The Terminator : Dawn of Fate - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par CBL, le 02/10/2002 (Support: PlayStation 2 & Xbox
Parfois, quand je lance ma console avec certains jeux, je me dis « non, c'est trop nul, je ne peux pas jouer à ça ! ». Et puis après je me rappelle « si ce n'est pas pour moi, alors fais-le pour krinein, pour que les gens sachent quelle daube c'est ! » .
C'est le cas de The Terminator : Dawn of Fate. Comme son nom l'indique, le jeu prend place dans l'univers post-apocalyptique du film Terminator, où une IA très poussée du nom de Skynet a décidé d'effacer toute vie humaine à grands coups de bombes H. En 2027, les survivants se sont organisés en un groupe de résistant mené par John Connor qui essaient tant bien que mal de résister aux machines de Skynet. Le jeu prend place avant le début du premier film et l'un des personnages que l'on est amené à contrôler n'est autre que Kyle Reese, celui qui sera envoyé en 1984 dans le premier film pour protéger Sarah Connor. Voilà pour l'histoire.
Comme toute mauvaise adaptation de film, ce jeu est un shoot 3d dans lequel on contrôle alternativement divers personnages et où on passe son temps à blaster de l'ennemi pendant dix niveaux. Certes, on a une mission dans chaque niveau comme celle de protéger Connor, d'aller libérer du civil, d'aller détruire tel objectif... mais on s'éloigne jamais du tandem je flingue - j'ouvre les portes. A chaque fin de niveau, on a la possibilité de sauver et d'upgrader de façon très primaire son perso. Mais bon me direz-vous, un shoot bien bourrin de temps en temps ça ne fait pas de mal. Sauf que dans celui-là, on s'ennuie sévère. D'abord le système de visée est vraiment mal fichu : soit on utilise la visée automatique et on ne touche jamais la bonne personne, soit on passe en vue subjective et on met deux plombes à viser. Les caméras sont systématiquement mal placées et rendent la maniabilité exécrable. Généralement, on appuie sur le bouton pour locker on ne sait pas quoi, on dégomme et on passe à la cible suivante. Le jeu oscille entre un jeu à score classique type GunGrave et un jeu d'action avec une progression logique dans les niveaux comme Half-life. Mais comme ni l'action ni l'histoire ne nous passionne, on n'accroche à aucun des deux aspects et on se retrouve avec un shoot sans personnalité, complètement vide. On passe quand même quelques bons moments comme par exemple dans le dernier niveau qui est une merveille de conception. Mais le coté répétitif de l'action est renforcé par le faible nombre d'ennemis différents.
Tant qu'à rater un jeu, autant le rater jusqu'au bout : outre son manque d'intérêt profond, The Terminator est une honte graphique. Les champs de ruine d'un Los Angeles post-apocalyptique sont vraiment pitoyables tout comme la majorité des textures du jeu. Les modèles des personnages ont l'air de dater de l'époque de Tomb Raider premier du nom et les temps de chargement sont interminables.
Pour finir ce bien triste tableau, je termine en vous parlant de la durée de vie qui atteint des sommets : en mode normal, vous mettrez une après-midi à le finir. Remarquez, on n'a pas vraiment envie d'y passer plus de temps. C'est vraiment dommage, avec un univers comme celui de Terminator, on aurait pu faire quelque chose de mieux.