The Legend of Zelda : Ocarina of Time 3D - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Canette Ultra, le 23/06/2011 (La Nintendo 3DS avait besoin d'un grand jeu d'aventure. Elle a donc demandé à son fidèle héros Link de reprendre du service. Le héros tout de vert vêtu dépoussière l'un de ses meilleurs épisodes pour donner aux joueurs un excellent jeu. En effet, loin d'être un simple portage, c'est une version améliorée d'Ocarina of Time qui nous est proposée tout en fluidité, en souffle épique et en 3D.
Il y a des héros qui traversent le temps et des jeux qui marquent les esprits. Dans l’article qui va suivre, Link incarne le héros tandis que Legend of Zelda : Ocarina of Time est, bien entendu, le jeu légendaire. Une aubaine à la fois pour les vieux joueurs (ceux qui ont connu l’original), pour les nouveaux (un jeu culte à découvrir) et surtout pour tous les possesseurs de la console qui attendaient un grand jeu d’aventure (et une chance pour Nintendo…). Pour ceux qui étaient trop jeunes ou qui auraient vécu dans une grotte avant la fin des années 90, Ocarina of Time n’est pas un précurseur de Guitar Hero, mais un jeu sorti en 1998 et qui s’est écoulé à des millions d’exemplaires. Le jeu était une rock star accumulant les bonnes critiques et qui était en rupture de stocks sur de longs mois. Encore maintenant, ce jeu conserve son aura et nombreux sont les joueurs capables de siffloter les musiques du jeu ou de vous décrire son temple préféré. Cependant, est-il possible de transcender la légende en ressortant à nouveau ce jeu ? Les nouvelles générations vont-elles adhérer à cette aventure qui a maintenant 13 ans ?
J'ai pris mes plus beaux collants de combats ! Pour rappel et afin de replacer les choses : Link, jeune garçon qui habite les forêts parmi le peuple des Kokiris, part à l’aventure sur ordre de l’arbre Mojo (normal, un arbre qui parle) puis de la princesse Zelda, afin de sauver le monde d’Hyrule d’un être maléfique : Ganondorf. Au passage, le jeune héros va rencontrer l’ensemble des peuplades locales et réunir les morceaux du pouvoir ultime : la Triforce. L’ocarina du temps vous permettra d’accomplir votre quête en vous permettant de combattre le mal entre le monde de départ (l’enfance) et celui plus glauque dans lequel vous êtes un jeune adulte.
Un personnage qui ne laisse pas de glace ! Si l’on retrouve les ingrédients d’un Zelda classique : Link, Ganon, Zelda, Triforce et Hyrule, c’est l’imbrication de l’ensemble et la richesse du monde qui font mouche. Ainsi, le scénario n’a pas subit de relooking puisqu’il n’a pas pris une ride. La présentation des lieux ou les personnages toujours aussi attachants sont les nombreuses raisons qui font que ce jeu est une réussite. Les Gorons maladroits et vivant dans les montagnes , les nobles Zoras et leur monde aquatique ou encore les mystérieuses Gerudos et leurs citadelles du désert sont des exemples de lieux magiques que vous rencontrerez. Naturellement, il y aura aussi du fun avec les poules du villages Cocorico ou encore les vaches du ranch Lon Lon.
Si cette magie opère toujours, c’est aussi grâce à deux ingrédients : les graphismes et le système de jeu.
