Grand Theft Auto - GTA IV - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Canette Ultra, le 01/07/2008 (Tags : gta grand auto theft rockstar jeux niko
GTA IV est arrivé depuis quelques temps et c'est avec une très grande peine que j'ai dû lâcher ma manette pour venir vous faire part de mes impressions...
Il y a des évènements que l'on n'a pas le droit de rater : les premiers pas de son enfant, la kermesse des écoles, le beaujolais nouveau mais aussi... GTA.
Depuis maintenant 11 ans, Rockstar nous livre régulièrement son Grand Theft Auto. Rappelez-vous, ce jeu où l'on incarne un voleur de voiture sans foi ni loi à la solde des cartels du crime, libre d'évoluer comme il l'entend dans des villes.
Le passage en 3D de la série n'a fait que renforcer l'immersion et le plaisir mais aussi les critiques des familles. OUI ! c'est violent. Oui ! C'est peu moral ! MAIIIIIISS, c'est ça que l'on veut année après année car après tout, cela reste un jeu et tirer au uzi sur les troupes du SWAT après avoir débarqué dans une rue piétonne en autobus, c'est tout ce que l'on souhaite.
Niko dans la place.
Le personnage principal est plus sombre et plus torturé. Ici, pas de victime de harcèlement policier comme dans le précédent opus. On incarne un homme, un vrai, un barbu, un tatoué. Il a fait la Bosnie, il a perdu tous ses potes, il a les mains tachées de sang et aurait pu vendre ses parents. Il ne se laisse pas faire et semble à l'aise dans les pires situations. Nous prenons plaisir à insulter les ennemis quand nous contrôlons l'ancien soldat serbe. L'impact de ses poings mais aussi l'agilité dont il fait preuve fait que l'on se retrouve toujours avec l'embarras du choix pour tuer ou voler.
En effet, pour aider son cousin mythomane installé à New York, notre héros aura bien besoin des nouvelles fonctionnalités de couverture ou de visée qui vous transforme en pro du head shot et qui fait passer Jack Bauer pour un papy en déambulateur. Jamais dans un GTA, votre personnage ne sera apparu aussi à l'aise et aussi soumis à vos moindres désirs.
La place dans la place !
Niko est plus mobile, plus beau, plus fort, mais ce n'est pas le seul.
La ville et tout ce qui la compose l'est aussi. Liberty City (équivalent de New York) est plus belle que jamais. Pas de brouillard, pas de bâtiments qui surgissent du néant. Ici, ce sont des quartiers entiers très détaillés qui fourmillent de vie. Entre les balayeurs et les groupes de jeunes prêts à danser la tecktonik, on a affaire à un environnement vivant.
Le réalisme est le point d'orgue de tout cela et les véhicules ont une meilleure adhérence, une meilleure gestion des dégâts qui font que l'on conduit des engins en métal et pas des boîtes à savon en carton comme auparavant.
Ainsi, la cité et le héros sautent à pieds joints dans l'univers next gen des nouvelles consoles. Ils font même plus que cela avec leurs pseudo-sites internet, leurs émissions de télé, les boutiques de vêtements, etc. Le scénario implique le joueur au point de le prendre par les tripes lors de choix cornéliens dignes des plus grands films de gangsters.
Pour ne pas gâcher le plaisir de jeu, on ne dévoilera rien de l'intrigue, mais sachez que les personnages sont charismatiques, haïssables ou attachants. On est loin des abrutis moyens qui pouvaient parfois vous entourer dans les autres épisodes.
Pour vous faire néanmoins saliver, sachez que les missions sont multiples et variées. Celles qui commencent en poursuite, peuvent se finir en batailles rangées et vice-versa. Vous vous retrouverez ainsi à kidnapper des jeunes filles, transporter des corps pour des médecins peu regardants ou encore à assassiner, infiltrer, poursuivre. Certaines missions vous demanderont de postuler à des offres d'emploi virtuelles pour approcher un patron ou encore de répondre à des sites de rencontres pour extorquer des fonds à un dealer notoire. Votre téléphone vous servira autant à donner des rendez-vous à vos amis qu'à appeler les secours afin de leur voler leur véhicule et accéder à leur ordinateur de bord.
Cette variété des objectifs vous amènera à vivre de véritables moments d'anthologie comme un braquage de banque digne des meilleurs blockbusters ou encore cette course-poursuite effrénée qui suit la récupération d'un sac de drogue. Les courses-poursuites prennent d'ailleurs une dimension supérieure par le système de cercle de recherche qui apparaît sur la mini-carte de votre écran et duquel vous devez sortir sans vous faire voir sous peine de voir ce repère s'appliquer à une nouvelle zone.
Mais la magie GTA, c'est aussi la capacité de pouvoir décider de faire ce que l'on veut et flâner dans la ville en admirant le paysage, en participant à des courses ou en se lançant dans des frénésies guerrières sans limites.
Si l'on ajoute à cela le mode multijoueur en ligne qui tient parfaitement la route avec quelque chose comme 16 modes de jeu, autant dire que l'on est dans un software à la durée de vie illimitée. Entre les fameux deathmatchs qui consistent à tuer tout ce qui vit, seul ou en équipe, vous aurez également des courses, des jeux de gendarmes-voleurs mais aussi la possibilité de vous promener avec vos amis.
Un petit MAIS dans la place !
Je m'emporte, je m'emporte, car la beauté, l'action et la durée de vie, font de GTA IV un cador des jeux vidéo, mais, si l'on devait émettre quelques reproches, on pourrait regretter le manque de personnalisation du héros par rapport au passé. J'adore la tête de Niko mais lui rajouter des barbes ou lui mettre des vêtements autres que des costumes très propres sur eux serait un plus.
On regrette parfois que l'on n'ait « que la ville » car les escapades en campagne possédaient leurs avantages. De la même manière, on ne peut plus poser un jet sur un pont ou voler en rase-mottes dans la ville (notamment suite aux réserves du maire de New York après les attentats meurtriers qui avaient frappé la ville)
Maintenant que j'ai fait les quelques reproches d'usage, je finis par vous dire que GTA IV est très prenant, superbe et que le prochain GTA me fait déjà saliver. Et pourquoi pas un jour un MMO GTA car on s'en rapproche de près par moment.
Je vous laisse, j'ai Niko qui m'attend...