A man and his horse

/ Preview - écrit par Mandark, le 15/12/2009

Tags : homme cheval man with horse eur his

Première présentation "claque dans la gueule" de ce qui s'annonce sans conteste comme un des meilleurs jeu de l'année 2010. Définitivement une bombe qu'on attend de pied ferme !

Petits veinards que nous sommes c’est dans un grand hôtel parisien que Rockstar Games nous a récemment convié à assister à une première démo "hands off" de leur prochain gros titre, Red Dead Redemption, autour d’une bonne tasse de café chaud vu l’heure matinale (10h30 pour nous autres, ça fait quand même relativement tôt !), et Mama Mia, le moins que l’on puisse dire c’est qu’on a pris une méchante claque, de celles qui ne vous font vraiment pas regretter de vous être levé dès potron-minet !

L'ouest, le vrai!
L'ouest, le vrai!
Dès les premières minutes de jeu, présentant « le héros » John Marston agenouillé devant un feu de camp avec son cheval en arrière plan, l’intérêt dans la pièce est monté de 10 crans ! C’est bien simple, on avait l’impression de se trouver devant un film. Une incroyable modélisation du personnage, de son canasson et des décors qui donnent immédiatement envie de chopper le pad des mains du présentateur pour découvrir le jeu par nous même et parcourir les grands espaces.

Pour situer rapidement le contexte de ce nouvel opus qui succède directement à Red Dead Revolver (2004, sur PS2 et Xboite) et qui prend place à la fin de l’âge d’or du western alors que l’Amérique commence doucement à s’industrialiser, John Marston, le personnage principal du précédent épisode, se voit obligé de faire face à ses anciens acolytes et devra donc les combattre. En l’état c’est tout ce que nous avons pu apprendre du scénario, qui à n’en pas douter se révélera beaucoup plus riche que cette rapide exposition. En ce qui concerne la structure générale du jeu, Red Dead Redemption est basé sur l’architecture d’un GTA (à noter au passage que le moteur du jeu, en développement depuis 4 ans a servi pour GTA IV, et non l’inverse), à savoir un monde ouvert et, d’après le présentateur, incroyablement vaste. Trois immenses parties à découvrir, un peu à la manière de GTA San Andreas, consistant en deux états situés dans la partie américaine du territoire, séparés par un vaste fleuve ressemblant au Rio Grande d’un troisième bordant la frontière mexicaine  qui semble être une véritable poudrière proche de la guerre civile.

Une modélisation remarquable
Une modélisation remarquable
La petite visite touristique commence donc sur une colline surplombant une route poussiéreuse et laissant apercevoir un authentique et grandiose panorama de far-west aussi loin que porte le regard (on nous assure à ce moment là que tout ce que l’on voit jusqu’à l’horizon pourra se parcourir entemps réel. Wow !). Le jour s’est levé et Marston éteint son feu (qui sert de point de sauvegarde au joueur et qu'il pourra allumer un à peu près partout) d’un revers de botte avant d’enfourcher sa monture (à ce sujet là on apprend que le joueur a son cheval, qui se pointera systématiquement dés lors qu’on le sifflera, mais qu’il sera aussi libre d’en dresser et d'en chevaucher d’autres, aux capacités différentes ; signalons aussi que les mouvements de la bête sont hallucinants de réalisme) et se mettre en route vers un petit village. Chemin faisant il croise un homme, apparemment un paysan tenu en joue par des soldats. Alors qu’il se dirige vers le groupe un des militaires dégaine et lui conseille de se mêler de ses affaires, option que choisi le démonstrateur qui reprend sa route vers le village après nous avoir précisé qu’il aurait aussi pu intervenir. Quelques mètres plus loin, une détonation retentit. Pauvre péon...

