Premier contact avec NeverDead

/ Preview - écrit par Mandark, le 01/12/2011

Tags : neverdead bryce avec jeux video test playstation

Les jeux à l'univers et aux concepts bien barrés, moi j'adore ! Dès que l'on évoque un Bayonetta, un MadWorld, un Alice, un No More Heroes ou un Lollipop Chainsaw, au pire je trépigne d'impatience, au mieux il y a soudain une tâche sombre sur le devant de mon futale.
Premier contact avec NeverDead
Nojiri Shinta et Bryce.
Il faut bien dire que, hélas, trois fois hélas, les titres un peu canailles faisant allégrement fi du bon goût pour offrir une tranche de franc délire ne sont pas forcément légion, et que par conséquent j'ai de la chance si j'en vois ne serait-ce que deux bons débarquer dans la même année. Aussi cela faisait quelques temps (depuis que je l'avais découvert à l'E3, pour être précis) que je lorgnais du côté de NeverDead, qui lui pour le coup s'en offre un beau, de concept barré, puisque son héros ne peut tout simplement pas mourir, mais par contre il peut - et même dans certains cas, il doit - se faire mettre en pièces !
Donc quand on me proposa tout récemment de voir le jeu de près et même d'y jouer, le tout en tête-à-tête exclusif avec Nojiri Shinta, le charmant producteur et game designer du titre, je n'eus pas à me faire prier beaucoup.

Et c'est peu après et dans un superbe hôtel parisien que je retrouvais Nojiri san (accompagné du non moins charmant Yano Yuya, du consumer game business management office) pour une session de présentation approfondie de NeverDead, qui « en deux coups de cul hier à Pau » narre les aventures de Bryce - le sombre héros du jeu - et de son acolyte Arcania, chasseurs de démons pour le compte d'une agence apparemment spécialisée dans le nettoyage démoniaque.

Premier contact avec NeverDead
Badass Style !
Dès le début de la démo le ton était donné. Héros « badass with an attitude », répliques décomplexées et explosage de streums vilains pas beaux : j'étais en présence d'un bon shoot survolté comme le Japon sait (souvent) si bien les faire, et qui dans le cas de NeverDead trouve son originalité non seulement dans la capacité de démembrement du personnage principal, mais également dans le fait que l'interaction avec l'environnement a une grande importance. Ainsi je ricanais comme un gamin en voyant Bryce canardant les horreurs qui débarquaient de partout, tout en se déplaçant sur une jambe parce qu'il venait malencontreusement de se faire arracher l'autre, et mon intérêt se trouva encore rehaussé quand Nojiri san entreprit de m'expliquer que la destructibilité du décor est souvent la clef pour se sortir d'une situation tendue et - joignant la démo à la parole - de se mettre à shooter frénétiquement le plafond de la pièce dans laquelle l'action avait lieu juste au dessus d'une grappe de monstres pour les ensevelir sous des tonnes de gravats.

Pas de bras...

Mais revenons à la particularité première de Bryce, son statut d'immortel qui lui permet de faire « des folies de son corps ». Loin de n'être qu'un gimmick favorisant un certain humour gore, l'immortalité et le démembrement du personnage représentent vraiment l'axe central du gameplay de NeverDead, car c'est grâce à ses pouvoirs que l'on pourra avancer à travers les niveaux.

Premier contact avec NeverDead
Même pas chaud...
Ainsi Bryce peut être mis en morceaux - par les ennemis ou les éléments du décor (s'il provoque une chute de plafond ou une explosion et se trouve trop près de l'impact il en subira aussi les conséquences) -, mais il peut également délibérément choisir de se faire mettre à mal ou de s'arracher lui-même tel ou tel membre de sa carcasse, sachant qu'il a dans ce cas là deux moyens de se reconstituer après coup : soit il effectue une roulade à proximité du ou des membres perdus (auquel cas il se rattacheront à son corps « à la Katamari »), soit il attend quelques instants le remplissage d'une jauge qui lui permettra de se régénérer entièrement.

