9/10Mortal Kombat - 2011 - Test

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 28/04/2011
Notre verdict : 9/10 - Un jeu de Kombat ... Mortel ! (Fiche technique)

Tags : kombat mortal jeux mode personnages video histoire

Mortal Kombat est de retour et il ne fait aucune concession. Sanglant, rythmé et sauvage, rien ne vous a préparé à un retour si impressionnant. Ce renouveau de la série vous séduira à bien des égards mais n'oubliez pas qu'il faut avoir le cœur bien accroché pour survivre au Mortal Kombat.

Dans le monde des jeux vidéo comme dans la vie, on a recours au relooking, au lifting, on se réinvente ou l’on part méditer dans les montagnes pour se retrouver. Parmi les jeux de combat, Street Fighter avait opéré de tels changements et il faut avouer que c’était réussi. Pour beaucoup de joueurs, il fallait une réponse d’un concurrent aussi légendaire. L’un d’entre eux s’est alors présenté dans l’arène : Mortal Kombat. Cette opus baptisé tantôt Mortal Kombat 9 ou Mortal Kombat 2011 annonce le renouveau de la saga. La dernière fois que les Kombattants de ce jeu se sont battus, c’était contre les personnages de chez DC Comics. Cet épisode a été vu comme sympathique, mais loin des flots d’hémoglobine et de mutilation dont est capable la série. En effet, si Mortal Kombat a marqué son temps, c’est grâce à sa violence, sa rage libératrice. Les combats sont toujours à 200 % et les enchaînements furieux laissent l’adversaire en hachis. A Krinein, une telle légende ne peut pas se louper. C’est pourquoi, nous plongeons dans cet univers et que pour l’occasion votre serviteur n’est plus Canette mais Kanette !


Arrivé à poing nommé ?
Après neuf épisodes et un Armageddon, tout le monde est mort ou presque. Si Liu Kang est un fantôme, Shinnok est caché et Taven est un nouveau dieu, il ne reste que deux personnages en vie pour se battre en haut de la pyramide : Raiden, le gentil dieu du tonnerre protecteur de la Terre, et Shao Khan, l’infâme tyran du monde extérieur. Le méchant s’apprête à frapper mais Raiden dans un éclair de génie s’envoie un message à son moi du passé pour lui annoncer ce qu’il va arriver. Cet épisode va donc reprendre le monde de Mortal Kombat mais du point de vue d’une réalité alternative. Riche idée qui permet de relancer la franchise tout en conservant ce qui a fait la mythologie de la série comme les ninjas, le tournoi, les hommes à quatre bras et les sorciers maîtres en arts martiaux.


Le bonheur d'une esquive ou figure de style ?
Là où le jeu va nous surprendre, c’est également sur le contenu. Ne vous attendez pas à un simple mode arcade et un mode entraînement. Ici, vous avez certes ces menus mais vous avez des tournois en équipe, du jeu en ligne (normal vous me direz) mais également un entraînement aux fameuses fatalités (nous y reviendrons) et surtout un mode histoire. Comment ? Un mode histoire dans un jeu de baston ? Ce coup-ci, les développeurs ne nous ont pas servi la même soupe que dans Mystification ou Armageddon : vous n’avez pas une sorte de beat’em all douteux. Vous suivez l’histoire à travers divers personnages (Cage, Scorpion, Nightwolf, etc...) et les combats intègrent la narration sans anicroches, ni temps de chargement. Nous avons donc l’impression de vivre dans un film d’arts martiaux. L’ambiance est certes un peu kitch et les dialogues sentent bon le film chinois viril mais c’est cela aussi le Mortal Kombat (un vieil homme qui fait des tournois de combats façon Opération Dragon). Les fans comme les néophytes vont donc succomber à l’ambiance envoûtante de ce mode qui n’est pas le seul charme de cet épisode.


