Undertale - Test PC
Jeux Vidéo /
Critique
- écrit par Islara, le 09/06/2024
(Tags : undertale jeux video gameplay monstres test mac
Aucun média ne peut prétendre à l'appellation de magazine de jeux vidéo s'il ne rédige pas un test du légendaire Undertale. Vous n'y avez pas encore joué ? Vous ne connaissez même pas ? Il n'est jamais trop tard pour découvrir un joyau. Attention : jeu en anglais et japonais uniquement.
À la vue des graphismes, vous vous dites qu'il s'agit d'un jeu édité dans la première ère des jeux vidéo, c'est-à-dire les années 90. Mais en fait pas du tout. Le développeur et sa petite équipe l'ont créé en 2015, si si. Et il a même eu l'honneur de bénéficer d'une adaptation sur Switch en 2018.
À l'instar de Lemma, c'est un jeu artisanal, développé par un seul homme ou presque, le discret et humble Toby Fox, âgé de 24 ans à l'époque. Mais c'est aussi et surtout un bijou, doté d'un sens de l'humour et d'une profondeur peu commune en jeu vidéo. Son succès a été fou et des centaines de milliers de joueurs et joueuses l'ont adulé un peu partout dans le monde.
RPG en 2D, tout sauf un jeu basique.
Mais de quoi s'agit-il ? Une sorte de RPG, en 2D avec avancée droite-gauche, haut-bas, des combats des plus bizarres, pas mal de dialogues totalement loufoques, un vrai scénario comme ligne directrice, des petites énigmes de temps en temps pas toujours simples, et des coups de théâtre réguliers, aussi bien dans le scénario que dans les confrontations. Et tout cela s'inscrit dans un concept très simple : une gamine (enfin je crois que c'est une gamine) atterrit dans un monde souterrain et souhaite retourner à la surface.
Pourquoi se laisse-t-on si rapidement prendre par ce jeu totalement moche et son histoire très basique ? Parce dès le départ, les dialogues, les scènes, les textes se moquent de tout : les portables, les réseaux sociaux, la star mania, le show business, la violence, l'ambition, la soif de domination...
Aussi profond que loufoque.
Parce que dès le départ, le jeu ne cesse de nous surprendre : on s'attend à un combat super compliqué ? En fait, il n'a pas lieu. Un personnage nous assène les règles complexes d'une scène d'arcade imminente et on se dit qu'on ne va jamais y arriver ? En fait à la moitié de la scène, au moment où on pète un câble, tout s'arrète et on se marre bien de s'être laissé prendre au piège.
Parce que le rythme est rapide et ça ne s'arrête jamais, car on change régulièrement de mondes et plein de nouveaux personnages surviennent, avec une totale variété dans les obtacles, les passages, les puzzles, les ponts, les routes et les chemins à parcourir.
Et parce que la dimension RPG est bien plus fouillée qu'elle n'en a l'air : les objets à la con que l'on trouve ont des propriétés insoupçonnées, comme la boule neige, il y a des boutiques partout où il faut acheter et vendre, il faut papoter avec tous les personnages pour découvrir plein d'astuces (ou juste que dalle), on a une défense et une attaque et il faut trouver comment s'équiper au mieux.
Et puis les combats, c'est quelque chose. Des attaques au tour par tour, bizarres, jamais pareilles, dans un carré, et où notre personnage est juste un petit coeur rouge. Se battre avec un mini-coeur, c'est quand même du jamais vu. Pour autant, j'en ai bavé. Je suis morte plein de fois, car il y a une logique à déceler (outre l'équipement à adapter) et il faut aussi penser à faire autre chose que frapper, comme se soigner par exemple, comme dans tout bon RPG. Sauf qu'on met un petit moment à piger où il faut cliquer pour le faire, MDR.
Chercher, explorer, parler, séquiper.
Et puis, il y a le fond, cette histoire. Elle semble un prétexte au départ, mais non, tout ce qu'on fait depuis le début a un sens, des conséquences et s'inscrit dans une sorte d'ode profonde au pacifisme, parfois très cinglante. "Undertale, un jeu de rôle dans lequel vous n’avez besoin de blesser personne" fut-il définit à sa sortie. Ainsi, quand vous finissez le jeu une première fois (après de rocambolesques rebondissements où pour la deuxième fois de ma vie vidéo-ludique, j'ai cru par erreur que mon jeu avait planté, MDR), vous comprenez que vous avez fait de la merde et que vous méritez bien qu'on vous dise d'aller vous faire foutre.
Et là est l'ultime magie d'Undertale. Vous avez envie de tout recommencer depuis le début, pour accéder à la vraie fin, la fin pas merdique. Rejouabilité TOTALE et durée de vie x 2 ! Et si vous êtes un gamer ou une gameuse ultime, vous pouvez aussi faire la 3ème fin beaucoup moins jolie.
Amusez-vous bien ! 8H minimum vous attendent pour finir le jeu une 1ère fois et savourer ses douces mélodies. La bande-son déchire contrairement aux graphismes.
Des combats complètements débiles avec chacun leur logique et leurs règles.
DR.
Quel magnifique paysage !