Bulletstorm - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Plax, le 24/02/2011 (Tags : bulletstorm edition test full clip jeux xbox
Les vidéos que nous avions pu voir jusqu’à maintenant étaient claires. Bulletstorm sera un jeu bourrin, ou ne sera pas. Epic Games a tenu toutes ses promesses, et nous offre une balade au cœur d’une violente boucherie à dompter avec style.
« Tuer avec style », cette phrase à elle seule résume l’idée de base de Bulletstorm. Il va falloir tuer des hordes d’ennemis, pour le moins assez peu amicaux, tout en prenant soin de l'art et la manière. Sans faire dans la dentelle, le dernier né d’Epic Games apporte son lot de subtilités. Présentation…
Action? Qui a dit action ?J’ai toujours pensé que la première impression que l’on pouvait avoir du jeu en allumant sa console était importante. Un menu moche, une musique ridicule, et déjà une première opinion négative se fait. Ici, c’est tout l’inverse. On est accueilli par une superbe vidéo toute en couleur, accompagnée d’une musique épique digne des plus grand films hollywoodiens. On démarre donc la campagne solo, et une fois passé le petit tutoriel (devenu incontournable), Grayson Hunt, le personnage que vous contrôlez, imbibé d’alcool et chef de Dead Echo, décide de s’attaquer à un vaisseau mère de la confédération. Il oublie qu’il est à bord d’un petit rafiot de l’espace. Bien évidemment, ça tourne mal, et tout ce beau monde se crashe sur une planète voisine. L’aventure commence réellement à partir de là.
On a joué dix minutes et on en a déjà vu de toutes les couleurs. Sans tout vous dévoiler, on se retrouve avec Gray et Ishi à essayer de s’échapper de cette planète peu accueillante. Pour cela, l’artillerie lourde est de sortie. On va avoir principalement 3 méthodes pour se battre. Les armes à feu (plus ou moins conventionnelles), le lasso, et les coups de pieds. On va par exemple pouvoir attirer à soi un ennemi en l’attrapant au lasso, lui mettre un bon coup de tatane pour l’envoyer valdinguer, et l’achever en lui collant une (ou plutôt dix) balles entre les deux yeux en plein bullet time. Il faut avouer que ça a de la gueule, surtout que tout se fait avec une simplicité enfantine grâce à une très bonne jouabilité du soft.
Mais tuer des ennemis pour tuer des ennemis, c’est du déjà vu. C’est pourquoi il va falloir se débrouiller pour réaliser des « skillshots ». Ces skillshots sont des
HEADSHOT !!!!! sortes de combos à réaliser pour gagner un maximum de points à chaque frag. A titre d’exemple, le skillshot « acupuncture » consiste à tuer un adversaire en l’envoyant s’emplâtrer dans un cactus. Ces combos, à débloquer au fur et à mesure de l’aventure, sont répertoriés dans des tableaux, et les plus coriaces s’amuseront à tous les réussir. Vraie bonne idée, les points gagnés sont très utiles puisqu’ils nous permettent d’upgrader notre équipement et de débloquer de nouvelles possibilités sur les armes. On peut aussi noter que quelques QTE permettent de remporter des points supplémentaires.
Très coloré, Bulletstorm est plus qu’agréable à l’œil. Les décors sont vraiment travaillés, et font d’ailleurs partie intégrante du gameplay (tuer un ennemi en lui envoyant un stand de hot dog dans le bide est assez original pour être signalé). L’ambiance générale du titre se veut à la fois trash et fantaisiste. Néanmoins, le PEGI 18 n’est pas volé lorsqu’on prête un peu attention aux dialogues. C’est cru, mais pas trop, et c’est surtout assez fun et en accord total avec les orientations prises par les développeurs. Les musiques sont également de haute volée, on ne s’ennuie pas, l’action est constamment présente, et l’ensemble est très cohérent. Comptez une dizaine d’heures pour boucler la campagne solo (suivant la difficulté choisie, parmi les 5 proposées).
Le multi : limité mais fort agréable Bulletstorm c’est également du multi. Les parties multijoueurs nous placent dans une équipe de 4. Le but est de détruire les vagues d’ennemis successives. Pour passer d’une vague à une autre, il faudra remplir une condition de points minimum. Pas question de se battre chacun de son côté, il va falloir faire tout ça à plusieurs. En effet, la coopération est récompensée et permet d’obtenir beaucoup plus de points (j’ai bien apprécié le skillshot « double pénétration » : tirer sur un ennemi à 2). La communication sera donc primordiale si on veut venir à bout de toutes les vagues successives. Les plus relous s’amuseront à casser toutes les combinaisons mises au point par l’équipe, en allant se battre tout seul dans leur coin (je confirme, les ‘ricains apprécient moyennement l’idée). Il est finalement un peu décevant de ne retrouver qu’un mode de jeu multi (patchs à venir ?), mais on prend quand même beaucoup de plaisir à jouer et faire évoluer son personnage. Finalement, on passera très rapidement sur le mode Echo, qui nous propose de traverser le plus rapidement possible des niveaux. Il n’offre que peu d’intérêt, et attirera surtout les fans de scoring.
Conclusion :
A la manière d’un Gears of War, Bulletstorm sait nous faire apprécier le jeu bourrin. Les mécaniques mises en place sont excellentes, la campagne solo est agréable et le multi (bien que limité) est très fun. Appréciable après une bonne journée de boulot bien stressante, il s’agit bon titre que je ne peux que vous conseiller d’essayer.
PS : info de dernière minute, un DLC payant sera dispo au printemps (800 points MS sur Xboite, 10€ sur le PSN ; aucune annonce n'a encore été faite en ce qui concerne le PC).
Le Gun Sonata Pack (car c'est son nom) proposera trois nouvelles cartes pour le mode Anarchy et deux pour le mode Echo, ainsi que des améliorations pour le fouet.