9/10Resident Evil 4 - Test PC

/ Critique - écrit par Islara et Ryo, le 10/04/2023
Notre verdict : 9/10 - Resident Evil 4.2.3.8 (Fiche technique)

Tags : evil resident remake capcom test leon xbox

Avec la réédition du grand Resident Evil 4, nous avons plus qu'un remake. De quoi y rejouer en ayant l'impression de découvrir un nouveau jeu.

Sorti en 2005, Resident Evil 4 signait à l’époque le renouveau d’une série qui commençait un peu à s’essouffler. Mais Capcom avait su réinventer le genre en y instillant plus d’action, de fantastique et de nombreuses améliorations de gameplay. La réédition 2023 s’inscrit dans la politique de Capcom qui a décidé depuis quelques années de dépoussiérer intelligemment et régulièrement ses anciens titres (cf Resident Evil 2 et 3) tout en continuant à en sortir de nouveaux (Resident Evil 7 et 8). Il fallait donc oser s’attaquer à ce monument qu’est Resident Evil 4 et que beaucoup considèrent encore aujourd’hui comme l’un des meilleurs épisodes de la série.

Petit rappel des faits. L’agent spécial Leon Kennedy, rencontré dans le 2, a pris du galon. Suite aux évènements de Racoon City, il fait désormais parti d’un programme spécial du gouvernement et va ici être dépêché en mission pour sauver Ashley, la fille du président des Etats-Unis qui a été enlevée par la mystérieuse secte Los Illuminados. Son périple le mènera aux abords d’une contrée reculée d’Espagne où il fera connaissance avec les locaux du coin qui ne lui réserveront pas, comme vous pouvez vous en douter, le meilleur des accueils. Leon parcourra différents endroits et rencontrera différents personnages, connus pour certains (Ada le retour) ou bien totalement inédits pour d’autres (Major Krauser).


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L’ambiance est incontestablement plus sombre dans ce Resident Evil 4. Plus sombre que dans les épisodes précédents car l’action ne se déroule plus dans un paysage urbain mais dans un décor de campagne profonde au relents de châteaux hantés. Plus sombre également que dans l’épisode original. L’équipe du jeu a en effet densifié la plupart des décors et l’a rendu beaucoup plus glauque que dans l’original. On a ici plus l’impression d’être dans un film d’horreur mais pas typé zombie (pas de zombie ici en effet, mais des paysans infectés avec Las Plagas, un parasite local). L’ambiance, vous l’aurez compris, est donc assez proche de Resident Evil 8 et vous aurez le bestiaire qui va d’ailleurs avec.

Et parlons-en du bestiaire. Un des reproches de Resident Evil 7, quand il était sorti, était la pauvreté du nombre d’ennemis. Point de cela ici : en comptant les ennemis standards, boss et mini boss, c’est au total près de 25 types de créatures différentes qui vous attendront dans cet opus (sans compter les déclinaisons des ennemis de base). Chacun aura son univers de prédilection et il y en aura au total 3 dans le jeu. Le village du départ est certainement le lieu le plus intéressant et le plus accrocheur du jeu. L’ambiance boueuse, marécageuse et rural du lieu fera la part belle aux monstruosités diverses comme l’homme tronçonneuse et l’homme taureau, les loups géants, le troll géant (El Gigante), le gardien aquatique du lac (Del Lago). Le château vous embarquera dans une ambiance un peu plus mystique avec son lots de prêtres, de chevaliers et de nécromanciens, sans parler des Garrador, ces brutes épaisses aveugles qui vous chargeront avec leurs lames au moindre bruit que vous aurez la malchance de faire. Enfin, le camp militaire, partie peut être la moins intéressante au final du jeu, vous mettra face aux ennemis les plus coriaces du jeu : les Regenerador, qu’on ne peut quasiment tuer qu’avec la lunette thermique, et les hommes sangliers.


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Au rang des nouveautés dans cette réédition qui est bien au-delà du remake, ce qui marque le plus ce sont les graphismes évidemment. On a véritablement l’impression d’avoir affaire à un nouveau jeu tant la différence est flagrante : il est terriblement beau et tout a été mis en œuvre pour le magnifier. Les effets de brumes, la sordidité des décors, les textures de peau des personnages, la variété des lieux. Tout fourmille de détails, les petites animations sont partout et rien n’est figé. C’est un véritable plaisir de se balader dans cet univers macabre que l’on admire et que l’on redoute à la fois. Mention spéciale aux différents antagonistes principaux auxquels Leon devra faire face : Bitores Mendez le chef du village, Ramon Salazar la chatelain, l’ancien major de Leon Jack Krauser et Osmund Saddler le grand méchant du jeu. Les voix françaises ne sont pas en reste et permettent une immersion totale.

Si ce sont les graphismes qui marquent le plus, différents autres petits ajouts subtils qui agrémentent le jeu sont à noter. Quelques nouvelles armes font leur apparition : arbalète avec carreaux standards ou avec explosifs, différents types de couteaux à améliorer. Il est également maintenant possible de récolter et de combiner différents objets pour fabriquer des munitions. Le marchand est toujours de la partie et vous pourrez bien évidemment lui vendre vos trésors en les combinant pour faire augmenter leur valeur marchande afin de pouvoir acheter de l’équipement et améliorer vos armes. Il vous fera part ponctuellement de quêtes à accomplir : médaillons à dégommer dans une zone, bête spéciale à trouver et à tuer, objets à lui vendre. Les missions ne sont pas hyper variées mais elles ont le mérite de casser le routine et surtout de vous récompenser avec des spinelles, un autre type de monnaie locale qui vous permettra d’acheter des améliorations spéciales : équipement pour vos armes, cartes des trésors etc. La recherche et l’exploration seront donc au cœur du jeu.


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Au final, cette réédition de Resident Evil 4, truffée de nouveautés, est un totale réussite, autant que pour le 2 et le 3, voire plus si l’on considère la qualité du matériau d’origine. La refonte des graphismes y est pour beaucoup mais pas que. En effet, fort de leurs expériences précédentes, les équipes de Capcom ont su faire une bel arrangement en mélangeant renouveau sans détruire l’âme du titre. Le soin apporté aux détails, les petits ajouts ça et là de différents passages (et le fait d’en avoir enlevé également d’autres qui n’apportaient rien), le mode "Mercenaires" qui a été rajouté gratuitement à l’heure où vous lirez ces lignes, l’histoire qui est maintenant totalement complète, liée et compréhensible, la durée de vie (comptez une vingtaine d’heure), tout cela en fait sûrement l’un des plus grands jeu d'action horreur du genre. Vivement Resident Evil 9 !


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