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça promet grave!
Chevauchée fantastique!
Arrivé au village c’est une nouvelle claque pour les yeux, et encore une fois on admire le travail des développeurs visant à coller au plus près à la réalité via une reconstitution saisissante d’un petit patelin mexicain de l’époque (précisons au passage qu'il y aura aussi bien sûr de plus grandes villes dans le jeu). Ca fourmille de détails, de couleurs et de vie et c’est peuplé d’une population vaquant le plus naturellement du monde à ses occupations. Pour mettre un peu d’animation dans toute cette tranquillité le démonstrateur choisit de dégainer alors que trois soldats viennent d’arriver en ville avec un prisonnier et les descend sans sommation devant témoins, ce qui nous vaut de nouvelles explications sur le système de jeu. Marston est tributaire de 2 jauges : une représente l’honneur et l’autre la réputation, et chacune de ses actions influeront sur son alignement et ses relations avec les divers protagonistes et autochtones rencontrés. On peut ainsi être un bad guy au grand cœur, ou une véritable ordure à tous les niveaux, ou un dur à cuire sans états d’âme dès qu’il s’agira de faire respecter la loi… Dans le cas de figure ici présent la tête de Marston se retrouve mise à prix, et il ne pourra faire baisser son « indice de recherche » qu’en s’amendant par une bonne action ce qui lui vaudra de récupérer une lettre de pardon à déposer aux autorités pour que l’infâmant « wanted » inscrit en haut à droite de l’écran disparaisse (et avant cela, comme pour GTA IV, il lui faudra quitter la zone immédiate de recherche, représentée par un grand cercle rouge). C’est donc à bride abattue qu’il quitte le petit village, dans un premier temps pour récupérer un trésor enfoui dont l’emplacement lui aura été révélé par une carte dessinée pour le moins sommaire (il faudra donc faire preuve d’un bon sens de l’observation), et ensuite pour mettre la main sur un gringo, chef d’une bande de coyotes à foies jaunes et dont la tête a été mise à prix (mini mission accessible en arrachant un avis de recherche placardé sur un mur). Pour ce faire Marston va se débarrasser des hommes de main du desperado et face à sa proie aura le choix de capturer celle-ci vivante ou morte (ce qui bien sûr influera sur le montant de la récompense après coup). Il pourra donc l’attraper au lasso et le trainer jusqu’au bureau du shérif le plus proche ou le descendre avant de ramener sa carcasse chez le même représentant de l’ordre. Le temps de ramener le bougre en ville (mort pour le coup lors de la démo), et la nuit est déjà tombée, donc quoi de mieux que d’aller faire un petit tour au saloon pour décompresser ? Et là c’est encore une fois l’occasion d’admirer un travail de design particulièrement remarquable, cette fois ci sur les intérieurs. Dépaysement plus que garanti, croyez nous sur parole. Mais le besoin d’action se faisant de nouveau rapidement sentir malgré l’heure tardive, John se retrouve bientôt en selle, galopant au cœur d’une nuit permettant d’admirer une impressionnante voûte étoilée plus vraie que nature, jusqu’à un petit fort tombé aux mains d’une bande de hors la loi. L’occasion pour lui de racheter son mauvais geste et pour nous d’assister à une petite séance de nettoyage les armes à la John Marston fait parler la poudre
John Marston fait parler la poudre
main. Là aussi un sacré spectacle ! L’intensité des gunfights ainsi que l’hyper réalisme des corps touchés par les balles et la physique des chutes laissent proprement pantois ! Ca plus le fait que le décor soit aussi très bien géré au niveau de l’interactivité (tirez sur une lampe à pétrole et celle-ci s’écrasera en enflammant le sol). Très impressionnant.

A noter que depuis le début de cette présentation aucune mission n’avait été enclenchée, que tout se déroulait en parallèle des pérégrinations libres du héros et que déjà on était bien bluffés du nombre d’actions à accomplir possibles. Pour conclure la démo nous avons donc eu droit d’en suivre une, de mission, introduite par une cinématique typique Rockstar, formidablement jouée et scénarisée (et carrément 18+ !). Il était ensuite question pour Marston et un de ses amigos, chef d’une bande de rebelles, de s’attaquer à un fort militaire et d'y faire place nette. Après avoir envoyé un charriot chargé ras la gueule d’explosifs sur les portes du bâtiment (et s’en être éjecté juste avant l’impact !), Marston et ses compadres font parler la poudre avec un luxe d’animations qui renforcent définitivement l’impression d’assister à un film, et avec quel charisme pour ce qui est de notre gangster repenti ! Tout juste la classe ! La mission se terminait en haut du mur d’enceinte par un bombardement en règle des renforts de soldats appelés pour mâter la rébellion, les infortunés se retrouvant violemment éparpillés aux quatre vents à grands coups de canon !

Son of a gun!
Son of a gun!
Voilà pour cette preview, certes un peu longue mais nécessaire pour rendre justice à ce à quoi nous avons pu assister le sourire aux lèvres pendant près d’une heure. Une heure de bonheur à savourer un gameplay qui suivait très naturellement et très intelligemment la mythologie du western telle qu’elle apparait dans les films. Héros ambigu à la Sergio Leone, vaste étendues écrasées sous le soleil et contexte historique propice à un scénario solide, le tout avec un rendu graphique et sonore proche de la perfection.  

Au rayon des commentaires qui nous ont été fait durant ce laps de temps mais que je n’ai pas inclus jusqu’ici, car ça aurait fait beaucoup de parenthèses, il nous a été dit (et parfois montré) qu’il y aurait possibilité d’upgrader le bivouac (feu de camp + petite tente), ce qui donnera en plus de la sauvegarde une récupération de la jauge d’énergie ainsi qu’un regain de munitions et que, bien que pour cette démo Marston n'utilisait que 2 armes, un colt et un fusil, il y en aurait également beaucoup d’autres. Le système économique du jeu serait aussi, aux dires des développeurs, extrêmement poussé ainsi que l’interaction avec la faune (chiens sauvages qui s’attaquent aux mollets des montures par exemple) ou les chevaux (qui vous envoient valser cul par-dessus tête si vous les cravachez trop).

Le soleil se lève le 30 avril 2010
Le soleil se lève le 30 avril 2010
Et à la question « y aura-t-il un mode multi », la seule réponse fut un sourire en coin qui en disait suffisamment long pour nous permettre d’être rassurés sur ce point.

Bref, après cette baffe il nous tarde de mettre la main sur une version jouable de ce qui s’annonce sans aucun doute comme un des monuments de fun de l’année à venir et un vrai bijou brut comme Rockstar sait si bien les faire. Aie caramba !