Max Payne 3 - Premier contact

/ Preview - écrit par Mandark, le 14/10/2011

Tags : payne rockstar xbox jeux video time playstation

C'est de bon matin que nous avons été accueillis dans les locaux de Rockstar pour pouvoir assister à une première présentation hands-off (ou présentation « pas touche ! », pour ceux qui ne baragouinent pas un traître mot d'engliche) du gros titre de l'éditeur pour l'année 2012 : Max Payne 3.
Ceux qui ne connaissent pas les 2 premiers volets ne peuvent logiquement pas avoir conscience de ce que représente Max Payne pour les joueurs qui ont à l'époque suivi la descente aux enfers du plus torturé des flics de jeux vidéo. Car non seulement le studio Remedy avait à l'époque réussi à créer l'un (le?) des personnages de jeu vidéo les plus mature, sur fond d'une narration 100% « noir » et hard-boiled, mais Max Payne et sa suite furent les premier jeux à introduire le bullet-time (« l'instant balles », comme le proclame fièrement la jaquette française du premier opus - j'en ai encore des fous-rires !) dans un shoot'em up à la troisième personne. Puisant donc son ambiance et son gameplay dans des œuvres aussi iconiques que A Toute Épreuve (Hard Boiled, de John Woo), Piège de Cristal (Die Hard, de John Mc Tiernan) ou Matrix (des Wachowski bros.), Remedy avait imposé en deux titres et un putain de style ce qui n'était rien moins que deux dates majeures dans l'histoire du JV, et quand on a vécu ça, ça ne s'oublie pas (par contre vous pouvez aisément oublier le film) !

Max Payne 3 - Premier contact
Max. Toujours dans la m....
Alors c'est peu dire qu'à Krinein l'impatience était plutôt grande de pouvoir découvrir de près à quoi allait ressembler, huit ans après, le troisième volet des aventures de Max-la-guigne, surtout après que l'on ait appris que la portion congrue des dites aventures ne se dérouleraient plus dans une grosse pomme corrompue, mais à Sao Paulo au Brésil - ce qui entraine pour le moins un changement d'ambiance radical - et que le jeu n'est pas développé par Remedy, mais cette fois-ci intégralement par Rockstar (qui n'avait fait que distribuer les épisodes précédents).

Soyons alors un petit peu rationnels. Sur ce dernier point, on ne peut qu'être logiquement confiants. Après tout le développeur/éditeur a à son palmarès ces dernières années rien moins que (n'ayons pas peur des mots) des bombes : GTA IV et ses adds-on, Red Dead Redemption, L.A. Noire...comme dirait l'autre, excusez du peu ! De plus nous apprenions ce matin que le développement de Max Payne 3 est régulièrement suivi par Remedy, dont les remarques à son sujet font l'objet d'une grande écoute chez Rockstar (cf la petite vidéo en fin de cette preview, réalisée par nos confrères de Gamespot. Par contre c'est en V.O only - sorry boys & girls).

Pour le reste, eh bien c'est là qu'on va vous causer un brin de ce que nous avons pu voir tout en rongeant notre frein de ne pas avoir les doigts sur le pad (heureusement, on avait quand même du café, bien noir).

Max Payne 3 - Premier contact
Pour vivre heureux, vivons planqués !
La première et courte démo qui nous était présentée nous faisait retrouver un Max Payne portant toujours sa fidèle veste de cuir noir, mais bien ravagé et complétement accro à la bibine et aux anti-douleurs, devant malgré tout échapper à une attaque de malfrats dans les couloirs de son immeuble. L'occasion de constater en un clin d’œil que le ton particulier « made in Remedy » a été parfaitement respecté pour ce qui est de retranscrire un New-York de polar noir particulièrement glauque, et de constater que les fondamentaux du gameplay de la série, à savoir une action intense due à de nombreux assaillants dans et hors du bâtiment et la présence du bullet-time, sont toujours de mise.

