Dark Devotion - Critique PS4
Jeux Vidéo / Critique - écrit par keitaro182, le 07/11/2019 (Tags : dark devotion xbox test switch jeux news
Un souls-like/rogue-like en 2D mettant en scène des Templiers qui affrontent un temple maudit, ça vous botte ?
Développé par les frenchies de Hibernian Workshop, Dark Devotion se présente comme un Dark Souls en 2D : un univers sombre, des affrontements tendus et sans pitié, et la mort qui vous guette à chaque instant.
C'est sombre, très sombre ...
Le jeu vous met aux commandes d’une jeune initiée des Templiers venus mettre leur foi à l’épreuve d’un mystérieux temple que l’on imagine maudit et recelant bien des pièges. Heureusement pour vous, l’héroïne sans nom de Dark Devotion a l’avantage non négligeable de pouvoir ressusciter après sa mort et, croyez-moi, cela va bien vous servir ! Le temple est énorme et recèle de nombreux secrets qu’il vous faudra découvrir en interrogeant les différents Templiers vous ayant précédés ou en lisant des notes laissées par des malheureux n’ayant pas survécu. L’histoire se découvre au compte-goutte et seulement pour les plus acharnés d’entre vous mais elle existe bien, libre à vous de vouloir la découvrir entièrement car elle n’est pas nécessaire pour la progression dans le jeu. Ce qui sera nécessaire, ça sera des nerfs d’acier pour affronter les nombreux pièges du temple : le gameplay peut dérouter au début mais il s’avérera finalement assez pratique, une fois les premières heures de jeu passées. R2 pour utiliser l’arme principale, L2 pour le bouclier si vous en avez un, L1 pour une roulade à gauche, R1 pour une roulade à droite et les boutons classiques pour utiliser le stuff, changer d’armes (vous pouvez équiper deux sets en même temps) et pour finir, un bouton pour prier. Eh oui, les Templiers sont les chevaliers de leur Dieu et la foi fait partie intégrante du gameplay : vous en récupérerez en tuant vos adversaires et pourrez l’utiliser pour débloquer des coffres, mécanismes cachés ou même pour débloquer des pièces secrètes. Dernière composante à prendre en compte, et non des moindres, l’endurance qui, à l’instar d’un Dark Souls, se consommera à chaque action : coup d’épée, roulade, blocage avec le bouclier l'attaqueront et chaque affrontement deviendra alors un exercice périlleux pour ne pas se retrouver à sec face aux coups d’un énième squelette voulant votre peau.
Le Pixel Art se porte bien et Dark Devotion en est la preuve !
Vous l’aurez compris, Dark Devotion emprunte des mécaniques à d’autres jeux bien connus mais en les transposant dans un univers en 2D, volontairement sombre (trop sombre parfois), jouissant d’un design très réussi, aussi bien pour les pièces que pour les adversaires dont certains boss sont glauques à souhait. Ces adversaires disposent tous de patterns lisibles qu’il vous faudra maîtriser pour en venir à bout mais soyez rassurés, rien d’insurmontable là-dedans, ces derniers étant plus accessibles qu’un Soulsborne même si vous risquerez de mourir quelques fois avant de tous les saisir. Et justement, parlons un peu de la mort : une fois décédée d’une mort violente, l’héroïne ressuscitera, dépouillée de tout équipement, dans un hub où se trouvent d’anciens compagnons d’arme qui pourront vous guider en vous donnant des quêtes et surtout en forgeant votre équipement pour cette nouvelle tentative. Malheureusement, l’équipement disponible à la forge ne s’agrandit pas très vite et reste extrêmement limité par rapport aux armes et autres armures que vous pourrez glaner sur les cadavres encore fumants de vos adversaires vaincus. Il en va de même pour les points de vie et d’armure qui dépendront directement de votre équipement : de base, vous n’aurez que deux points de vie et deux d’armure, autant dire pas grand-chose. Heureusement, vous pourrez quand-même débloquer des équipements les améliorant comme des runes qui augmenteront la jauge de foi (très limitée au début) et celle d’endurance.
Certains environnements sont vraiment beaux.
Comme dans ses illustres aînés, Dark Devotion dispose d’une espèce d’arbre de compétence que vous pourrez alimenter avec des points ramassés sur les cadavres des bosses tués au cours de votre longue errance. Vous aurez aussi une carte à disposition mais je vous souhaite bien du courage pour l’utiliser car elle n’est vraiment pas claire, ni instinctive …
Les boss sont bien pensés, variés et parfois vraiment flippants ...
Au final, Dark Devotion fait preuve d’un game-design soigné et malsain comme on les aime, adossé à un gameplay bien pensé, une fois qu’il est maîtrisé, mais il est plombé par certaines erreurs comme le stuff trop léger, la carte mal pensée. Allez, on croise les doigts pour un Dark Devotion 2 qui saura corriger le tir !