Forza Motorsport 4 - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Maverick, le 17/10/2011 (Tags : forza voitures motorsport course mode niveau xbox
Turn10 nous prouve encore une fois qu'un délai de développement raisonnable est suffisant pour faire une grande simulation automobile, à la fois accessible et pointue pour les mordus de mécanique, tout en ayant un enrobage haut de gamme. Forza Motorsport 4 est la vitrine du sport automobile sur consoles.
Forza Motorsport veut enfoncer le clou face à son concurrent Gran Turismo, avec un quatrième épisode qui peaufine les acquis, et ajoute ce qu’il faut pour renouveler l’intérêt de la licence. Un must-have dans son genre, vous allez comprendre pourquoi en lisant ce test.
Forza 4 est une vitrine pour la Xbox 360, un titre qui montre que la console a ce qu’il faut dans le ventre pour proposer des voitures de rêves, parfaitement modélisées, tout en faisant attention au réalisme de la conduite. Un beau jeu c’est bien, un bon jeu c’est mieux, tel est l’adage de Turn10, développeur de la saga. Tout d’abord, niveau chiffre, sachez que plus de 500 voitures sont
Un avion? Non, une Veyron.disponibles directement sur les deux galettes du titre. C’est moins bien en nombre que Gran Turismo 5 certes, sauf qu’ici, toutes les voitures, de la Citroën C1 à la Ferrari F458 sont parfaitement modélisées. Vous n’aurez pas l’impression de rouler avec des Majorettes numérisées dès que votre bolide coûte moins de 100.000 euros. Le nombre de polygones par voitures a été augmenté par rapport à Forza 3, et cela se voit, avec un soucis du détail encore plus prononcé, que ce soit pour l’extérieur mais également pour l’intérieur des habitacles. Quel plaisir de se retrouver à bord d’une fidèle reproduction d’une voiture qu’on a déjà piloté dans la vie de tous les jours. On s’y croirait, l’immersion est totale.
La vue intérieure est plus dynamique qu’autrefois, reprenant le principe d’un NFS Shift 2 avec la tête du pilote qui bouge en fonction des situations de conduite. En cas d’accident ou d'accrochage violent, notre vision se trouble un moment, histoire de reprendre ses esprits. D’ailleurs les possesseurs de Kinect peuvent accentuer le réalisme, avec le suivi de tête : lorsqu’on penche la tête à gauche ou à droite, notre pilote le fait également, on peut donc voir ce qui se passe autour de nous. Il faut être dans de bonnes conditions (lumière et position par rapport à l’écran) pour que cela fonctionne bien, mais en tout cas, c’est une option franchement cool.
Les environnements ne sont pas en reste et sont tout à fait nombreux, même s’il n’y a toujours pas de courses de nuit ou de conditions climatiques extrêmes, mais en contrepartie, le frame rate ne faiblit jamais et le 60 images par seconde est un confort qui n'a pas de prix. La plupart des circuits sont issus de l’épisode précédent, mais cinq nouveaux lieux sont présents : Infineon Raceway, Hockenheimring, Bernese Alps (magnifique circuit fictif dans la montagne), Indianapolis Motor Speedway et enfin le Top Gear test track. Cela fait un total de 70 tracés sur plus de 25 environnements différents, on va donc voyager et dans Forza 4 la monotonie n’est pas de ce monde.
La carrière solo est
En Kia, tout va, en Kia, tout va...d’ailleurs le mode de jeu qui nous fera le plus parcourir la Terre, dans le but ultime d’être le meilleur pilote. Le système de progression a évolué depuis Forza 3. Dorénavant, nous choisissons la voiture que nous voulons piloter, et la carrière s’adaptera à nos choix. Nous ne sommes plus obligés d’acheter des voitures qui ne nous plaisent pas juste pour pouvoir faire les défis demandés. Ici, le plaisir est décuplé, notre garage ne se compose que de voitures issues de notre choix personnel, et les compétitions s’adapteront à cela. De temps en temps, on sera tout de même obligé de faire une course particulière mais dans la majorité des cas, on peut très bien rester avec la même auto, du début à la fin.
Un petit mot sur l’intelligence artificielle du titre, étant donné qu’en carrière, notre seul ennemi est la “machine”, et bien on flirte avec le très bon et le beaucoup moins bon malheureusement. Nous avons parfois à faire face à des moments d’anthologie, comme par exemple un pilote qui se déchire sur un virage en ayant cru qu’il pourrait tenir la courbe malgré une vitesse trop élevée, ou encore une lutte acharnée entre deux pilotes contrôlés par l’IA. Mais, a contrario, nous aurons aussi des situations beaucoup moins marrantes, comme des pilotes qui jouent au stock car, ou qui restent bêtement derrière une voiture alors qu’ils pourraient très bien la dépasser facilement. Rien de bien méchant, mais lorsqu’on frôle la perfection, c’est toujours ennuyeux de voir des défauts de ce genre. Heureusement, en multijoueurs, ce problème n’existe pas.
