Area 51 - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par gyzmo, le 15/05/2007 (Tags : alienware area rtx dell points zone geforce
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Suite à l'attaque mystérieuse d'un virus inconnu dans les locaux secrets de la Zone 51 - lieu de tous les fantasmes pour Ufologues à la recherche des Petits Gris, une unité des Forces Spéciales est dépêchée sur place pour trouver la source du problème et l'éradiquer sur-le-champ afin de permettre aux scientifiques qui travaillaient là-bas, de reprendre leur obscure activité. Très vite, la troupe de soldats émérites se retrouve assaillie par d'étranges et puissantes créatures. Seul le marine Ethan Cole parvient à en réchapper, mais à quel prix et jusqu'à quand ? Livré à lui-même, la mission initiale prend des tournures de survie...
Copyright © 2005 MidwayIntérieurs mis en quarantaine serpentés par de la linéarité ; bestiaire de pas beaux et clichés subissant les effets néfastes d'une entité supérieure ; principe du héros seul contre tous mais aidé d'un imposant arsenal militaire pour gueuler à tout rompre du boumboum badaboum (ou du haourg haourg, au choix). C'est un fait, la matière première de Area 51 ne dépayse pas le connaisseur du genre, ni celui qui s'intéresse, de près ou de loin, à l'existence des aliens. Pâle figure aux côtés des ténors que sont Half Life 2 ou Doom 3, ce jeu d'action à la première personne comporte tout de même des éléments non négligeables susceptibles de retenir l'attention des accros à l'adrénaline de bureau. En effet, malgré la petite dizaine d'heure pour arriver au terminus, Area 51 accumule de chapitre en chapitre les séquences très mouvementées. Notamment par l'entremise de la capacité du héros à se transformer, comme le faisait déjà votre avatar demi-dieu dans Baldur's Gate 2, en créature redoutable (mais peu à l'aise dans les espaces lumineux). Le joueur ne s'ennuie pas une seconde... pourvu qu'il n'ait rien contre le flux incessant d'ennemis suicidaires. A la longue, l'action devient répétitive, trop dénuée de véritables challenges et seulement deux ou trois souvenirs ardus remontent à la surface une fois libéré de la Zone. Un bon défouloir, stupide et bourrin, dans les traces balourdes duquel s'immiscent pourtant des composants plutôt raffinés.
Copyright © 2005 MidwayA l'instar du scan visor de Metroid Prime sur GameCube, votre Ethan Cole a l'occasion de débloquer de nombreux bonus (journal de bord, dossiers secrets, témoignages vidéos) grâce à la récolte d'informations plus ou moins cachées dans le cadre de son périple. Ces plus ne sont pas anodins. Ils apportent des éclairages importants sur la trame principale et son background, comblant ainsi le dénouement final volontairement imprécis. La plupart de ces éléments abordent le mythe des Extra-terrestres sous le signe de l'humour tout en essayant de rendre l'ensemble homogène, faisant parti d'une monumentale conspiration (tout à fait jubilatoire pris au second degré). Il est d'ailleurs possible de débloquer ces bonus salutaires à tout moment par l'intermédiaire des sauvegardes, ce qui ne jouera pas en défaveur du replay value, pour le coup, totalement exploité. D'autre part, les quelques cinématiques qui ponctuent les moments forts de l'histoire ont fait l'objet d'un travail visuel digne des meilleures grosses productions de science-fiction cinématographiques ou télévisuelles. Enfin, dans sa version anglaise (non sous-titrée), les développeurs se sont payés un casting vocal intéressant en la présence de David Duchovny et Marilyn Manson. La version française se débrouille pour rester de qualité, mais les doublages originaux, dans des rôles taillés sur mesure, valent le détour.
Développé à l'origine pour les consoleux, le portage sur ordi de Area 51 ne semble pas avoir marqué les PCistes. La faute à un visuel coloré et sympathique mais « à la ramasse » dès qu'il s'agit d'exprimer une quelconque originalité ? Ou serait-ce son gameplay conjugué au conventionnel le plus rudimentaire qui fait tâche ? Quoiqu'il en soit, et sans trop jouer les difficiles, Area 51 est un excellent apéritif, rapide de prise en bouche et au potentiel énergétique percutant. Fun, nerveux, et mis en scène avec panache, il semble idéal pour combler une petite soif entre la sortie de deux blockbusters, ou remettre en condition ses réflexes guerriers. Cela tombe à point puisqu'une séquelle du soft, sans doute plus aboutie et agitée, est en préparation dans les studios de développement de Midway sous l'appellation Blacksite.