Call of Duty - Modern Warfare 2 - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par knackimax, le 14/11/2009 (Tags : warfare modern duty call xbox test remastered
Un graphisme fin, réaliste et beau, une action angoissante et à couper le souffle qui ne s'arrête jamais, de nouveaux modes coop très agréables. Malheureusement ce n'est pas une révolution, juste une suite très bien realisée.
On ne vous dira pas que le jeu en question est très attendu, vous le savez déjà. Vous avez remarqué aussi que beaucoup d'éditeurs ont décalé leur planning de sorties histoire de ne pas rentrer en compétition avec le poids lourd de la catégorie FPS de cette fin d'année. Il faut avouer que Call of Duty : Modern Warfare 2 est attendu depuis la déferlante qu'a été son premier opus. Les standards ont à l'époque changé pour un horizon plus grand, plus beau et tout cela grâce à l'association d'Activision avec Infinity Ward, son vieil allié des premiers Call of Duty (1 & 2). Là où Treyarch et Grey Matter n'ont jamais réussi à égaler la performance des anciens employés de 2015 (Développeur de Medal of Honor), Call of Duty 4 avait à nouveau mis les choses au clair. Évolution ou révolution en 2009 ? Telle est la question.
Le jeu est beau, très beau. Là ou un Killzone 2 s'appuyait sur un design d'une efficacité phénoménale par exemple, CoD 6 joue la carte du graphisme de pointe et
de l'effet visuel de haute voltige, le tout sans ralenti ce qui est doublement incroyable. Un joli design aussi mais on parle ici de reconstitution géographique et non d'un voyage dans l'espace donc on reste dans un autre genre d'art, celui du vrai. Une belle patte toutefois vient s'ajouter à tous ces petits détails qui font d'un jeu de guerre une expérience hors du commun. Les armes entre autre sont assez délicieuses à regarder frire au soleil, accompagnées de leurs divers capteurs et secondes capacités de tir qui vont de paire avec le côté moderne de ce conflit. On essaye de nous immerger au maximum dans toutes ces petites choses qui doivent rendre la guerre effrayante... ou savoureuse selon les cas. Les nuages de fumées, les attaques aériennes plus vraies que nature, le sable volatil qui s'échappe par bouffées sous les roues de vos chars d'assaut, tout y est. C'est bien simple on ne trouve pas de faille à tout cela. S'il restait quelques textures un peu trop lisses dans l'épisode précédent, ici on n'en observe pas la possibilité de l'ombre d'un doute. Oui parfois certains petits défauts sont cachés par une action intense et des événements assez fantastiques qui viennent mettre un terme au moment de quasi calme contemplatif pour nous faire virevolter dans une tempête de balles. Du coup c'est avec panache que la broutille est aussitôt oubliée.
On regrette toutefois l'effet tarte à la fraise qui accompagne chaque moment où l'on se fait toucher. Le sirop de maïs nous éclate dessus comme des popcorns lorsqu'on les prépare le micro-onde ouvert. Les traces de gros rouge gênent la vue beaucoup trop rapidement et sème la panique de manière un peu trop factice. De plus le jeu est
très difficile donc ces moment d'égarement seront nombreux. C'est regrettable de se faire freiner aussi souvent dans une dynamique ou l'on voudrait pouvoir faire des avancées héroïques parfois. Du coup le plaisir de jeu est quelque peu gâché. L'intelligence artificielle est là pour veiller au grain en plus de tout cela et même en mode deuxième classe vos ennemis sont là pour vous empêcher d'avancer coûte que coûte. Autant dire que les multiples checkpoints sont plus que bienvenus. On reste aussi mitigé quand à l'ambiance rail shooter du jeu qui certes colle particulièrement bien à l'aspect scripté de l'aventure et à ses explosions grandiloquentes d'actions mais reste cependant plutôt téléphonée. On ne tient pas grande rigueur de ce dernier point tellement le plaisir tactique est de la partie puisque les zones de jeu et les adversaires aux actions relativement prédéfinies qui les peuplent évoluent dans des complexes qui multiplient les opportunités. De plus il se passe constamment quelque chose à l'écran, et on se retrouve haletant devant sa console, toujours partant à faire la mission suivante et connaître un frisson toujours renouvelé par les nombreux lieux et types de challenges que propose le scénario de la campagne.
Une fois la courte aventure du mode solo effectuée (environ six heures mais six heures effectuées sous une pression particulièrement agréable et pleine de moments bienheureux) on pourra passer aux deux autres sections que propose Modern Warfare 2. Bien sûr rien ne vous empêche de tenter le jeu en Véteran ou en
Commando ce qui correspond à un challenge particulièrement poussé. Il faut avouer que la difficulté à été rehaussée depuis le dernier épisode. La première des deux autres options de jeu est un mode Spec Ops qui correspond à de petites missions allant de deux minutes de course-poursuite dans la neige façon Au service secret de sa majesté à une tuerie complète de 30 minutes dans un environnement semi ouvert avec objectifs de frags, en passant par la mission sniper infiltré dans les bois. Toutes ces missions possèdent trois niveaux de difficulté et certaines sont d'une rudesse qui plaira aux perfectionnistes du genre. Un mode qui rallonge déjà considérablement le solo et permet d'atteindre le double d'heures de jeu assez facilement. De plus le potentiel de rejouabilité est énorme et le tout est disponible en mode coop (en écran partagé).
Et bien sûr, un multijoueur qui ressemble à celui de son prédécesseur vient couronner le tout. Il est donc d'une quasi perfection qui n'est plus à démontrer, à la fois rapide, arcade et tactique avec ses bonus à débloquer en tuant en série ses ennemis ou en mourant plusieurs fois de suite. Le tout est d'un équilibre diabolique, d'une fluidité sans failles et ici encore aucun temps mort et pas un poil de ralenti. Tout y est parfaitement équilibré et c'est du bonheur pur et dur qui ravira les anciens fans comme ceux qui s'y mettent. Les options habituelles de passage de grades et de déblocage d'armes et de boosts est bien évidemment là ainsi que les multiples modes de compétition online. Rien n'est oublié.
Un très bon jeu au final avec une durée de vie globale énorme grâce au mode Spec Ops, entre autres. La campagne coupe le souffle et donne des frissons en proposant une action variée et de nombreux soubresauts scénaristiques. Le tout est certes particulièrement pro américain mais on commence à y être habitués Pas de grande surprise donc, puisque Modern Warfare 2 est une nouvelle référence technique dont les défauts s'équilibrent par ses nombreuses qualités. Sans aucun doute une bonne raison de le considérer comme une simple évolution de Call Of Duty 4. Mais pas si simple que ça au final. Attention bien évidemment aux âmes sensibles, mais ici on vous prévient à tous les niveaux que ce jeu n'est pas tendre y compris en début de parcours où vous pouvez choisir de porter des oeillères quant à une certaine mission dont l'immoralité m'empêche de divulguer ici la moindre miette. Lors de la mission finale on nous laisse également fortement présager d'un troisième épisode qui ne sera probablement pas Call of Duty 7 puisque ce dernier est annoncé en collaboration avec Treyarch. En supposant qu'on reste sur du un sur deux, on se retrouve en 2011... peut être.