Vampyr - Présentation

/ Preview - écrit par Jade, le 16/02/2018

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Présenté pour la troisième année successive au salon Focus Interactive, Vampyr était initialement prévu pour l'année 2017 avant d'être repoussé au printemps 2018. Une présentation fort attendue, donc, d'autant qu'il aurait été difficile au studio DONTNOD de ne pas montrer un peu de gameplay cette fois-ci.

C'est à une demi-heure assez fournie de gameplay à laquelle nous avons eu droit, avec les commentaires de Philippe Moreau, game director, qui nous a révélé les concepts de base du jeu dans un certain niveau de détails, mais qui nous en a également dit plus sur le scénario du jeu. Un avant-goût de ce qui s'annonce comme une expérience assez lugubre, parfois intense, mais pour le moins séduisante.

Vous contrôlez Jonathan Reed, chirurgien de renom, mais également vampire, dans le Londres du début de siècle, aux prises avec la grippe espagnole qui a décimé une partie de la population européenne de l'entre deux guerres. Au milieu de la misère qui ravage la ville, vous enquêtez sur un mal mystérieux, quelque chose plus primitif mais semble-t-il lié à l'épidémie, qui vous a transformé en vampire et qui serait responsable de l'apparition de skals, ces vampires de nature inférieure soumises à leur nature bestiale.


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Au cours de votre enquête, vous serez amené à rencontrer des membres de la communauté londonienne, parmi lesquels parfois d'autres vampires. Vous aurez le choix d'avancer dans l'intrigue à la manière d'un jeu d'enquête traditionnel, en parlant avec les divers protagonistes pour découvrir leurs secrets, et en accomplissant diverses quêtes pour débloquer des options de dialogue qui vont permettront d'en apprendre plus sur votre interlocuteur. En tant que créature démoniaque, Vous aurez également la possibilité de recourir à la violence pour parvenir à vos fins, par le biais de vos pouvoirs de subjugation, et bien sûr en buvant le sang de vos victimes jusqu'à la mort. Ce choix, nous dit-on, ne sera jamais sans conséquences sur l'intrigue.

L'intrigue est résolument construite autour de la vie de quartier et donc de ses personnages, tous connectés les uns aux autres en un réseau que Jonathan devra percer à jour pour pouvoir progresser. Ainsi chaque protagoniste est-il au courant de secrets sur un ou plusieurs autres habitants du quartier, et c'est en discutant avec chacun et chacune que vous avancerez. Là aussi vos choix pourront porter vers la coercition de vos interlocuteurs, et sachez que cela pourra payer tout autant : en mordant un personnage, vous aurez accès à tous les secrets qu'il garde. Une option intéressante en somme, mais vous aurez également un intérêt à maintenir les personnages les plus importants en vie.

Le jeu souhaite vous placer au coeur du dilemme de Jonathan Reed, médecin lié par le serment d'Hippocrate, mais également créature vampirique obsédée par le sang malgré lui. Ainsi, vous tirerez le plus de points d'expérience par le meurtre de vos victimes, en fonction de la qualité de leur sang et de leur santé. Alors qu'en même temps le jeu vous permet de soigner les personnages que vous rencontrerez, les rendant de plus en plus attractif pour vos canines. Le niveau de santé de chaque personnage aura une influence sur le niveau du quartier dans lequel il réside, ce qui aurait une influence sur la fin.


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Alors qu'il est possible (bien que difficile) de finir le jeu sans tuer qui que ce soit, le mode de combat sera lui aussi largement impacté par vos choix moraux. L'an dernier, c'était à Bloodborne que l'on se sentait obligé de comparer le mode de combat de Vampyr, avec la combinaison arme blanche / arme à feu dans un Londres post-Victorien qui semblait couler de source. Après avoir vu Jonathan Reed en découdre contre une bande de chasseurs de vampires, il est difficile de continuer à soutenir la comparaison. Vos pouvoirs vampiriques jouent un rôle important dans les affrontements directs, et c'est en toute logique (et avec une petite pointe d'humour, devine-t-on) que Philippe Moreau nous annonce que dans Vampyr, le joueur fixe lui-même le niveau de difficulté en fonction du nombre de victimes dont il se repaît. En effet, les pouvoirs de Jonathan a un niveau élevé sont impressionnants de brutalité et d'efficacité, changeant radicalement la manière dont se joue le jeu. Et s'il existe d'autres moyens de gagner de l'expérience via des quêtes annexes ou la découverte d'indices, c'est le sang frais d'êtres humains qui sera votre meilleure source d'XP.

Vampyr se déroule dans un semi open-world, laissant au joueur une grande liberté de mouvement sur une carte divisée en quartiers. La volonté des développeurs est de créer un monde plus restreint, où les relations entre personnages sont plus intimes que de simples rencontres en monde ouvert, et aussi, l'on imagine plus profonde.


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C'est l'impression que l'on retire de cette demi-heure de présentation. Vampyr sera un jeu sombre et adulte, où des choix particulièrement difficiles vous seront demandés, de manière directe et très peu stylisée. Les scènes que nous avons pu voir, notamment une scène où Jonathan Reed doit opérer d'urgence un malade tout en luttant contre sa soif de sang, sont centrées avant tout sur les personnages et non sur le gore, comme cela aurait très facilement pu être le cas. La scène en question se déroule avec une musique sinistre, renforçant le côté glaçant mais aussi l'intimité malsaine du moment, qui aurait sa place dans les premiers Silent Hill.

Avec une sortie quasi imminente et un avant-goût particulièrement prometteur de ce qui est à venir, l'attente de Vampyr en est à son paroxysme. Nous sommes partis d'un concept intéressant lors de son premier salon Focus, dont nous avons pu tester la solidité lors du deuxième salon en interviewant Stéphane Beauverger, directeur narratif. Aujourd'hui la transposition en termes vidéoludiques est impressionnante de fidélité avec le matériau de base, laissant entrevoir un jeu d'une cohérence et d'une qualité exceptionnelle.