Le feu ça brûle ! Et l'eau ça mouille ! Les graphismes ont été améliorés tout en gardant leur design originel. Link est ainsi encore plus attachant grâce à ses mimiques et ses grands yeux expressifs. Les décors ont eux aussi subit un lifting et l’ajout d’affiches ou de graffitis comiques peuvent en témoigner. Le jeu conserve également ce qui avait fait sa richesse comme les cycles jour/nuit avec la course visible du soleil (sur console, en 1998, on ne voyait pas ça souvent), ses textures variées allant des éclaboussures de l’eau aux bourrasques de sable du désert. Le petit Link a même reçu toutes les attentions des développeurs puisque la fonction 3D de la console lui permet de s’afficher dans des profondeurs inégalées. Le jeu peut allégrement se targuer d’être la vitrine de la Nintendo 3DS tant les visuels sont engageants et parfaitement maîtrisés. Un sans fautes à tel point que la fée Navi (le compagnon de Link) ne manquera d’ailleurs pas de vous conseiller de vous reposer de temps à autres si vous vous laissez prendre au jeu et que jouez trop longtemps.
Je ne peux pas vous parler de ce jeu sans dire un mot sur les musiques. Je vous rassure tout de suite, elles n’ont pas changé. En effet, pourquoi changer des thèmes qui ont su transcender cet épisode pour presque s’ancrer dans l’inconscient collectif. Si vous jouez cinq minutes à Ocarina of Time, vous saurez vite de quoi je parle. La balade sylvaine des Kokiris, la berceuse de la Princesse ou les envolées lyriques des Gerudos sont autant de musiques qui peuvent rivaliser avec les plus grands thèmes musicaux des jeux vidéo comme Tetris ou encore Super Mario Bros.
J'aurais dû prendre mon cheval ! Link ne bougeait pas trop mal à l’époque même si l’on sentait qu’il avait rangé son ocarina au mauvais endroit tant le jeune garçon semblait un poil rigide. Les menus mal fichus demandaient au joueur des allers/retours rébarbatifs lors de certaines phases délicates comme le palais du feu où il fallait changer de tenue ou d’armement régulièrement. Grâce à la console portable, les menus, les cartes et les mélodies s’affichent sur l’écran inférieur. Un choix logique qui est un régal. De même, l’utilisation du mode gyroscopique lors des séquences de tirs ou d’observation font que ce jeu gagne en intuitivité et en plaisir de jeu. Vous pouvez la jouer vieille école et faire ça au stick mais vous allez vite vous laisser gagner par la fluidité du nouveau mode. Certes, Link ne fait pas dans le 100% fluidité et sa grâce n’égale pas celle des félins mais l’esprit d’aventure et de quêtes chevaleresques permettent au héros des bois d’être excusé quant à ses petits pêchés combattifs. D’ailleurs, il se rattrape en proposant l’utilisation des armes qui ont fait sa légende comme le boomerang, l’arc, le grappin ou la fameuse épée des géants.
C'est un beau poisson ! Vous allez me dire : c’est bien beau tout ça, des graphismes supers, un gameplay intuitif et facile à prendre en main mais où est la nouveauté, la vraie ? Je vous réponds alors que ce sont principalement deux choses : le Boss Challenge et la Master Quest. La première vous permet d’affronter les boss de fin de niveau à nouveau afin de peaufiner votre technique tandis que le second mode, bien connu de nos amis Japonais, permet de revivre l’aventure avec des donjons faits autrement. Pas révolutionnaire mais c’est un petit plus pour un jeu d’aventure qui a largement de quoi occuper les joueurs rien qu’avec sa quête principal. De plus, rares sont les possesseurs de Nintendo 64 qui utilisent encore leur console (elle trône sûrement dans une boite). Vous avez ainsi la possibilité de jouer à un jeu culte mais également à une version moderne de ce jeu. Nous ne sommes pas dans le simple portage (comme Dragon Quest 6).
Nintendo réussit une nouvelle fois un coup de maître en proposant un jeu solide qui accrochera les plus aguerris comme les néophytes. Une histoire connue mais prenante dans un monde toujours aussi enchanteur. Il est difficile de râler sur Ocarina of Time puisque cet épisode fait partie des meilleures de la saga (en ce qui me concerne, c’est le meilleur). Ainsi, c’est le genre de jeu qu’il suffit de dépoussiérer un peu pour qu’il reste dans le coup à l’instar d’un Super Mario Bros ou d’un Star Fox.