Xenon Racer - Test PC
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Islara, le 08/04/2019 (Tags : xenon racer course jeux ghz switch vehicules
Dans la pure tradition arcade, Xenon Racer s'invite sur nos PC et consoles, Switch comprise, pour nous faire découvrir un jeu de course futuriste, en principe.
Lors de l'introduction qui se déroule en 2030 avec des bolides à lévitation, fonctionnant à une énergie hybride à base d'électricité et gaz xénon, cet aspect futuriste semble bien réel, même si c'est plus de l'anticipation que de la science-fiction. Quand vient la prise en main, cet aspect futuriste s'estompe largement. Donc, si vous pensez voir arriver un nouveau Wipeout - 2048 ou Omega Collection - détrompez-vous. Pour ça, attendez plutôt la sortie de Pacer (ex Formula Fusion conçu par le même développeur que Wipeout). Pour autant, il serait dommage de passer outre Xenon Racer, en tout cas sur PC, car il semble que sur Switch, le jeu n'ait pas bien suivi techniquement.
Après un tutoriel efficace, la prise en main est plutôt aisée, mais quand même un peu exigeante. Votre principal outil sera le dérapage (appelé "drift") qui s'effectue par un lâcher suivi aussitôt d'un appui de la touche RT (accélération) ou LT (frein) ou A (frein à main). À vous de voir ce qui vous convient le mieux. Cette technique s'assimile vite. Mais on comprend rapidement que, si on veut pouvoir gagner les circuits, il faut aussi apprendre à la gérer en combinaison avec le boost. Car la principale difficulté de Xenon Racer est d'enchaîner régulièrement des enfilades de virages plus ou moins serrés. Le drift est donc indispensable à chaque fois. En boostant, même dans ces virages au bon moment - soit suffisamment avant, soit juste après - on peut alors vraiment prendre la tangente sur les adversaires. Car booster uniquement dans les quelques rares longues lignes droites ne suffira pas. La sensation de vitesse, très bien portée par des musiques électro, disco ou même rétro gaming, devient alors assez omniprésente et le jeu super agréable par la tension nerveuse qu'il provoque.
Drift (dérapage) et boost, la combinaison gagnante.
S'ajoute dans le même temps la contrainte supplémentaire que ces boosts ne sont pas infinis. Une triple jauge d'énergie nous en donne la limitation, un boost vidant une jauge complète. Pour recharger, il faut passer sur des emplacements précis du circuit, d'un joli bleu ciel, ou drifter. Donc, à nous de savoir bien gérer nos boosts selon le nombre de recharges disponibles dans le circuit et la durée des drifts qu'on fera. Et on doit faire ça, tout en pensant à consulter aussi la carte pour surveiller nos adversaires et les angles des virages à venir.
Dernière contrainte de taille, le véhicule est loin d'être incassable. Trop de chocs avec les adversaires ou sur les rambardes et, dès le premier tour, vous finirez à la casse. La course n'est pas pour autant perdue, on est remis en milieu de piste avec un véhicule tout neuf, mais on perd cinq bonnes secondes et la moitié du classement avec. Donc, il ne faut vraiment pas se louper dans les virages et toucher le moins possible les rambardes.
Ainsi, Xenon Racer, sans pour autant être un jeu de course avec armes et foultitudes d'options pendant la conduite, apporte suffisamment de contraintes et exigences pour capter notre envie de jouer et susciter envie de rejouer.
S'y ajoute idéalement les incontournables myriades de possibilités de personnalisation et d'adaptation des véhicules : voitures en elles-mêmes, roues, jantes, ailes, boost. Tout peut-être paramétré pour mieux adapter votre voiture aux circuits, sachant qu'en plus, toutes les voitures ne sont pas disponibles pour chaque circuit. Autre élément incontournable, l'esthétique des bolides n'est pas du tout en reste. Le jeu, développé par un studio italien, a mis le paquet sur la conception graphique des voitures, designées par un certain Marcello Raeli, qui a travaillé pour les écuries Ferrari, Subaru et Koenigsegg. On prend alors carrément plaisir à choisir ses couleurs de carroserie, pares-brises, ailes et l'intensité du reflet et on y passe du temps.
Design des véhicules très soigné et personnalisation fouillée.
Quant aux circuits eux mêmes, disséminés sur un peu toute la planète, leur nombre est largement au rendez-vous mais ils peuvent être parfois répétitifs. Certains sortent quand même carrément du lot, comme le Shangai Airport, avec son parcours original et ses obstacles sur la route, nous obligeant à des slaloms bienvenus. Les décors sont assez variés, oscillant entre zones urbaines ou plus naturelles, belles vues dégagées, tunnels futuristes, de nuit ou de jour. Pour autant, les alentours apparaissent quand même souvent un peu vides, manquent de détails et l'asphalte reste finalement un peu trop omniprésent. C'est d'autant plus dommage que, sur PC, les textures du jeu rendent vraiment bien et auraient donc méritées un travail aussi soigné que celui des véhicules.
Côté modes de jeu, Xenon Racer apporte aussi tout ce qu'il faut : mode championnat assez gigantesque, avec 6 grandes compétitions, sachant que la moitié d'entre elles sont subdivisées en 5 ou 6 qualifications, lesquelles comportent en général trois courses de trois tours, parfois deux, rarement un, mais aussi jusqu'à cinq. S'y ajoutent les modes contre-la-montre, checkpoints, entraînement libre classique et le multi-joueurs local, avec écran partagé, ou en ligne. On s'amuse plutôt bien sur le mode checkpoints mais c'est en revanche carrément la dèche en ligne pour trouver des adversaires. Il faut donc jouer de son réseau d'amis en ligne, en supposant qu'ils aient aussi le jeu.
Bref, avec tous ces modes, on a de longues heures de jeu devant soi sur Xenon Racer, heures que le niveau de difficulté peut largement allonger, selon le choix que vous ferez entre facile, moyen ou difficile. À noter que suite à une grosse mise à jour du 4 avril dernier, la difficulté a été mieux réglée car il y avait quelques situations illogiques ou injustes. Reste que c'est surtout sur la résistance du véhicule qu'on sent la variation dans le niveau de difficulté, plus que dans la qualité de course des adversaires. Bonne surprise quand même sur ce point : on peut faire varier à loisir et à tout moment le niveau entre les trois grades existants. En clair, ce n'est pas parce que vous avez choisi moyen que sur tout le jeu vous serez obligé de vous y tenir. Si vous voulez passer à difficile sur certains championnats ou repasser en facile, c'est possible, mais pas au cours d'une même compétition. Vu qu'il n'y qu'une sauvegarde, heureusement vous me direz, mais cette possibilité est loin d'être habituelle. Autre point sympathique, sur les compétitions à plusieurs courses, on peut recommencer une course autant de fois qu'on veut en conservant le classement de la précédente. Cela évite de recommencer trop souvent les circuits qui sont quand même très longs.
Conclusion
Xenon Racer, sans être spécialement original et en restant dans de l'arcade classique, contient tous les ingrédients d'un bon jeu de course. Avec sa myriade de circuits, ses modes variés, ses possibilités de personnalisation fouillées, ses bolides assez splendides et un système de commande plutôt exigeant, il capte notre intérêt et suscite l'envie de rejouer, malgré un mode en ligne un peu désertique, des décors un peu vides et un univers pas si futuristes en définitive.