7/10Thank Goodness you're here!

/ Critique - écrit par Hugo Ruher, le 04/10/2024
Notre verdict : 7/10 - Humour british et mauvais esprit (Fiche technique)

Tags : nintendo goodness thank you here evaluation produit

Un jeu anglais totalement barré avec un humour dégueulasse... De quoi bien rire malgré le peu d’intérêt purement vidéoludique.

En jouant à des jeux vidéo, j'ai souvent sauvé un royaume, voire le monde. Je suis devenu un puissant guerrier, j'ai résolu des énigmes tordues, j'ai remporté un nombre incalculable de championnats, de courses, de combats, de compétitions… J'ai aussi parfois mené une vie paisible jusqu'à me bâtir une belle maison et remplir des musées de tout un tas d'objets de collection extrêmement rares.

Mais cette fois, non. Parfois, mes motivations sont bien moindres, et je me contente de déboucher des tonneaux de bière, de récupérer du gruau pour un enfant malade, ou de donner du fish & chips à une vache.

Bienvenue dans Thank Goodness you're here! , un jeu britannique que l'on peut qualifier sans trop se mouiller de "jeu à la con".


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Un point sur l'histoire, ne vous inquiétez pas, ce n'est pas trop compliqué. Vous incarnez un vendeur, petit dégarni et à la peau jaune façon Simpson. Votre patron vous envoie dans la charmante ville de Barnsworth, équivalent anglais de Melun, pour vendre vos produits au maire. Mais en arrivant, l'édile est occupé par un rendez-vous qui s'éternise, et vous vous mettez à vous balader en ville pour passer le temps. Là, vous devrez parler aux différents habitants et les aider dans leurs petits problèmes du quotidien pour progresser.

Il va falloir trouver de la viande pour les tourtes, faire face à un vendeur de légumes complexés par sa grosse tête, fournir du lait à un enfant dérangé, trouver de l'engrais pour un agriculteur qui a une relation ambigüe avec ses carottes, ou encore retrouver les outils d'un mécanicien accusateur lancé dans des ébats clandestins torrides avec une vendeuse.

Vous l'aurez compris, le jeu a un humour un brin scatophile très porté sur le sexe, avec un style graphique façon dessin animé "crado". D'ailleurs, plus vous avancez dans le jeu, plus la ville se dégrade, essentiellement à cause de vous !

Il faut dire que vous n'aurez besoin que de deux boutons pour progresser : sauter et taper. La seule manière d'interagir avec le décor ou les personnes que vous croiserez sera de leur donner un coup de poing bien placé. Vous tapez les gens pour leur parler, vous pouvez aussi tabasser les sacs poubelles jetés au sol pour en faire sortir des rats, cabosser les boîtes aux lettres, démolir les légumes… Le tout avec votre personnage qui garde une poker face en toutes circonstances, et ce malgré les déconvenues qu'il subira.


DR.

 

Car si vous ne pouvez pas mourir, ni même perdre d'une quelconque manière, votre avatar se retrouvera régulièrement projeté contre les murs, enfermé dans des pintes de bière ou des tuyaux de canalisation. Vous finirez régulièrement également recouvert de différentes substances plus ou moins ragoûtantes, et ce dans l'indifférence générale autour de vous.

C'est dans cet univers décalé et humoristique que réside l'essentiel de l'intérêt de Thank Goodness you're here! Les énigmes vous demanderont parfois un peu de réflexion, ou au moins de logique, mais rien d'insurmontable. D'autant plus qu'il est plutôt fréquent d'errer au hasard et de se trouver pile devant l'endroit où vous devez vous rendre. Pas de quêtes annexes, ni de collectibles, d'expérience ou quoi que ce soit.

Pour finir le jeu, trois ou quatre heures suffisent, sans réel challenge. Mais l'ambiance du titre aide à passer un bon moment, peut-être entre deux jeux plus ambitieux. Thank Goodness you're here! n'est peut-être pas le plus grand jeu du moment, mais certainement un des plus drôles.