, c'est plus tout à fait ça, mais il faut savoir être joueur. Pendant les premiers niveaux, vous faites partie du commun des mortels : vous et votre flingue. Un shoot assez classique, rien de bien innovant. On en profite pour découvrir les voix françaises des personnages, qui sont déplorables. Au bout d'un certain moment, et après avoir affronté des tonnes de troopers et quelques At-St (les autruches mécaniques), vous rencontrez Desann, qui vous inflige une pâtée monumentale. Kyle retourne alors à la vallée des Jedi, puis à l'académie des Jedi (présidée par M. Luke Skywalker en personne) pour récupérer son sabre. Les choses sérieuses commencent, vous récupérez progressivement vos pouvoirs.

D'abord le sabre, un bon moyen d'attaque mais aussi de défense (Kyle pare les tirs de blasters). Les techniques de combat ont été considérablement améliorées. Selon les touches de direction enfoncées et la position de votre adversaire, le coup sera différent. Kyle peut même tenter des coups plus subtils parfois, comme frapper de dos. De plus, au fur et à mesure de votre aventure, vous apprendrez trois façons de manier le sabre : la jaune (la moyenne, bonne vitesse, bons dégâts), la bleue (la plus rapide, mais la moins dévastatrice), et la rouge (très lente, mais tue généralement en un coup).

Puis les pouvoirs de la force. Tous les classiques y sont, un peu rénovés. S'il y a peu de changements pour le Push ("Avant") et le Pull ("Arrière"), le Speed ("Vitesse") vous accélère et ralentit tout l'environnement (avec un bel effet de distorsion), et le Jump ("Saut") permet de jouer un peu à la MatriX (par exemple faire quelques pas sur les murs) outre le fait que vous sautiez 4 à 8 fois plus haut. Il y a aussi le Grip ("Poigne"), qui étrangle votre adversaire pour mieux le jeter du haut d'une falaise, ou encore les éclairs pour électrocuter votre adversaire. Il en existe encore quelques autres, plus classiques, comme le lancer de sabre (qui revient tout seul), la guérison, la vision, la persuasion... Une jauge en bas à droite vous informe de votre niveau de Force, elle diminue à l'utilisation d'un pouvoir, et remonte toute seule en une minute.

Tout cela constitue le principal attrait de Jedi Knight 2. Car le jeu en lui-même reste un shoot assez classique, consistant à trouver son chemin, les bonnes portes, et les clés d'officiers. Il est d'ailleurs fréquent de rester bloqué pour une bêtise, genre une grille planquée derrière une caisse, ou un recours à la force nécessaire mais pas évident. Parfois, le jeu se ponctue de séquences plates-formes assez ardues, puis passe juste après à de l'arcade pure et dure, du 20 contre 1. En bref, un jeu très linéaire, où l'on peut rester bloqué facilement. Quelques conseils pour éviter de piétiner pendant des heures comme moi :
- Regardez partout, même sur les plafonds, les grilles sont souvent bien planquées.
- Prenez garde à votre viseur, quand il tourne au bleu, c'est qu'il y a moyen d'utiliser la force.
- Sauvegardez très souvent.
Le mode multiplayer est lui égal à lui-même. Les duels de sabre/Force sont assez intéressants, surtout qu'il est possible pendant une mêlée de défier un des adversaires en one to one : le monde extérieur ne peut alors plus vous altérer, tout ce qui compte c'est votre affrontement. Et une fois l'un à terre, la partie reprend son cours normal.

Sympatoche, mais seule véritable nouveauté dans le gameplay.
Jedi Knight 2 développe un style de jeu génial avec la combinaison sabre laser et pouvoirs de la Force, mais reste dans le fond un shoot 3D des plus classiques. Classique, si l'on excepte le fait qu'il se passe dans l'univers de Star Wars, c'est à dire des décors grandioses, des adversaires très stylés, et une musique à damner Céline Dion. Le prix du jeu est cependant un peu lourd, surtout que la durée de vie est "gonflée" par des phases assez ennuyeuses, à base de plates-formes ou de recherches minutieuses.