8.5/10Assassin's Creed : Revelations - Test

/ Critique - écrit par Flob, le 25/11/2011
Notre verdict : 8.5/10 - Le tiercé gagnant (Fiche technique)

Tags : assassin creed revelations ezio xbox altair ubisoft

Assassin's Creed : Revelations tient ses promesses, celles de dévoiler les derniers mystères liés à la saga.
L’atmosphère du titre garde quant à elle ce charme propre à la série, grâce notamment à l’ambiance des lieux, aux costumes, et aux petits détails qui font la différence. Et même si la réalisation est vieillissante et que certains problèmes de caméra ou de collisions viennent parfois entacher le tableau, il faut admettre qu’il reste joliment peint.

Revelations, un titre prometteur pour ce que certains considèrent comme un Assassin’s Creed 2.75. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit de la suite directe de Brotherhood - version 2.5 des aventures de Desmond et de son ancêtre italien – et qu’elle précède logiquement le véritable troisième volet et son nouvel assassin. Ezio reste donc le principal protagoniste de l’histoire, venu chercher des réponses dans le berceau de sa confrérie, et principalement à Constantinople.

 

Retour aux sources


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Comme Rome pour Brotherhood, l’ancienne Istanbul est le lieu de chasse privilégié du séducteur Florentin, s’autorisant cependant aussi ici à quelques balades hors de la ville pour diverses missions. Face à Rome, le joyau ottoman ne souffre pas de la comparaison. Certes, la capitale italienne avait de sérieux atouts avec ses vastes étendues de verdure et ses monuments antiques célèbres que l’on se plaisait à visiter. Mais Constantinople demeure une cité riche à explorer, imposante par sa taille et la complexité de ses ruelles et magnifiée par son ciel découpé de minarets incroyablement hauts. Ainsi, les balades sur ses toits orientaux réveillent quelques lointains souvenirs, lorsqu’Altaïr était le maître assassin vidéoludique incontesté et incontestable. Pas jaloux pour un florin, Ezio Auditore laisse d’ailleurs son aïeul revenir lors de cinq séquences disséminées dans l’aventure, bribes de mémoires cachées dans les clefs de la bibliothèque de Masyaf et véritable raison de sa venue dans la capitale ottomane. Il est alors bon de retrouver un vieil ami, même si la forme est discutable car n’ayant que peu d’intérêt d’un point de vue purement « jouabilistique ». Et il en est de même avec les cinq phases de jeu consacrées à Desmond, déblocables parcimonieusement en récupérant des fragments d’Animus. Le but étant de traverser des niveaux cubiques et épurés en s’aidant de pièces géométriques créables à l’infini, le tout en vue subjective. Un petit jeu de réflexion qui a le mérite de nous en apprendre un peu plus sur notre héros moderne tout en proposant un nouveau gameplay. Malheureusement, le résultat final n’a rien de fantastique, trop simpliste et lent.

Du vieux et du neuf

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Cependant, d’autres essais sont plus concluants, à commencer par la grosse nouveauté : le crochet ottoman. Ce grappin fixé à l’une de vos lames vous permet de vous accrocher plus facilement aux rebords et ainsi de sauter plus loin, d’escalader plus vite, mais aussi de réaliser des esquives bien sympathiques en combat rapproché. Notons aussi pour ceux qui veulent se déplacer rapidement que le réseau d'égout est encore présent et que quelques tyroliennes ont aussi fait leur apparition. Pour en revenir à l'armement, l'autre nouveauté énormément mise en avant dans cet épisode est la bombe, ou plutôt les bombes car vous pouvez en fabriquer de toute sorte. De l’explosive, de la bruyante, de l’étourdissante... il y en a pour tous les goûts et les approches (mais j’admets les avoir vite délaissées au profit d’armes plus classiques). Le reste de votre arsenal est quant à lui similaire à celui à la fin de Brotherhood, avec toujours la possibilité de l’améliorer en achetant de nouveaux joujoux ou armures.
En effet, le titre reste dans la droite lignée de son prédécesseur et vous pouvez alors augmenter vos profits en les investissant dans l’ouverture d’échoppes ou en confiant des contrats à vos confrères assassins. Un principe encore mieux exploité maintenant car permettant de diminuer l’influence des Templiers autour de la Méditerranée et d’ainsi reconquérir des villes sous leur nez. Une démarche à commencer par appliquer à Constantinople même en assassinant des chefs ennemis afin d’agrandir votre territoire et asseoir votre autorité, qui sera bien évidemment contestée pas les Templiers qui attaqueront de temps à autre vos repaires. Cette dernière nouveauté du mode solo est assez réussie, à condition bien entendu d’apprécier le concept de Tower Defense. Pour résumer, vous devez placer diverses unités devant le repaire attaqué pour gêner la progression de l’ennemi s’abattant en vagues successives sur ce dernier.

