6.5/10Sengoku Basara Samurai Heroes - Test

/ Critique - écrit par knackimax, le 23/11/2010
Notre verdict : 6.5/10 - Des villes et des Kings... à feu et à sang (Fiche technique)

Tags : basara sengoku samurai heroes jeux test news

Un jeu nerveux et prenant qui joue la carte du beat'em all classique. Mis à part la frustration de la non évolution du genre et le peu de personnages, on a ici un jeu relativement standard et efficace qui nous tiendra des heures durant.

Sengoku Basara Samurai Heroes, voilà un nom à rallonge qui nous donne une impression de déjà vu. Et pourtant c'est tout nouveau ça vient de sortir, enfin presque... Pour la petite histoire il s'agit de la réponse de Capcom à Koei et son Dynasty Warriors et autres Samurai. Il faut bien comprendre qu'au Japon la série en question n'en est pas à son premier essai et que la PS2 a déjà été le terrain de nombreuses guerres fictives sous le nom de Devil Kings, dont nous avons eu l'occasion de voir débarquer le premier de la série en 2006 en France. Quatre ans plus tard donc, voici venu le temps de s'y remettre sur console HD (uniquement sur PS3) et Wii.

 

SBSH est un Beat'em all de masse qui se joue également en coop à deux en écran
splitté. Le but est de prendre des places fortes lors de batailles épiques tout en réalisant des enchainements de fou furieux, des combos de folie et en utilisant des capacités spéciales destructrices. Les soldats arrivent par milliers donc, supportés par des généraux qu'il faut éliminer avec minutie ... ou pas, et dans des stratégies qui relèvent souvent bien plus du bourinage que d'autre chose. C'est marrant, ça défoule et ça saigne de partout. On récupèrera au passage un très grand nombre d'objets et de matériaux pour parfaire son équipement ainsi que de l'argent et des points d'expérience pour débloquer des niveaux, des aptitudes encore plus impressionnantes et des personnages. Le tout s'articule autour d'histoires de campagnes militaires et de dynasties, de nemesis et d'alliances dans un Japon fictif à une époque que l'on ne pourrait situer avec précision tant le traditionnel et l'industriel se mélangent dans un amoncellement de personnages relativement variés et bizarres.

 

Comparativement à un Dynasty Warriors, autant le dire d'entrée de jeu, vous aurez
moins de personnages et une histoire avec beaucoup moins de caractère aussi. En effet, comment remplacer la saga des trois royaumes et ses personnages historiques? La narration de Samurai Heroes n'est pourtant pas mauvaise. Elle a juste un peu de mal à tenir la comparaison avec une machine aussi bien huilée. Certains personnages sont toutefois très bien réussis et superbement maniables. Ils possèdent une histoire prenante et un développement sympathique, pour peu que l'on soit sympathisant du type de jeu en question. Pour d'autres par contre c'est un peu l'inverse; difficiles à manier et pas intéressants donc car vite lassants. C'est dommage lorsque l'on commence le soft avec six personnages pour ne le terminer qu'avec dix  supplémentaires à débloquer en cours d'aventure. Toutefois on reste dans le cadre d'un beat'em all relativement addictif et les heures passent à grande vitesse. Jouer en coop reste la meilleure façon de s'immerger dans les conflits dantesques et brutaux qui vous attendent même si le jeu solo reste agréable et transcendant. Disons que Sengoku Basara a cet avantage de ne pas demander de réfléchir, et sera par conséquent un excellent défouloir en fin de journée par exemple.

 


Niveau technique le jeu n'est pas spécialement beau mais offre une animation fluide et des décors passe-partout. On ne dénote rien de gênant et l'action reste ainsi lisible, ce qui permet d'y faire à peu près tout ce que l'on veut mis à part avec ces quelques personnages injouables dont nous parlions plus haut. Le placement de caméra reste discutable mais n'est pas handicapant outre mesure. C'est assez moyen dans l'ensemble mais ce n'est pas important car comme d'habitude c'est vraiment prenant et on pourrait enchaîner les missions sans se faire vraiment mal aux yeux. Et pourtant il y a un côté bling bling indéniable dans le design des éléments de jeu. Beaucoup de couleurs vives s'affichent pour donner les indications au joueur au milieu de ses combats à un contre cent... C'est vivant et non-stop comme le veut le genre, même si le gameplay semble quelque peu archaïque de temps à autre.

 

Pour résumer disons que malgré des lacunes communes à tout titre du genre plus quelques-unes personnelles, Sengoku Basara sait rester lui aussi à sa place. Il est nerveux, envoutant, et possède ces petits plus qui lui donnent son charme et son identité. Le crafting des armes et la collectionite de différents objets et armes de combat, entre autres et pour n'en citer que quelques uns, la gestion des alliés également. On regrettera surtout la présence de si peu de personnages et le désir clair et précis des éditeurs à ne pas faire évoluer le genre vers quelque chose de plus beau. C'est un peu le syndrome Yakuza en quelque sorte, comme si la tradition du jeu qui marche l'empêchait de se voir apporter des améliorations d'un opus à l'autre ... probablement par peur du risque. Au final cela fonctionne bien comme ça mais cela commence aussi à être un peu dommage pour le plaisir des yeux et des pouces.