6/10Silt - Test Switch

/ Critique - écrit par Islara, le 13/06/2022
Notre verdict : 6/10 - Quand la plongée fait tilt (Fiche technique)

Tags : nintendo switch test silt games xbox jeux

Régulièrement, les différents éditeurs font la promotion de jeux dits indépendants qui sont souvent des petits bijoux et sortent des sentiers battus pour proposer des idées innovantes. Silt est de ceux-là.

Proposant une exploration sous-marine en noir & blanc parfois légèrement Sépia, Silt se démarque déjà par son genre car les jeux vidéo d'aventure sous-marine ne sont pas légion, même s'il y a quand même quelques titres légendaires, dont Subnautica qui rend la concurrence un peu rude. Sauf que Silt, c'est un doux mélange d'exploration en 2D, avec un peu de réflexion donc il joue dans une autre cour.

Nous incarnons une plongeur (ou une plongeuse) et la mécanique essentielle passe par le pouvoir spécifique de ce plongeur de contrôler les animaux aquatiques environnants pour déjouer des obstacles ou ennemis aussi nombreux que variés dans un tel milieu naturel. C'est là que le jeu devient très intéressant et offre pas mal de possibilités car chaque animal aura son pouvoir spécial : sorte de piranha qui ronge des objets, espèce de raie manta qui se téléporte sur une courte distance, immense anguille électrique qui lance des décharges, énorme globule explosif, ou gentil petit banc de poisson dont l'utilité essentielle sera d'être mangé et d'empoisonner un prédateur.


Un univers sous-marin.

 

Le jeu n'est pas si facile et on met souvent du temps à comprendre ce qu'il faut faire, ce qui est tout à fait agréable. Quoi faire avec les petits bancs de poissons n'était ainsi pas si évident et il est bien sympathique de tourner un peu en rond, au sens propre comme figuré, avant d'avoir enfin l'idée lumineuse. J'ai aussi mis un peu de temps à piger qu'on pouvait passer d'un animal à l'autre avant de retourner dans le plongeur, ou qu'on pouvait aussi contrôler un objet.

Il y a également quelques passages un peu action ce qui ajoute idéalement en variété et également en de stress et en angoisse. C'est que certains prédateurs bien cachés et d'une rapidité assez effarante prennent véritablement par surprise. Quelques sursauts sont ainsi au menu. Cependant, certaines traversées sont un peu trop millimétrées et de nombreux - trop nombreux essais - sont nécessaires avant de réussir. Cela tient peut-être à la maniabilité moyenne de la manette Switch, mais quand même.


Parfois trop dur, j'ai dû refaire au moins 30 fois ce passage avant d'y arriver.

 

L'univers graphique est original et assez captivant, ainsi que la bande-sonore assez travaillée, mais l'on aurait quand même apprécié une coloration tant l'univers aquatique est exceptionnel de ce point de vue. Le menu aurait également mérité d'être un peu plus fouillé et d'être doté d'un chapitrage une fois l'aventure terminée. Il y a certes trois sauvegardes ce qui permet de jouer en famille sans être obligé d'attenrde que l'un(e) ou l'autre ait fini le jeu pour jouer sa propre partie, mais l'absence de chapitrage empêche de rejouer certains passages vraiment sympathiques ou de récupérer certains "trésors" cachés que les développeurs avient pourtant pris le soin d'ajouter.

Quant à l'histoire un peu énigmatique et sibylline, autant dire qu'elle n'ajoute pas grand chose si ce n'est peut-être un peu d'interrogations mais on aurait préféré en avoir les réponses. 

Et enfin, comme souvent avec ces petits jeux indépendants, la durée de vie dépasse à peine les 5H, ce qui rend le rapport qualité-prix trop déséquilibré et génère un peu de frustration car malgré les quelques défauts du titre, on se prenait bien au jeu et on aurait voulu continuer.

Bref, Silt propose une expérience video-ludique très sympathique et prenante par son univers aquatique, ses mécaniques originales et son univers oppressant, mais il aurait mérité d'être plus long, plus recherché, plus scénarisé et plus coloré. Quoi qu'il en soit, ses développeurs sont à l'évidence des créateurs prometteurs.


Il est souvent nécessaire de bien réfléchir.