Tekken 6 - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Mandark, le 09/11/2009 (Tags : tekken mode personnages arcade jeux test xbox
Sans conteste l'épisode de la maturité pour une des plus vieilles sagas du jeu de cogne. Tekken 6 est bien une bombe !
Y’a pas, 2009 aura été l’année du renouveau pour bon nombre de licences du jeu de tape. Street Fighter IV, KOF XII et maintenant Tekken 6, rien que du lourd et de l’attendu au tournant.
Happy birthday
15 ans ! Oui, 15 ans déjà que la saga Tekken existe, née à l’origine pour promouvoir le line-up de la Playstation et se poser en concurrent direct de l’excellent Virtua Fighter de Sega, et 15 ans d’un succès qui ne s’est jamais démenti.
Lei Wulong s'apprête à souffler les bougies!Une des raisons qui a sans conteste rendu la série aussi populaire est son accessibilité immédiate, couplée à un style visuel riche et percutant, notamment en ce qui concerne le design des combattants. Et non seulement Tekken se prend depuis le début facilement en main par les novices de la castagne (sur le principe de « je tape au pif et comme un fou sur les touches » ce qui donne toujours d’excellents résultats) mais il offre également matière à de longues heures d’entrainement au petit scarabée cherchant à devenir un maître du combo aérien (façon je te fais décoller et tu seras mort bien avant d’avoir touché le sol), plus connu des aficionados sous le doux nom de Juggle. Et si un bleu à toujours de bonnes chances de s’en tirer honorablement, l’expérience du pro aguerri fera souvent la différence lors des phases critiques.
Tekken 6 sur consoles next gen est donc l’adaptation de la dernière version arcade en date, et plus précisément de la mise à jour de celle-ci, connue sous l’appellation Tekken 6 : Bloodline Rebellion. Précisons, juste pour la forme, que comme à l’accoutumé il n’y a aucune raison de s’étendre ici sur l’histoire, abracadabrantesque imbroglio de rivalités foutraques et prétexte à ce que tous les conflits soient réglés sur le ring à l’occasion d’un bon vieux « Iron Fist Tournament » des familles ! Youhou !
Alors on lance le jeu et on profite d’une très pêchue séquence d’intro en images de synthèses le temps de faire craquer ses phalanges, et c’est parti !
Du beau linge
Conflit familialLe menu nous propose en tout premier choix de participer au mode « scénario » (décidément, ils y tiennent !). Ok, voyons voir ça. Un résumé des épisodes précédents se déroule, illustré par des dessins stylisés à l’encre de chine (très beaux d’ailleurs) avant de nous balancer dans une aventure à la sauce beat them all, comme dans tous les épisodes depuis le 3, et tout aussi inintéressante au niveau de la jouabilité que dans les volets précédents. Progression répétitive, caméra qui passe son temps à se balader là où elle ne doit pas être, système de lock à deux balles…on pourrais se dire que ça commence mal, mais là on parle de Tekken, et on sait très bien que l’intérêt du soft ne réside pas dans ce mode « mineur » (qui a au moins le mérite d’exister…ou pas !). Alors vite, vite on retourne au menu principal et on choisi prestement de participer au mode arcade. Et là, waow ! 40 persos jouables, pas moins, et plein de tête connues (et parfois cornues !). La quasi-totalité de la crème de la saga répond présent : Jin Kazama, Kazuya Mishima, Heihachi Mishima, Paul et sa coupe de balai, pour ne citer qu’eux, mais aussi des anciens, Ganryu, Kuma (et son pendant positif, Panda), et bien d’autres. Nouvel opus oblige il y a bien sûr un contingent de six petits nouveaux : Lars Andersson, un militaire suédois ; Bob, jeune Américain obèse mais à la souplesse impressionnante ; Leo, qui semble fortement inspiré du Lion de Virtua Fighter (pour
40 persos d'un coup !ce qui est du look en tout cas) ; Miguel, bellâtre espagnol ultra charismatique ; Alisa, une petite cyborg sexy, et pour finir Zafina, une superbe assassine égyptienne. Ne manque à mon grand regret que Jun Kazama (cela dit c’est logique, elle est un tout petit peu morte à la fin de Tekken 2. Mais vu que Heihachi lui aussi a été envoyé ad-patres une bonne demi douzaine de fois et que pourtant il est toujours là, on ne m’enlèvera pas de l’idée que c’est dommage).