L'épisode qui dit tout ?

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Finissons de parler de la campagne en revenant sur le mot magique évocateur : révélations. Vous ne serez pas déçu à ce niveau, cet épisode marque en effet la fin des tribulations d’Ezio et revient sur l’histoire d’Altaïr pour la conclure. À cela vient s’ajouter de nouvelles infos sur Desmond et surtout les explications aux interrogations que chacun essaie d’expliquer avec plus ou moins de réussite depuis le début de la saga. Cependant, la trame scénaristique autour de Constantinople reste assez classique et convenue, voire un peu plate, certains personnages auraient certainement gagnés à être mieux exploités.
Néanmoins, l’expérience n’est pas gâchée car la magie opère toujours. L’atmosphère garde encore ce charme propre à la série, grâce notamment à l’ambiance des lieux, aux costumes, et aux petits détails qui font la différence. Et même si la réalisation est vieillissante et que certains problèmes de caméra ou de collisions viennent parfois entacher le tableau, il faut admettre qu’il reste joliment peint.

Le Multi-tueur

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Mais si vous préférez utiliser le couteau pour autre chose que peindre et que les seules toiles que vous appréciez sont celles maculées de sang, nous ne pouvons que vous conseiller de laisser parler vos talents d’assassin en ligne.
En effet, le multijoueur a été amélioré depuis Brotherhood et s’avère encore plus chronophage. Vous pouvez ainsi lutter contre la Terre entière sur de petites cartes (neuf actuellement) où s’affrontent généralement huit joueurs durant un temps limité. Tout est donc réuni pour proposer des parties rythmées et nerveuses, que ce soit au travers de modes deathmatch ou corruption en solitaire ou lors d’affrontements en équipe pour capturer des coffres ou encore la relique de vos adversaires. De plus, les serveurs tournent à plein régime et l’on trouve facilement des sessions, l’idéal pour évoluer rapidement et débloquer du contenu et des vidéos bonus de votre vie d’agent Templier chez Abstergo.

 

Conclusion

Assassin's Creed : Revelations tient ses promesses, celles de dévoiler les derniers mystères liés à la saga. Il faudra bien entendu patienter une petite quinzaine d'heures, ce qui est ici fort agréable car synonyme de missions et exploration dans un univers toujours autant réaliste et attirant. De plus, sa durée de vie importante se voit exponentiellement gonflée grâce à son multi très réussi. De quoi profiter un peu plus longtemps du charme de la série qui clôture ici les aventures de deux grands maitres assassins. Enfin, rappelons qu'Assassin's Creed premier du nom est offert avec le jeu (un peu plus de 7Go à installer), c'est toujours bon à prendre.

 

 

Les Plus Les Moins

+ Incarner les trois assassins

+ Le multijoueur

+ De vraies révélations

- Séquences avec Altaïr et Desmond peu passionnantes

- Réalisation vieillissante

- Relations entre Ezio et les autres persos très basiques