Edito - Paye ton jeu en kit !

/ Article - écrit par Maverick, le 04/03/2011

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Les dernières générations de console ont profité des avancées technologiques pour devenir de minis-PC que l'on branche directement sur notre TV (HD de préférence). Chic, une connexion internet qui nous permet de jouer avec nos amis et de télécharger des ajouts de dernière minute...

Les dernières générations de console ont profité des avancées technologiques pour devenir de mini-PC que l'on branche directement sur notre TV (HD de préférence). Chic, une connexion internet qui nous permet de jouer avec nos amis et de télécharger des ajouts de dernière minute, ou des démos. Chouette, un disque dur de 250Go pour pouvoir stocker tout ça. Dans le fond, tout cela est une bonne chose, et cette évolution nous rappelle que l'époque des grosses cartouches est révolue. C'était costaud certes, mais si un jeu buggait, bah il buggait, point barre. Et les démos, cela n'existait pas, ou très peu, alors on achetait au hasard ou en consultant la presse. Maintenant, avec internet et les consoles "connected" on est au courant de tout. Le souci, c'est que les développeurs et/ou éditeurs abusent de ses possibilités de mises à jour.

Aujourd'hui, il devient de plus en plus courant de se retrouver avec un jeu en kit, voir instable, ou pire, buggé à l'extrême. Et les exemples se multiplient au fil des mois. Le dernier en date : Test Drive Unlimited 2. Pour la petite histoire, le titre devait sortir en septembre 2010 mais il a été retardé officiellement à février 2011 pour bénéficier de plus de soins, et régler les bugs inhérents à tout jeu en développement, surtout axé sur le jeu en multi-joueurs en ligne. Et nous voilà
Une monnaie virtuelle avec un coût bien réel !
en face d'un des lancements les plus ratés de cette génération de consoles. Des serveurs à la ramasse, des fonctionnalités en ligne tout simplement coupées momentanément à cause de failles découvertes par des tricheurs, et le comble, des soucis de sauvegardes corrompues à la pelle, un bug du titre qui n'arrive plus à lire un fichier qui va tout à fait bien. Les forums s'enflamment devant un travail aussi bâclé, il est vrai que payer plein pot une Bêta, cela fait mal. Bientôt un mois après la sortie, le patch correctif n'est toujours pas arrivé, en attente de confirmation chez Microsoft et Sony (sur PC les correctifs seraient arrivé la semaine dernière). Il est tout simplement honteux qu'un jeu sorte sans les fonctionnalités mises en avant pendant toute la promotion d'avant vente. Vendre un jeu MMORacing injouable en multi-joueurs, avouez que cela fait tâche. Et malheureusement ce n'est pas le seul titre avec des couacs de ce genre, même si là on atteint l'excellence dans le domaine. FIFA 11 dernièrement était sorti avec des serveurs à la ramasse qui ont obligé les développeurs à désactiver le fameux Pro Passing en ligne, alors que c'était une des nouveautés du soft, vantée un peu partout dans la presse. Final Fantasy XIV, qui des mois après sa sortie commence seulement à devenir jouable. Et Gran Turismo 5 qui après une demie décennie minimum de développement, n'arrête pas de nous sortir des mises à jour, comme si il n'avait pas eu le temps d'implémenter leurs  nouveautés dans la galette originale. Ou enfin Resident Evil 5 qui nous avait sorti leur mode multi-joueurs en DLC payant, alors qu'il était prêt, une astuce nouvelle pour arrondir les fins de mois.

En effet, le deuxième effet Kiss Kool des jeux connectés à la toile, c'est les contenus téléchargeables - une excellente idée à la base - afin de proposer des choses neuves aux joueurs, mais c'est une excellente idée qui s'est transformée en manne à fric. Des cartes bonus au prix exorbitant dans les Call of Duty, qui ne sont en fait que des
DLC de L4D2 payant sur Xbox360...
réactualisations de maps issues de l'épisode précédent (on imagine le coût de développement), des costumes ringards pour des personnages de StreetFighter 4 , des voitures bonus à la couleur "collector"  dans des jeux de caisses, ou enfin, des chansons à la carte pour les jeux musicaux. L'industrie du jeux vidéo en abuse. Ça partait vraiment d'une idée  bonne et fun, et là on se retrouve avec des titres non finalisés, au cahiers des charges étalonnés sur 1 ou 2 ans avec les bons DLC prévus pour ramener un peu plus d'argent. Alors certes, parfois cela s'explique par un temps de développement supplémentaire (l'île bonus de Burnout Paradise), mais trop souvent il n'en est rien, c'est juste une taxe supplémentaire, pour espérer profiter du joueur qui aime un jeu.
Et l'amour coûte cher dans les jeux vidéo !