Sub Zero a jeté un froid !
Côté baston justement, c’est le retour aux sources là aussi. Oubliez ce que vous aviez vu récemment avec les styles de combat à mains nues ou avec une arme, ou encore les duels en 3D. Ici, nous parlons de 2D avec des graphismes 3D. Ici, nous parlons de style de combat unique à chaque personnage intégrant leurs caractéristiques à mains nues ou armées. Ainsi, notre bon ami Sub Zero enchaînent les gestes du tranchant de la main et les coups d’épée en deux temps trois mouvements tandis que Liu Kang enchaînera les techniques tel un Bruce Lee ayant vécu chez les Shaolins. Nous retrouvons donc le rythme des anciens épisodes et le charme des duels en deux dimensions. De plus, loin de pénaliser les amateurs de corps à corps, les professionnels des boules de feu et autres téléportations devront se méfier en cas d’esquive ou de blocage puisqu’ils seront plus que jamais à découvert.


Tout un éventail de possibilités !
Les véritables nouveautés de gameplay sont au niveau des touches et des jauges. Pour les premières, nous avons un bouton pour chaque membre à l’instar de Tekken : poing gauche, poing droit, pied gauche, pied droit. Cependant, loin de se formaliser en combinaison à apprendre par cœur, Mortal Kombat mise sur la créativité et l’intuition du joueur. Ainsi, assez aisément, nous composons nos propres enchaînements en fonction de nos personnages, de nos envies mais également des opportunités. Les coups s’enchaînent donc facilement et c’est un plaisir de voir la mâchoire de son adversaire absorber un coup de pied que l’on avait prévu.


Les amateurs de House vont réviser leurs leçons !
Du côté des jauges, c’est assez simple à comprendre. En donnant ou en recevant des coups, on remplit une jauge susceptible d’accueillir trois niveaux. Le premier sert à augmenter un coup spécial. Ainsi Nightwolf tire trois flèches au lieu d’une. Le deuxième niveau débloque le Breaker qui, à l’instar d’un Killer Instinct, permet de mettre un terme à un adversaire qui vous enchaîne trop. Le dernier palier est le X-Ray Move. Ce mouvement puissant mais pas forcément fatal pour le combat en cours permet de mettre à profit vos connaissances sur l’anatomie humaine. En effet, votre personnage va effectuer un enchaînement destructeur ou par le biais d’image sous rayon X, vous allez voir les os se casser et les muscles se briser au gré des coups que vous infligez. Par exemple, Kano va vous planter ses poignards dans les os de vos cuisses avant de continuer son œuvre de destruction sur le reste de votre corps.


Combattre, ça crée des liens !
L’effet est superbe et les fatalités sont la seule chose capable de faire aussi gore. Ces dernières sont de retours en même temps que les babalités. Cependant, si vous connaissez l’une des fatalités de votre personnage, vous devrez en découvrir d’autres par vous-même. Toujours aussi sanglante, on comprend le "déconseillé aux moins de 18 ans" sur la pochette du jeu. Kung Lao ira jusqu’à découper en deux son adversaire dans le sens de la longueur en utilisant son chapeau en guise de scie circulaire.


"Je t'attendais mon frère ! "
Du point de vue technique, le travail est très plaisant pour ce type de jeu. Nous sommes dans des duels en deux dimensions mais l’action retentit de toute part et les couleurs sont dans l’ambiance du jeu. Les musiques sont elles aussi de la partie mais peu marquantes car souvent masquées par les bruits des coups et des os qui craquent. Néanmoins, elle sont convaincantes. Les voix de leur côté assument le côté kitch du jeu même si un effort aurait pu être davantage consenti pour certains personnages. Ainsi, si Cage est frimeur à souhait, Jax a une voix qui n’illustre pas son côté commandant des forces spéciales. Mais en dehors d'un ou deux personnages, la voix de Shang Tsung en vieux sorcier ou la voix d’outre-tombe de Scorpion font des merveilles.

Ce jeu est donc une réussite puisque nous avons un jeu de combat riche dont l’univers sanglant ne cesse pas de nous étonner. Les fans passeront des heures à perfectionner leurs coups et à débloquer les objets de la Krypte tandis que les débutants parviendront à créer la surprise avec des coups simples et efficaces. Une victoire sans tâche pour ce jeu : Flawless Victory !


Comme Jeanne et Serge mais avec un poignard !