3/10Quantum Theory - Test

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 30/11/2010
Notre verdict : 3/10 - Chaos Theory (Fiche technique)

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Mal ficelé de bout en bout, le pauvre Syd se démène tant mal que bien pour sauver le monde. Le héros se sentira bien seul car même ses armes ne nous aideront pas à apprécier l'univers de Quantum Theory.

Chaque année, les joueuses et les joueurs sont sans cesse surpris de voir de grands jeux arriver. Des titres légendaires avec des personnages dignes du panthéon des héros vidéo-ludiques. Mais à l'inverse, il est possible de rencontrer des jeux qui ont des qualités douteuses. Le genre de titre peu inspiré et dont le héros va vous faire autant vibrer qu'un plat froid de pâtes avariées. Quantum Theory se classe sans difficultés dans la seconde catégorie. Maintenant, il convient de détailler cette prise de position. Donc on essuie ses yeux pleins de sang, on hurle un bon coup et on se pose trente secondes pour raconter son calvaire.

Monde de #### comme dirait Abitbol !
Monde de #### comme dirait Abitbol !
L'histoire est aussi simple que nébuleuse. Syd est un homme bourru et bourrin dont la seule passion dans la vie est de détruire des tours appelées « arc ». Afin de réaliser son but, il est parfois accompagné d'alliés qui n'ont qu'un seul destin : mourir. Ce genre de vie déprime un peu notre héros et ce n'est pas le monde post-apocalyptique dans lequel il vit qui va lui remonter le moral. Les ennemis de leurs côtés, sont des sortes de monstres informes victimes d'un mal appelé : la diablose (qui viendrait des fameuses tours). Si sur le papier, c'est peu avenant, c'est encore pire quant on le voit le résultat. En effet, Syd ressemble au héros de
Berserk mais en moins charismatique et il évolue dans un monde entre Mad Max et Devil May Cry 2 (le pire de la saga). Les plus mauvaises langues diront même que les films Resident Evil ont laissé des traces sur la créativité des concepteurs. En bref, il est difficile d'adhérer au monde de Quantum Theory et ce ne sont pas les graphismes qui vont vous dire le contraire. Textures pauvres voir bâclées par endroit, on ne dirait pas un jeu récent et la bande sonore danse avec la mort.

Barrez-vous ### de mîmes !
Barrez-vous ### de mîmes !
Le constat est le même pour la maniabilité du héros. Si Gears of War semble être le modèle, nous avons ici affaire à une pâle copie. Syd doit avoir coincé quelque chose dans son corps car il est très monolithique. Ses déplacements sont patauds et heureusement qu'il peut encaisser les coups car ses réflexes sont minables. De plus, notre infortuné héros est gratifié d'un arsenal aussi pauvre qu'inutile. Les armes « futuristes » au look organique sont peu efficaces et leur capacité de visée est proche du zéro absolu. On oublie donc vite le fusil sniper et on range également le fusil à pompe. Vos deux outils préférés vont être ceux du didacticiel à savoir votre compagnon d'arme et votre fusil personnel. Le premier est une femme (Nyx au début puis Filena) adepte du couteau. Le meilleur moyen de compter sur elle consiste à la projeter sur les ennemis  comme le ferai Colossus avec Wolverine (le « fastball special »). Le second est une grosse pétoire plutôt puissante qui vous servira à mi-distance ou encore au corps à corps. En définitif, vous allez vous en remettre à ces deux outils pour l'essentiel de vos combats pour peu que vous ayez véritablement envie de combattre.

Quantum Theory a donc en plus d'une histoire peu inspirée, une réalisation qui laisse à désirer. L'ennui et la frustration gagnent vite le joueur. Heureusement pour nous, la jaquette du jeu est peu avenante et semble vous prévenir du danger.