Crysis 3 - Test Xbox 360

Crysis 3 se place pour conclure une trilogie forte en chocolat, dans le sens où la technique a toujours été mise bien en avant. Crytek utilise sa licence Crysis comme fer de lance de son moteur de jeu. Après un Crysis premier du nom qui a mis à genou une tonne de PC en 2007, puis un Crysis 2 plus axé console qui avait perturbé les fans de la licence, malgré des qualités certaines, voici le dernier titre de la trilogie. Crysis 3 veut imposer sa marque sur cette fin de génération de consoles, alors cela a intérêt à décoiffer la rétine.  

L'histoire du jeu se déroule en 2047, soit 24 ans après les évênements du deuxième épisode. Nous dirigeons le fameux Prophet, alias Lawrence
DR.Barnes, personnage clef de Crysis. Ce dernier est sorti d'un long sommeil par Psycho, son vieux comparse de guerre, mais lui, n'a plus sa nanosuit, elle a été enlevé par le CELL, une organisation qui veut exploiter les ressources des Cephs. Vous ne comprenez rien ? Bah vous verrez, dans Crysis 3, la narration ce n'est pas le top. Les événements s'enchainent à la va-vite, avec des réactions de protagonistes un peu caricaturés, des raccourcis scénaristiques flagrants, et un manque de fond qui fait peur. Les scénaristes avaient du faire grève ou alors, on leur a imposé des niveaux, et il fallait qu'ils se débrouillent pour faire une histoire là-dedans. Le fan de la première heure sera heureux de retrouver ces personnages "cultes" mais il faut bien avouer que l'histoire n'est pas le point fort de Crysis 3.  

Par contre, techniquement parlant, ça envoi du pâté et des rillettes. Déjà sur Xbox 360 c'est très joli, autant sur PC je ne vous en parle pas, mais du peu qu'on a pu voir, ça claque sévère. Par contre, pour information, la version PS3 est un peu en dessous de celle de la console de Microsoft. Revenons donc à
DR.cette version 360, qui offre des graphismes de hautes volées pour une machine si vieille. A côté d'autres FPS sortis récemment, le fossé est grand. Le level design est également de qualité, avec une large possibilité d'actions, malgré un côté couloir toujours bien pesant au final. On vous le dit, le scénario n'est qu'un bouche-trou pour nous amener dans des niveaux magnifiques. Et tuer des ennemis avec sa nanocombinaison de malade, ultra cheatée, où on peut devenir invisible ou invincible, au choix, avec un arc hyper puissant pour tuer au loin et en silence, cela n'a pas de prix. Enfin, si, celui de rendre le jeu trop facile. Et comme il est court... En normal, le jeu se finit en 5/6 heures grand max : la moyenne basse du FPS console.  

Le gameplay du titre est bien huilé avec un Prophet qui répond au doigt et à l'œil. Les nombreux gadgets nous rendent incroyablement forts, et réduire à néant un groupe de soldats du CELL ou quelques Cephs (les
DR.alien aliens du jeu) qui courent sur la map est un jeu d'enfant. Il faut dire qu'en plus de cela, l'IA de Crysis 3 est un peu légère, les ennemis n'ayant pas la faculté de comprendre que le collègue à côté de lui qui vient de recevoir une flèche dans la tête est mort, et qu'il faudrait p'tre se planquer. Par contre, des fois, il sera à l'autre bout de la carte, mais il vous verra alors qu'on est caché derrière un arbuste. Bref, Crytek a assuré niveau graphisme et maniabilité mais a zappé la béta-test de l'IA générale du titre. Heureusement, la bande sonore du jeu est chouette avec des musiques hollywoodiennes, des bruitages réalistes, et des doublages français convaincants.  

Crysis 3 propose également plusieurs modes de jeux multijoueurs, assez sympathiques à jouer, mais la question du suivi de la communauté sur le jeu peut se poser. Il y a tellement de FPS sur le Live qui se tire la bourre, on peut se demander s'il restera du monde sur les serveurs de Crysis 3 dans quelques semaines. Un solo court, un multijoueurs sympa mais classique, des graphismes hauts de gamme mais une IA low cost : Crysis 3 déçoit un peu mais reste un bon jeu dans la ludothèque Xbox 360.