Mais ce fut aussi l'occasion de constater que la jouabilité s'est parée d'une nouveauté issue de l'évolution du TPS depuis ces dernières années - et c'est donc une première dans la série : un système de cover-base (avec possibilité de tir au jugé) permettant maintenant de prendre son temps avant de shooter. Loin de dynamiter le gameplay (les deux premiers Max Payne vous obligeaient un peu à foncer dans le tas puisqu'on ne pouvait justement pas se planquer), cette option semble promettre plus de réalisme puisque l'on va apparemment pouvoir stratégiser ses fights sans perdre pour autant le côté action débridée (comme nous le verrons un peu plus loin). Autre nouveauté, la possibilité pour Max d'effectuer des roulades « à la Mel dans l'Arme Fatale », en faisant par là-même une cible moins facile à atteindre.

Fin de la première démo, et jusque là nous voilà rassurés sur l'essentiel : Rockstar semble avoir joué avec brio la carte de la fidélité tout en adaptant son titre aux conditions de jeu d'aujourd'hui.

Max Payne 3 - Premier contact
Max en marcel. Caliente !
La deuxième démo démarre alors, et nous retrouvons soudain Max en marcel et crâne rasé sous le soleil de Sao Polo, dans une séquence de jeu introduite - comme dans Max Payne 1 et 2 - par un écran en vignettes sur fond de monologue de Max (auquel l'acteur irlandais James McCaffrey prête une nouvelle fois sa voix et - pour la première fois - sa corpulence physique), à la différence que les vignettes en question ne sont plus fixes style comics comme avant, mais présentées un peu à la façon de 24 Heures Chrono, ce qui finalement semble assez logique vu que Max Payne 3 prend visiblement le parti de faire évoluer la série hors d'un contexte riche mais tributaire dans son appartenance au genre du polar urbain narré façon serial, pour s'orienter vers un côté plus « previously on... ».
Lors de cette séquence de jeu notre Max new-look devait protéger une jeune demoiselle d'une horde de bad guys au sein de décors aussi variés qu'une casse automobile, un entrepôt ou les alentours d'une station-service, avant de tenter une échappée spectaculaire à bord d'un bus canardé de toute-part (peut-être bien là un hommage à L’Épreuve de Force de Clint Eastwood d'ailleurs), et en ce qui nous concerne le constat était réellement positif : car bien que le théâtre des opérations soit passé de New-York au Brésil, la violence et la noirceur de l'ambiance ne faisaient pas dans la dentelle, permettant d'admirer de superbes gunfights riches en possibilités de se servir du décor pour se débarrasser des ennemis (faire péter les pompes à essence, ou faire s'écraser un bus en réparation sur quelques vilains par exemple). De plus les petits gimmicks propres à la série sont toujours là (comme le replay de la dernière cartouche tirée montré au ralenti, dont on pourra régler la vitesse) et l'animation des personnages lors des impacts tient vraiment compte de leurs mouvement à ce moment là, tout comme Max qui a gagné en réalisme au niveau de ses déplacements et des cascades. Par exemple s'il s'élance pour shooter un ennemi, il se rattrapera sur le coude avant de se relever, à moins que le joueur ne décide de le laisser allongé pour continuer à faire feu autour de lui dans cette position. Et en plus maintenant - réalisme oblige - les effets de l'effort physique et des blessures se font graphiquement sentir (en gros il sue, il saigne, et on le voit !)

Max Payne 3 - Premier contact
Nouvelle ère, nouveau look
Bref, la licence semble plus que jamais s'orienter vers le shooting furieux mâtiné de références au cinéma d'action musclé (un passage voyait notamment Max descendant un filin accroché à un crochet tout en dézinguant au ralenti les méchants autour de lui, une scène qui rappelle définitivement A Toute Épreuve) tout en conservant une intrigue noire et sans concessions.

Une présentation pour le moins enrichissante donc, et qui nous aura largement convaincu quant au potentiel de Max Payne 3, même si nous n'avons hélas pu obtenir aucune info sur les spécificités du mode multi-joueurs qu'offrira le jeu. Mais à ce sujet on vous rassure comme Rockstar nous a rassuré ce matin : on devrait pouvoir mettre bientôt la main dessus et c'est promis, à ce moment là on vous dira tout !