Dissidia Duodecim : Final Fantasy - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Plax, le 11/04/2011 (Tags : final fantasy dissidia combat duodecim personnages premier
Dissidia premier du nom avait ravi tous les fans de la série des Final Fantasy. Square enfonce le clou avec un nouveau titre nommé 012 (Duodecim).
Faire vivre nos héros préférés des différents épisodes de Final Fantasy à travers une aventure commune et un genre de jeu totalement différent.
Voilà ce qui nous est proposé depuis Dissidia premier du nom, mélange entre jeu de combat et RPG, qui était alors plutôt une belle réussite. Qu’en est-il de ce deuxième opus, nommé Duodecim (douze en latin, à prononcer "dou o dékim") ?
On en prend vraiment plein la vue !Certains apprécient, d’autres pas, mais il est vrai que voir les personnages principaux des différents Final Fantasy, se rencontrer, discuter et vivre une nouvelle aventure tous ensemble, est assez unique. La voix est donnée à tous les personnages, alors qu’il n’en était rien dans les épisodes originaux avant le dixième opus. Grosse prise de risque donc, mais les doublages anglais étant vraiment corrects, le pire a été évité. Il serait en effet dommage de dénaturer des héros auxquels on s’était attaché, en voulant leur donner une deuxième vie. Ceux-ci se trouvent une fois de plus aux prises avec le mal. Cosmos et Chaos s’affrontent dans un sempiternel combat, et vous devez vous allier aux côtés de Cosmos (le bien), pour venir à bout de Chaos (les méchants !). Un scénario tout ce qu’il y a de plus bidon, totalement identique au premier Dissidia (et qui chronologiquement s’inscrit en amont). Une grosse déception de ce côté-là, mais heureusement, ce scénario n’est qu’un prétexte pour pouvoir permettre à nos combattants de se foutre sur la tronche. Pour ce qui est du reste du jeu, autant le dire tout de suite, aucun grand changement à prévoir (et c’est plutôt bon signe). Les deux jeux sont assez similaires, mais Duodecim offre bien évidemment des innovations non négligeables par rapport à son grand frère.
Dissidia Duodecim : Final Fantasy m’a frappé par le plaisir que l’on peut prendre à sortir des combos en combat. Les coups et techniques disponibles sont ultra stylés, et on s’en prend vraiment plein les mirettes. Les personnages sont très bien modélisés et on ne doute pas que Square a su mettre son expérience à contribution pour exploiter au maximum les capacités de notre PSP quelque peu vieillissante. On ne
Lightning fait partie des nouveaux persos jouables parlera même pas des scènes cinématiques, qui sont devenues une véritable marque de fabrique de l'éditeur. Les environnements sont correctement modélisés, les arènes variées mais il faut bien l’avouer, un peu trop vides à mon goût. On y retrouve plusieurs terrains d'affrontement déjà vus dans le premier volet, et bien entendu quelques nouveaux font leur apparition. Les décors sont toujours destructibles, et l'on pourra ainsi atteindre un ennemi qui se cache malicieusement derrière un pilier en espérant se faire oublier, en faisant voler en éclats celui-ci. Duodecim est donc une belle prestation au niveau visuel, et le gameplay n’est pas en reste.
Je l’ai dis plus haut, le principe de base des combats reste le même. La constante RPG est belle est bien présente. Pas questions d’enchaîner les coups à une vitesse faramineuse jusqu’à en avoir des cloques aux pouces. Pour venir à bout de son adversaire, il faut dans un premier temps le vider de sa bravoure en lui assénant des coups avec le bouton « rond ». Lorsque l’adversaire arrive à 0, il atteint le niveau de syncope et est alors complètement vulnérable. Il faut alors le frapper avec « carré » pour lui faire perdre des HP cette fois-ci. Le nombre de HP perdu est calculé en fonction de la différence de
La star du blitzball en action !bravoure entre les deux protagonistes. Pour réaliser des techniques, les combinaisons sont simples et se limitent à « ↑ + rond », « → + carré », etc. Cependant, le jeu fourmille de subtilités. Tant et si bien que l’on est carrément perdu au début, et les nombreuses aides disponibles dans les menus ne sont pas de trop. Il est possible de se faire assister par des invocations qui viendront vous donner un bonus en plein milieu de combat (par exemple, Ifrit va multiplier votre bravoure par 1.5). Nouveauté à signaler, la possibilité d’appeler aussi un coéquipier à la rescousse. Lorsque la jauge correspondante est remplie, un personnage que vous avez « recruté » pourra entrer l’espace d’un instant dans l’aire de combat pour lancer une attaque. N’oublions pas non plus la possibilité de déclencher des « limites » - qui sont à réaliser sous formes de QTE - pour lancer l’attaque la plus dévastatrice possible. Finalement, chaque personnage se joue différemment et demandera un petit temps d'adaptation pour être dompté. Magie, arme à distance, corps à corps... il y en a pour tous les goûts, une diversité qui augmente encore la richesse du titre. Ajoutons à cela les arènes immenses, la possibilité de courir sur les murs, et on comprendra très facilement que les combats peuvent vite devenir très subtils.
Les éléments de customisation et d’upgrade sont très nombreux (accessoires, armes, etc...) et il en va de même pour les items. Le mode histoire a été un peu retravaillé. On retrouve toujours le système de « plateaux », sur lequel il faut vaincre les ennemis successifs pour progresser. Mais ces différentes phases sont rendues plus cohérentes grâce à un déplacement des personnages sur une carte du monde (dans la plus pure tradition des FF). Bien que non nécessaire au déroulement du jeu, elle agrémente le mode histoire et ajoute un peu de chaleur au titre. Les plateaux sont alors accessibles au travers de portails. Elément intéressant, certains sont jouables à l’infini ce qui permet de faire du level up de bourrin, pour s’assurer des victoires plus faciles lors des fights suivants. On retrouve également un mode battle assez classique en 1 contre 1, en party ou en arcade. Enfin il est possible de créer soi même ses quêtes (les plus créatifs apprécieront), ou d’enregistrer les ralentis de ses combats pour pouvoir les diffuser. Au niveau de la musique, Final Fantasy oblige, l’ensemble flatte les portugaises et convient parfaitement au soft. La musique de FF VII a été conservée pour l'écran d’accueil (ainsi que pour les bruitages de validation et d’annulation dans les menus) , et forcément, ça prend par les sentiments.
Conclusion :
Bien que très proche de son ainé, Dissidia Duodecim : Final Fantasy sait se montrer assez novateur pour attiser l’intérêt du joueur sans être véritablement indispensable. Extrêmement profond, à la fois riche et subtil, nul doute que les fans de Final Fantasy y trouveront leur bonheur. En espérant que Square saura prendre les risques nécessaires et se renouveler suffisamment en cas de suite, le titre reste tout de même un très bon dans le genre, un jeu véritablement très riche sur lequel on peut facilement passer beaucoup de temps.