Alors s'il doit ouvrir une grille dont le mécanisme d'ouverture est protégé par un boitier à code, il peut se servir de son corps pour créer un court-circuit, une main sur le câble électrique et l'autre sur la grille, subissant sans problèmes la décharge (mais en gueulant un bon coup quand même), et s'il se met à cramer après avoir approché de trop près les flammes après une explosion il pourra jouer les torches humaines et enflammer les méchants. S'il doit passer par un passage trop exiguë, comme un petit conduit d'aération, il pourra détacher sa tête de son cou pour faire rouler celle-ci jusqu'à l'autre bout de la tuyauterie, et une fois arrivé sur place attendre que la jauge de régénération soit pleine pour pouvoir agir. Dans le même ordre d'idée mais en plus loufoque, Bryce pourra aussi lancer sa tête sur un item inatteignable depuis le sol, ou s'arracher un bras pour le balancer façon « va chercher ! » – par exemple vers quelques barils explosifs – pour que certaines créatures démoniaques pas trop futées courent après, avant de faire péter tout ce beau monde avec une bastos bien placée.

Mais si le personnage est immortel, me demanderont avec raison les plus observateurs d'entre vous, comment diable peut-on risquer le game over dans NeverDead ?

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Gare au Grandbaby !
Eh bien de deux façons. La première, c'est que tout immortel que soit Bryce ce n'est cependant pas le cas de sa coéquipière, la très service-service mais néanmoins sexy Arcania, qui combat à ses côtés. Et elle-même prenant des coups lors des rixes, il peut arriver qu'elle soit très sérieusement blessée, auquel cas Bryce devra la réanimer au plus vite, car si elle meurt la partie est terminée. La seconde c'est que Bryce à régulièrement aux trousses une espèce de croisement entre un marshmallow et une étoile de mer répondant au doux nom de Grandbaby et qui n'attend qu'une chose : gober sa tête à la moindre occasion. S'il y arrive Bryce n'a qu'une alternative, celle de déclencher un choc soudain (ce qui se fait par l'effet d'un QTE où il faut presser une touche à la seconde pile où un curseur mobile se trouve aligné avec une zone au centre de l'écran). Et si ça rate alors dommage, en tant qu'immortel Bryce sera condamné à être digéré dans l'estomac du Sarl...euh, du Grandbaby pour l'éternité.

Premier contact avec NeverDead
Highway to hell !
Pour ce qui est des autres éléments marquants du jeu on notera que Bryce peut équiper une arme différente à chaque main (chacune correspond à une touche de tranche) ainsi qu'utiliser une lourde lame - la Butterfly Blade - qui se manœuvre avec le stick droit du pad, et qu'il glanera au fur et à mesure de NeverDead des possibilités d'upgrade pour ses (nombreuses) capacités, ce dernier point étant d'ailleurs l'occasion pour Nojiri san de préciser qu'il ne sera pas possible de toutes les monter au max lors de la partie, et que dès lors il s'agira de faire des choix pour développer telles aptitudes plutôt que telles autres dans l'évolution de son personnage.

Franchement flatteur pour la rétine, NeverDead impose en plus une ambiance WTF qui le rend d'emblée über-sympathique (comme par exemple lors d'une séquence de combat sur une autoroute où, non content de devoir lutter contre les hordes infernales, je passais mon temps à me faire exploser par les voitures arrivant à fond la caisse et incapables de m'éviter, ce qui corsait sensiblement le bottage de fesses), et bien que loin d'être aussi agile qu'un certain Dante (un choix visiblement assumé, Bryce ayant une carrure plus mastoc que celle du célèbre dandy de Kamiya), son héros n'en dispose pas moins d'une jouabilité fun à souhait, d'un charisme évident et il se laisse contrôler facilement et avec plaisir.

Premier contact avec NeverDead
Vivement le test !
Et, bien que l'on ne puisse absolument rien en dire pour le moment, sachez que NeverDead comportera aussi un mode multijoueurs !

Un premier contact qui ne permet évidemment pas de juger du résultat final, mais à l'issue duquel on peut se montrer confiant et qui suscite l'envie de mettre la main sur la version finale du jeu pour voir ce qu'il a réellement dans les tripes sur la durée !