Mémoires de joueur #15 : le RPG c'est naze...

/ Actualité - écrit par Nicolas, le 15/02/2012

… mais je n’en pense pas un mot, bien sûr. J’essaye d’attirer votre œil frileux sur ce texte afin que l’on se remémore tous ensemble que le RPG – type Final Fantasy, Dragon Quest, etc. - se construit sur un ensemble de bizarreries toutes plus saugrenues les unes que les autres. Oui, encore pire qu’un FPS.


"Un rat des plaines !
Planquez-vous !"
Si en bout de scénario, vous combattez des dragons ou des grosses bêtes bien flippantes, en début de partie, vous vous faites les dents sur des rats et des gros moustiques. Le pire dans tout ça, c’est qu’ils prolifèrent un peu partout, transportent de l'argent, et sont potentiellement dangereux pour toute âme qui vive étant donné l’agressivité des monstres. Nan mais genre, quoi. Donc tout le monde se terre dans les villes, sans pour autant être trop regardant sur l’étranger. Vous pouvez pousser la porte de n’importe quelle demeure, aller tailler la bavette à l’habitant, avant de détrousser ses coffres et ses placards. Et une fois dehors, pourquoi ne pas passer ses nerfs sur les caisses et autres tonneaux que les gentils habitants s’amusent à remplacer inlassablement dans tout le patelin ? Nan mais genre, quoi.


La force de l'âge. Niveau huit ou neuf grand max.
L’expérience et le niveau d’aptitude chez un personnage, c’est n’importe quoi. Sincèrement. Dans la plupart des cas, on récupère le contrôle d’un jeune homme adulte ou sur le point de l’être, qui démarre avec un niveau d’expérience ridiculement bas, genre 4 ou 5. Autant dire que je ne veux même pas savoir quel est le niveau d’un nouveau-né, mais passons. Un homme d’expérience plus âgé, possède évidemment un niveau plus élevé. Genre 7 ou 8, la force de la sagesse, donc. Et en un laps de temps apparemment très court, ce petit groupe va se propulser à des hauteurs indéfinissables en multipliant leur niveau par trente ou quarante, comme ça, en moins d’une année. Nan mais genre, quoi. Pire, lorsqu’un ennemi redoutable se joint à votre équipe, aussi puissant pouvait-il être par le passé, son niveau d’expérience est rabaissé pour correspondre au vôtre, c'est-à-dire qu’il devient bizarrement moins puissant et peut soudainement se faire occire par la première sauterelle sanguinaire venue. Nan mais genre, quoi.


"Bon écoutez, j'achète tout."
Et l’inventaire, n‘en parlons pas ! Le personnage va pouvoir se trimballer dans la nature avec des centaines de pièces d’armures, des milliers d’objets tous plus pourris les uns que les autres, de la thune à ne plus savoir qu’en faire (ramassée sur du cadavre de rats, je le rappelle), et son arsenal évidemment très encombrant. Nan mais genre, quoi. Quand il arrive dans une boutique, tout est en stock, le vendeur peut tout vous racheter, et n’est jamais à court de liquidités. Quand il rencontre un passant, celui-ci lui sort toujours les pires stupidités ou les plus grandes confidences sans s’inquiéter de qui est ce nouveau-venu et pourquoi il parle à tout le monde. Et quand il se jette dans le lac de la ville ou commence à taillader les éventuelles herbes locales, personne ne se dit qu’il a un petit vélo dans la tête. Nan mais genre, quoi.

Toutes ces étrangetés participent au concept même du RPG, un univers imaginaire où toute forme d’interaction est relativement simplifiée pour ne pas contraindre le joueur. Certains RPG modernes tendent à fournir une expérience plus réaliste, comme la série des Elder Scrolls ou certains Hack’n Slash.