Green Lantern : Rise of the Manhunters - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Canette Ultra, le 28/07/2011 (Tags : lantern green manhunters video test jeux hal
Le film est sur le point de sortir et quoi de mieux pour profiter de son aura que de sortir un jeu vidéo. Si l'intrigue est différente, le jeu ne parvient pas à titiller notre intérêt tant les graphismes sont à la rue. De plus, il faudra supporter les aléas liés à ce genre d'adaptation à savoir un gameplay répétitif et une durée de vie anémique.
Les super-héros ont le vent en poupe, comme le montre la ribambelle de films qui sont sortis ou qui vont sortir. A l’instar de Thor ou Captain America, Green Lantern arrive dans nos cinémas et dans… nos consoles. Si l’on reconnaît l’opportunité d’une telle occasion d’un point de vue marketing, nous sommes plus dubitatifs quant au résultat final. En effet, toutes les adaptations de films en jeu vidéo ne sont pas à tomber par terre. Si Wolverine ou le Retour du roi étaient convaincants, l’horreur de Thor ou du Choc des Titans a marqué les esprits. Je vous épargne également la douleur ressentie devant Matrix : Path of Neo qui est sûrement l’un des jeux les plus horribles en la matière. Beaucoup d’inscrits et peu d’élus en somme, mais Green Lantern va-t-il éclairer notre chemin et nous prouver qu’il appartient à l’élite ?
Héros de haut vol !
J'aurais du me mettre au vert ! L’histoire du jeu est quelque peu différente de celle du film. Au moins, cela permet quelques surprises. L’histoire pourrait s’inscrire après le film (ou dans un univers parallèle dont les comics ont le secret) puisque Hal Jordan (le héros) assiste aux funérailles de son prédécesseur à l’autre bout de la galaxie, mais des troubles-fêtes viennent gâcher la cinématique chargée d’émotions. Ainsi, nous apprenons vite que pour préserver la justice cosmique, les Gardiens ont créé les Manhunters. Cependant ces androïdes étaient plus intéressés par le châtiment que par la justice (les coquins). C’est pourquoi ils ont été remplacés par des êtres vivants porteurs d’un anneau de pouvoir : les Green Lantern (personne n’ose les appeler les Lanternes Vertes). Lorsque l’un de ces défenseurs de la justice meurt sur Terre, Hal Jordan est désigné pour remplir ce rôle. Il ne sera plus seulement un jeune et beau pilote, il sera maintenant un héros (en collant vert). Par conséquent, Hal va devoir défendre l’univers de la menace des Manhunters. Et c’est ainsi que l’histoire colle globalement avec l’univers Green Lantern (film et comics), ce qui rassure un peu les amateurs de la saga.
Graphisme en rase motte !
"I believe I can fly !" Si l’histoire cosmique nous transporte, nous ne pouvons pas dire la même chose des graphismes. Seules quelques cinématiques s’en sortent avec les honneurs. Pour le reste, c’est pâle, sans détails, avec des textures lisses. Ryan Reynolds est « si bien » modélisé qu’il m’est arrivé de le confondre avec Ben Stiller. Inexpressif et curieusement voûté, notre défenseur de la justice fait peine à voir. Et encore, il doit s’estimer heureux puisque les Gardiens ou les Manhunters ont été davantage massacrés. Hal ne doit donc pas se plaindre de sauter comme un crapaud ou d’avoir le regard étrangement vide.
Un pouvoir sans limites ?
ça va trancher chérie ! Green Lantern : Rise of the Manhunters s’inscrit dans la lignée des beat’em all d’action à la God of War. Des myriades d’ennemis viennent gêner votre progression et vous devez les découper dans des combinaisons rageuses. Au fil des combats, vous débloquez de nouveaux coups, notamment en ce qui concerne votre anneau. Mitrailleuse, mine, fléau d’arme, scie circulaire ou encore marteau géant sont autant de pouvoirs que vous pourrez inclure dans vos enchaînements. Les combats s’enchaînent donc plutôt bien même si l’on regrette deux choses. D’une part, l’animation des esquives est lamentable puisque Hal semble avoir un balai vert coincé quelque part et d’autre part, les pouvoirs de l’anneau ne sont pas tous impressionnants et utiles. Ainsi, hormis le fléau, le marteau ou le tir classique, les autres font presque office de gadgets pour amateurs de la saga. Par ailleurs, l’impression de répétition des combats sera omniprésente en partie à cause des décors qui se résument à des espaces vides ou des couloirs désertiques. De plus, la différence de pouvoirs entre les combats, les cinématiques et les séquences aériennes rendent le jeu bancal.
En effet, Hal semble tantôt surpuissant, tantôt à la rue. Les passages où Hal vole sont dénués d’intérêt. Le jeu devient alors un shoot’em up assez pauvre où deux pouvoirs se battent en duel.
Une corporation
Joueur 1 à la batte ! HOME RUUUUUUUUUN ! Les Green Lanterns sont une organisation. Ainsi, vous avez la possibilité de jouer avec un ami et c’est tout. Ce courageux compagnon vous rejoint alors pour la quête principale en incarnant le rôle de Sinestro, l’un des mentors de notre héros. Le jeu gagne en fun sans toutefois faire oublier les faiblesses du jeu niveau technique. Au moins, le temps vous semblera moins long.
Green Lantern Forever ?
T'es ok ! t'es batte... Vous l’aurez compris, la patience du joueur a déjà été érodée : graphismes pauvres, actions répétitives, multi pas passionnant. Mais les plus courageux iront plus loin. Ils tenteront la dizaine de missions pour finir le jeu… en quelques heures. Cependant, vous n’aurez pas envie de recommencer puisqu’il n’y a pas grand chose à débloquer ou à découvrir.
Pour finir :
Ce jeu s’inscrit clairement dans la lignée des jeux développés pour profiter de la sortie d’un film. L’intrigue est certes originale mais l’ensemble est plombé par des graphismes lamentables et une durée de vie anémique. Un jeu à éviter même lorsque l’on est fan du héros.
Les + |
Les - |
+ Esprit du comics + Idée du gameplay + Porter un costume vert |
- Graphismes - Répétitivité - Durée de vie |
Profitez de la vue, ce n'est pas toujours comme ça !