8/10We love Katamari - Test

/ Critique - écrit par knackimax, le 17/01/2008
Notre verdict : 8/10 - Katamarant (Fiche technique)

Tags : katamari playstation damacy love jeux namco video

Alors, par où commencer ? Essayons de rester simple. Vous incarnez un petit personnage qui fait des bruits bizarres de Gameboy première génération dégénérée et détraquée et dont la tête est en forme de pile. Votre but dans la vie est de rouler sans cesse une boule nommée également Katamari. Cette boule tourne au fur et à mesure sur elle-même et révolutionne votre monde dans son référentiel, faisant de vous un de ses satellites ; accroche au passage des obstacles sur lesquels vous roulez exprès. Hé oui ! Votre objectif est de faire de grosses pelotes avec votre Katamari. Plus votre Katamari est gros et plus vous pouvez englober de grosses pièces. Vous l'aurez deviné, ce jeu est Japonais à tendance japonaise.

Si vous excellez dans la réussite de l'objectif de mission qui vous est donné par le roi lui-même, il est content et vous propose de transformer votre œuvre en planète ou en poussière d'étoile pour votre ciel. Par contre si vous échouez alors là mais alors là c'est la fureur au palais du roi à tête de pile et vous allez finir... par avoir le droit de recommencer. Vous accédez après chaque mission à un monde stylisé aux crayons de couleurs et gros feutres qui tachent, où se baladent des géants (par rapport à votre petite taille energizer) et des animaux ubuesques. En allant leur parler, vous obtenez de nouvelles missions et à chaque mission finie apparaissent de nouveaux interlocuteurs et donc de nouvelles cartes. Vous pourrez aussi débloquer de nouveaux personnages de petite taille en leur roulant dessus dans certaines de vos balades champêtres. Il s'agit de sombres cousins royaux tels que le prince Guimauve et la tante Glucose. Ils ont le même look déjanté que vous mais ont leur caractéristiques propres et changent les objectifs de certaines missions si vous les refaites avec eux.

Si la première mission consiste à ranger sa chambre, qui est franchement en bordel d'ailleurs, vous allez gravir petit à petit - ce qui n'est pas un doux euphémisme - les échelons du jeu en engloutissant sous vos roues des éléments de plus en plus titanesques allant jusqu'à manger tout le décor, dans le but final de faire la plus grosse meule à poils et à plumes au monde. Après la chambre et ses billes et autres trombones et chaussettes qui trainent, vous passerez a l'école, ses ballons et ses cartables. Et le miracle de la vie sans fin continuera jusqu'à ce que vous commenciez à explorer le monde des humains que vous finirez vite par engloutir. Certaines missions sont un peu plus originales, telle celle où vous absorbez gentiment tous les nuages pluvieux du ciel, ou celle où le but est de recréer une arche de Noé dans votre plumage. Tout ceci se termine dans des stages finaux fabuleux ou vous enrobez les grandes pyramides d'Egypte, les Twin Towers de Nueva York ou la Tour Eiffel ainsi que les dieux de l'Olympe qui se croient a l'abri dans leur territoire sacré. Je propose une mention spéciale à la mission Sumo. Votre Katamari est un petit sumo (donc non rond) qu'il faut faire rouler dans les rues de la ville - qui sont bien évidemment pleines de bouffe - et ce jusqu'à être assez gros pour enrober le sumo adversaire qui vous attend sur le Tatami de la place des fêtes. Qui a dit que ce jeu n'était pas concret hein ?

C'est encore meilleur lorsque l'on est dedans depuis plus de deux heures et que la musique, très empreinte de bruitages a la bouche et de samples intemporels avec des paroles japonaises que donc forcement nous ne comprenons pas, cette musique a priori conceptuellement géniale, fait disjoncter complètement la personne de votre entourage dont vous aviez oublié la présence et qui n'en peut plus de ce son crétinisant. Vous sentez la tornade arriver et les portes claquer les unes après les autres jusqu'à ce que votre sœur, votre colocataire ou votre femme arrive en furie. Lorsque votre nouveau meilleur ennemi rentre dans la pièce il reste complètement sans voix à cette vision futuriste d'une forme mollassonne et allumée (vous) en train de pousser une boule sous les traits sibyllins d'un petit personnage à dominante jaune dont la tête ressemble étonnamment.... à une pile. Alors à ce moment, cette personne que vous pensiez être un piler de bon sens s'effondre d'incompréhension et part en dépression nerveuse définitive en pleurant. Elle s'écrie : « Il n'y a plus rien à faire, il est devenu débile ! »

Mais collez-lui la manette dans les mains deux minutes et vous aurez fait un nouveau drogué ou une nouvelle accro. Le problème est que c'est à vous maintenant de supporter la musique diabolique et insoutenable de cette bande d'hurluberlus de chez Namco.

On va résumer donc. Un jeu simple, plein de couleurs et sans prise de tête dont la durée de vie à priori fixée à 10 heures grand max est finalement illimitée dans les faits. On rallumera sa console constamment pour faire une petite partie... de deux heures sans s'en rendre compte. Si vous vous sentez un peu moins loufoque que tout ce qui vient d'être énoncé, offrez-le à un ami dingo, votre petit frère débile ou une copine psychopathe du genre fan de Hello Kitty, ca vous permettra d'en profiter de temps en temps sans trop en souffrir.