Première constatation une fois la partie lancée, le jeu est beau mais nettement moins que Soulcalibur IV. Ca surprend un peu vu que ce dernier est sorti il y a un an et demi, puis on se souvient que Tekken 6 lui est antérieur dans sa version arcade. C’est donc bien d’un portage fidèle qu’il s’agit ici. Deuxième constatation, les personnages ont gardé ce côté rigide typique de la série. La refonte graphique n’aura donc concerné que les textures de leurs tenues et la modélisation de leurs visages (plus ou moins aboutie suivant les cas). Les différentes arènes sont à l’avenant, dans l’ensemble très agréables à l’œil mais comportant ça et là des portions de décors moins soignées, un peu cheap (ceci dit beaucoup sont destructibles au niveau du sol, un peu comme dans Dead or Alive, à condition de bien bourriner l’adversaire quand il mange le parquet). Bref, ça ressemble bien à du Tekken, ni plus, ni moins, mais en haute résolution. Next gen oblige, le jeu comporte cependant tout un tas de petits effets visuels bien nice dont le but est de maximiser l’impact des coups à l’écran, comme un rapide effet de blur et une légère distorsion de l’image lors de certaines frappes.
Le bonheur, ça se partage !
Coupe de veuch' old school pour jeu next gen!Par contre une fois le pad en main c’est le pied total (sans mauvais jeu de mots) ! C’est bien simple, il se dégage une énergie incroyable du titre dés que le combat est engagé. Ca va vite, les actions sont fluides, les coups (dont la gamme à largement été étoffée pour chaque combattant dans cet volet) sortent immédiatement et les seuls nouveaux repères dont il faudra prendre la mesure concernent la taille des arènes et le temps nécessaire à un adversaire pour se mettre en garde. Du coup on enchaine les fights sur fond de musiques entrainantes qui font bouger la tête en même temps que les doigts, un grand sourire aux lèvres ! Rassurés par cet état de fait, on fait comme chez Jean-Pierre et on appelle un ami, et là c’est bien simple, on passe l’après midi dessus sans débander, à marteler les pads et à gueuler comme des cochons qu’on égorge ; que du bonheur en somme. Un petit mot au passage sur le mode online, pas mal décrié depuis la sortie du jeu. Personnellement il ne m’a pas posé de problèmes particuliers. Peut être un petit ralentissement par ci par là mais rien qui ne m’ai donné envie de sortir mon pote de la cave dans laquelle il est enchainé (ben oui, et je ne le nourri qu’une fois tous les trois jours, comme ça je suis certain qu’il garde la niaque). De plus ça va très vite pour trouver un adversaire, donc bilan positif de ce côté-là aussi.
Leader of the packEn ce qui concerne le gameplay rien n’a changé par rapport aux volets précédents mais techniquement Tekken 6 apporte deux nouveautés non négligeables, le « bounce », qui comme son nom l’indique permet de faire rebondir son adversaire au sol et ainsi continuer à bien l’enchainer après une chute, ainsi que l’option « rage », une petite subtilité bienvenue destiné à apporter un peu d’équilibre aux combats. En effet lorsque sa barre de vie n’est plus qu’à 5%, cette dernière se met à clignoter en rouge, signal qu’à partir de là les coups assénés auront beaucoup plus d’impact. De quoi ne pas présager trop vite de l’issue d’un match, et ça c’est très bien vu.
Alors au final on ne trouvera vraiment que trois points noirs à cette dernière mouture de Tekken : son mode scénario barbant et mal fichu (ce qui est ballot car c’est là qu’on aura le plus de facilité à gagner les crédits du jeu, les « G », qui permettront ensuite d’acheter les nombreuses tenues et accessoires pour customiser ses persos), un demi boss et un boss de fin ultra abusés (je sais qu’ils aiment ça au Japon, mais quand même…) et des temps de chargements un brin longuets malgré la possibilité d’installer le soft sur le disque dur de la console. Et bien sûr le fait que si on n’a jamais aimé Tekken ça ne risque pas de changer avec cet épisode. Si on kiffe par contre, c’est noël avant l’heure !