Gungrave - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par CBL, le 15/09/2002 (Tags : gungrave playstation xbox test video amazon news
Grave est un tueur, un vrai de vrai. Pour preuve, il se balade constamment en manteau long, un énorme flingue dans chaque main et un genre de bazooka accroché dans son dos par une chaîne. Cette fois-ci, il aura pour mission d'éliminer un syndicat du crime plutôt étrange.
Et c'est parti pour 6 niveaux de bourrinage intensif !
Malgré ses magnifiques cinématiques, on ne peut pas dire que l'histoire nous passionne. De toute façon, on s'en tape. Place à l'action ! Le jeu se présente comme une shoot 3D vue de dos où vous contrôlez Grave, un tueur hors du commun. Vous pouvez tirer de façon automatique sur un groupe de cibles ou cibler quelqu'un plus particulièrement avec vos flingues qui ne sont pas sans rappeler Ivory et Ebony, les guns d'un certain Dante (Devil May Cry). Vous pouvez aussi faire du shootdogging à la Max Payne (plonger tout en tirant) mais par contre le pauvre Grave n'arrive pas à tirer et à courir en même temps. Faut dire qu'il est plutôt chargé. Tirer comme un malade sans bouger lui fera entamer une danse pendant laquelle sa puissance de feu sera encore accrue. Plus vous toucher de cibles sans vous arrêter de tirer (décor ou ennemis) et plus votre jauge de demolition shot augmente. Vous pouvez accumuler jusqu'à 9 DS. Soit vous les utilisez pour regagner de la vie, soit vous déclenchez une super-attaque bien destructrice.
Qu'en est-il en terme de jeu ? La maniabilité quasi parfaite vous aide grandement à dessouder les dizaines d'ennemis qui déferlent sur vous et le boss final de chaque niveau. L'action ne connaît jamais de temps morts et on passe vraiment son temps à massacrer le bouton carré de sa dualshock pour plomber tout ce qui bouge. On retrouve le type d'action furieuse qui faisait toute la joie des vieux shoot-em-up. Beaucoup moins stylé que Devil May Cry mais beaucoup plus bourrin, Gungrave satisfera tous les fans de shoot ou de jeux à score.
Le style graphique utilisé est le cell-shading, cette technique qui permet de donner un look cartoon aux jeux. Pour une fois, elle est employée à merveille et donne au jeu un cachet très atypique. Le design des personnages, des ennemis et des niveaux est original et vraiment beau. Mention spéciale au niveau du métro qui est de loin mon préféré. On ne peut passer à coté de la comparaison Grave/Vash The Stampede (Trigun). Cette comparaison se retrouve dans l'esthétisme général du jeu et a évidemment une raison : c'est le dessinateur de Trigun qui s'est chargé des graphismes. C'est aussi pour cette raison que le jeu est en cell-shading. C'est pour renforcer la comparaison avec ce trésor de l'animation japonaise. Cette beauté a un prix : le jeu rame parfois de façon assez impressionnante et c'est vraiment dommage. Heureusement, la bande sonore du jeu rattrape le coup avec de très bonnes musiques.
J'avais prévu de dédier ce paragraphe à incendier la durée de vie ultra-courte du jeu (6 niveaux - moins de 3 heures). Mais après tout, c'est un jeu à score. On le finit une fois puis on le refinit, encore et encore... Toujours avec le même plaisir pour faire exploser le score et récolter plein de bonus comme le mode slow, un genre de bullet-time.
Une fois de plus, Sega signe un hit avec ce titre sans concession, efficace et accrocheur. D'accord, c'est juste un jeu à score, un shoot bourrin pour console mais qu'est-ce que c'est bon !