Le multijoueurs est le summum pour tout joueur de Forza 4. Le solo est déjà énorme, avec une bonne centaine d'heures de jeu au compteur, mais avec le multi, vous pouvez multiplier cela à l’infini, du moins si vous aimez faire des tours de circuits dans de belles bagnoles (sinon on passe son chemin et on retourne sur un bon FPS bien bourrin). Tout d’abord, un petit mot sur le multi local, jouable à deux en écran splitté, avec de l’IA pour corser la course. C’est toujours un mode
Renault powaaaa !de jeu intéressant lorsqu’on veut jouer avec un ami, et vu que tout tourne parfaitement sans ralentissements, c’est la classe.
Le gros du morceau, vous vous doutez, c’est le multijoueurs en ligne. Les courses se font à 16 joueurs désormais, une excellente nouvelle, car avec autant de bolides en piste, les courses sont beaucoup plus acharnées. Un mode Club fait également son apparition et va sans doute rendre insomniaque les fous de partage et de courses entre amis (et contre des rivaux of course). Dans un club, les joueurs peuvent se partager ses voitures et ses réglages. Il est donc possible de tous concourir avec la même bagnole. Par contre, le propriétaire de la voiture est le seul garant des modifications possibles à faire sur celle-ci, comme par exemple pour la repeindre. Le monsieur t’a dit qu’il te prêtait sa voiture, pas qu’il te la donnait ! Tous les membres d’un même club jouent aussi pour donner une moyenne de temps sur des circuits afin de déterminer quel est le meilleur club dans chaque domaine. Un peu de challenge ne fait pas de mal, et la longévité du mode y gagne un max.
Enfin, il y a le mode Rival, qui vous offre la possibilité d’effectuer une course contre le temps d’un adversaire que l’on peut choisir, aléatoirement ou non. L’intérêt de ce mode est de pouvoir affronter un ami sur une piste, sans être connecté en même temps que lui. On peut se tirer la bourre à distance, et quand on veut : “tiens il m’a battu la nuit dernière, il va mordre la poussière, et lorsqu’il va se reconnecter ce soir, il va souffrir pour faire mieux que mon chrono”. Bref, vous l’aurez compris, on peut vite rester scotcher aux différents modes multi de Forza 4.
Une tonne de voitures parfaitement modélisées, des environnements variés, et une pelleté de modes de jeux en multi en plus d’un solo énorme, Forza 4 est doté de tous les atouts du monde. Cela aurait pu ne servir à rien, si le pilotage du titre était foireux, avec des savonnettes au lieu de vrais bagnoles qui tiennent la route. Et là, Turn10 a encore frappé fort. Un débutant totalement néophyte à la manette pourra s’amuser à faire des tours de circuits dans la voiture de ses rêves en pilotant avec Kinect, juste en faisant semblant de
AutoVista ou la concession à la maison.poser ses mains sur le volant, cela fonctionne très bien, et à l’opposé, un pro du circuit pourra s’amuser à se lancer en piste sans aucune assistance, et en passant sa vie dans son garage à peaufiner le moindre réglage, pour essayer de grappiller quelques secondes au tour. Forza 4 est tout public, axé simulation bien entendu, mais on peut très bien s’amuser sans être un maniaque de la courbe parfaite.
Un petit mot d’ailleurs, pour les mélomanes, sur les bruitages des moteurs : ils sont exceptionnels. Pour peu qu’on joue avec un casque, on se croirait dans le cockpit d’une voiture de course. Bon certes, dans une Nissan Leaf, le bruit sera... inexistant, voiture électrique oblige, mais faites rugir une Ford GT pour voir ce que ça signifie un moteur qui envoie du pâté.
Et puis, entre deux courses, pour se reposer les tympans, et descendre la pression, faites un petit tour dans le mode AutoVista, le salon automobile de Forza 4. Une sélection de 26 véhicules, modélisées au poils, avec un soucis du détail incroyable. On peut se balader autour de la voiture (avec ou sans Kinect d'ailleurs), ouvrir les portes, le coffre, le capot, regarder le moteur, ou tout simplement, l’allumer pour écouter son ronronnement. Bref, ce mode décrit à lui tout seul la philosophie de Forza 4 : un jeu de passionnés pour les passionnés. Et c’est de plus un excellent titre, alors ne vous faites pas prier, et faites bruler la gomme sur le bitume avec la voiture de vos rêves.