8/10NBA 2K13 - Test

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 19/10/2012
Notre verdict : 8/10 - Le colosse s'érode ! (Fiche technique)

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Le basketball est un sport qui n’échappe pas aux adaptations vidéo ludiques. Bien au contraire. Cependant, il échappe à un développeur qui pourtant écrase tout sur son passage : EA Sport. En effet, la licence NBA 2K est LE concurrent invincible dans la discipline. À tel point qu’EA a annulé une nouvelle fois la sortie de l’un de ses jeux de basket. Les fans ne s’y trompent pas et encensent déjà le nouvel opus de 2K en parlant de LA référence ultime. Mais à trop régner seul, NBA 2K tient-il toujours ses promesses ? Peut-on encore améliorer une saga qui semble déjà parfaite ?


In your face comme on dit !
Cette année, la franchise laisse les coudées franches au rappeur et producteur
Jay-Z. Cela se traduit par une présentation plus pimpante et une bande son au poil. Les amateurs de rap seront contents et les autres apprécieront la qualité des morceaux choisis tout en soulignant la présence des Daft Punk au milieu des sonorités urbaines du rappeur. Si la présentation a gagné en dynamisme, il ne faut pas s’attendre à des miracles sur le moteur graphique. Ce dernier ne semble pas avoir bougé d’un iota depuis plusieurs opus et si la caméra donne le change lors des matchs, le jeu accuse le coup sur toutes les autres phases de jeu y compris les ralentis. Cela se traduit par de légers bugs ou des visages taillés à la serpe. Je vous épargne le public qui, une fois de plus, fait les frais du moteur de jeu.


La Dream Team en action !
Cela dit, nous n’allons pas nous arrêter là-dessus. Comme on dit : le contenu de NBA 2K13 vaut son pesant de cacahuètes (malgré un fameux DLC dont nous reparlerons). En plus des équipes de légendes qui sauront satisfaire les fans comme les Bulls de Jordan, les Celtics de Bird ou encore les Lakers de Magic Johnson, nous avons le privilège de pouvoir jouer avec les équipes olympiques américaines de 1992 et de 2012. Si la présence de l’équipe de 2012 est presque normale, c’est un plaisir d’accueillir celle de 1992 mieux connue sous le nom de Dream Team. C’est simple, la quasi-totalité de ses joueurs figurent ou méritent de figurer au temple de la renommée ou hall of fame de la NBA. Jordan, Pippen, Malone, Stockton (l’un de mes chouchous), Bird, Magic, Ewing… des noms de légendes qui font vibrer tout fan de basket qui se respecte.


Petit rendez-vous RH de bon matin !
Si le mode association connaît aussi un relooking bienvenu, c’est le mode carrière qui semble davantage dépoussiéré. Si l’apparence semble la même y compris au niveau des recrutements et déroulement des matchs, nous remarquons que notre joueur est moins manchot que par le passé. Il démarre mieux dans la vie et il a un certain nombre d’options sympathiques comme s’entrainer avec des légendes NBA ou investir les points gagnés dans des activités visant à gagner des fans. Ces derniers useront d’un twitter fictif pour parler de vos exploits et comme vous êtes également un homme d’affaire, vous pourrez même parler avec le manager de votre équipe pour dire du bien ou du mal de votre coach ou d’un joueur. Cela dit, pour être honnête, ça sent quand même un peu le réchauffé et le moteur graphique n’aide pas à l’immersion. Cependant, les fameux points que l’on gagne en carrière peuvent s’obtenir dans tous les modes de jeu et un petit match amical en partie rapide est également un moyen d’obtenir les précieux « VC » pour booster ou customiser votre personnage. Nouveaux talents, nouvelles entrées ou simplement une amélioration de ses compétences, vous êtes libre et votre avatar progresse à un meilleur rythme.


L'envol du griffon !
Si nous parlons basket, nous devons parler de gameplay. La saga 2K est connu pour sa précision et sa mécanique d’horloger. Cette année, les développeurs ont peaufiné la bête. Si le jeu dos au panier est toujours là, nous accueillons le retour du hot step. Ce pas vous permet de perforer les défenses et les habitués de la série seront ravis de ce comeback vu qu’il avait été évincé au profit d’un meilleur jeu dos au panier l’an passé. Les professionnels du stick droit vont être contents aussi puisque 2K intègre une idée venue de chez leur voisin EA : le dribble au stick droit. Feinte, pas de décalage, crossover ou encore pivot sont possibles via le fameux stick droit. Les habitués des simples mouvements par le stick gauche ou sa variante stick gauche et gâchette gauche ne sont pas oubliés puisque cela est toujours possible. Je vois déjà vos yeux s’écarquiller en hurlant « et les tirs avec le stick droit ? ».


Ce joueur prend tout par dessous la jambe !
2K n’a pas laissé tomber cette idée puisqu’en appuyant sur la gâchette gauche et le stick droit vous bénéficiez de toute votre panoplie de tir habituel (le bouton de tir existe toujours pour les réfractaires comme moi). Votre stick droit a donc été bichonné cette année puisqu’il sert également à feinter votre défenseur direct lorsque vous n’avez pas la balle. Si ces options sont bienvenues et qu’elles permettent de satisfaire tous les joueurs, elles demeurent toutes (sauf le hot step) des options. En effet, tous ses mouvements sont possibles « à l’ancienne » mais cela permet de prendre soin de tous les joueurs. C’est donc un point positif pour le gameplay qui se veut plus ouvert. Il ne fait toutefois pas de concessions sur le reste et NBA 2K13 reste une simulation pure et dure. Si les phases de jeu sont un poil plus dynamiques, elles n’en demeurent pas moins réalistes. N’espérez pas dunker à tout va et enchaîner les actions de folie en permanence. Ici, il faut placer ses joueurs, prendre soin de bien se décaler et dribbler avec précision si l’on veut briller.


Le menu principal lifté !
Ce NBA 2K13 est donc le meilleur jeu de basket mais il est seul dans sa catégorie. Cette solitude se ressent sur la forme avec un moteur vieillot qui, malgré de belles choses, est de plus en plus limité. Mais c’est également un retard sur le fond puisque nous n’avons pas de véritable nouveauté. 2K affine, ajoute une équipe légendaire ou un mouvement mais dans le fond cela ressemble à un gros add-on annuel pour inclure les nouveaux effectifs comme Steve Nash au Lakers ou Lin aux Rockets. Là, où je vais râler également, c’est sur la disparition des concours de dunks et de trois points puisque ces derniers font partie d’un contenu téléchargeable payant. Si dans nos mémoires, 2K a gagné la bataille sur cette génération de console, nous espérons qu’ils ne vont pas s’endormir sur la prochaine car EA a déjà montré qu’ils pouvaient revenir à tout moment dans la course à l’instar de la franchise FIFA.


Iverson, comme à la belle époque !