Mémoires de joueur #11 : je suis une fille...

/ Article - écrit par Nicolas, le 18/01/2012

… mais en fait non. Pour ne rien vous cacher, malgré mon avatar, je suis un joueur de type masculin (mon pseudonyme correspond à mon prénom, ce qui devrait vous avoir mis sous la voie). Mais pourtant, j’ai un problème psychologique, je ne peux pas m’empêcher, lorsque mon donne le choix, d’incarner un personnage féminin. C’est maladif. Je n’y peux absolument rien. Et je ne suis même pas capable de l’expliquer convenablement, tout du moins sans passer pour un gros pervers, ce que je ne suis évidemment pas. Ou je ne crois pas. Enfin, jugez plutôt.


Chun Li, à ne pas siffler dans la rue
(Attention aux coups de pied éclair)
Je crois que tout a commencé avec Street Fighter II (SNES), c’était grosso modo la première fois que j’avais affaire à une nana suffisamment mise en valeur dans un jeu vidéo, à la fois sexy, gracieuse et efficace. A côté, j’avais un gros barbu en slip rouge, deux asociaux en kimono, un type louche avec des têtes de mort autour du cou, un sumotori et un machin vert avec des cheveux orange. Autant j’ai cherché à perfectionner mes techniques sur tous les personnages, autant Chun Li a demeuré pendant longtemps le personnage avec lequel je préférais jouer – même si j’étais plus efficace avec ce couillon de Ryu. Et puis quelle paire de gambettes ! Après, c’est parti un peu en sucette au fil des épisodes, elle a fini par avoir des cuisses comme des troncs d’arbres et des grenouillères supra-moches. Mais à partir de ce point, j’ai cherché à me spécialiser dans le personnage féminin sur quasiment chaque jeu de combat : Ellis dans Battle Arena Toshinden (j’adorais son combo spécial), Orchid dans Killer Instinct, Nina dans Tekken, etc.


L'aguicheuse et persévérante Linoa
Après est venue l’ère des RPG japonais, plus précisément la saga Final Fantasy. Là, c’était foutrement du n’importe quoi, car si je ne pouvais pas me détacher du personnage principal généralement masculin de la série, au moins un membre de mon équipe était obligatoirement une fille quelles que soient ses compétences : Aeris puis Tifa dans Final Fantasy VII, Grenat et Eiko dans Final Fantasy IX, Yuna et Lulu dans Final Fantasy X, etc. Il arrivait toujours un moment où j’en remplaçais une, pour une efficacité accrue, sauf pour Final Fantasy VIII où j’ai conservé ma combinaison Linoa et cette truffe de Quistis. Un bon moyen de se protéger tout en enchaînant les LionHeart. Plus rare était la possibilité de choisir son genre dans un FPS, mais je me souviens de Jedi Academy qui n’a pas été une exception dans mes choix - à l’inverse de Borderlands où j’ai préféré jeter mon dévolu sur l’anorexique chasseur du jeu qui convenait plus à mon style de jeu.


Ne pas jouer de perso féminin
si l'on veut approcher Miranda...
Plus récemment, je souhaiterais vous citer Guild Wars, qui m’a permis de m’exprimer plus massivement dans mes choix féminins. D’une manière générale, les personnages masculins se ressemblaient tous, aussi j’ai décidé de créer successivement une ranger (Coryn), une moine (Airya) et une nécromante (Sara) que j’ai toutes porté jusqu’à la fin du jeu, et même au-delà. Mes rares essais de personnages masculins m’ont tous gavé. Je retrouve d’ailleurs cet état de fait sur un jeu récent comme Mass Effect, où mon Sheppard fut une jolie rousse très cordiale. Un problème s’est posé : le jeu de Bioware proposait de nombreuses façons de finir en couple, et lorsqu’on est un gars qui joue une fille, on se retrouve à draguer des mecs. J’ai essayé de former les couples homosexuels rendus possibles par le jeu, je n’ai jamais réussi. Et je vais me trimballer ma nana dans le troisième opus, vu comme c’est parti.

Je n’ai vraiment pas d’explication. Il est peut-être plus agréable de jouer un personnage gracieux qu’un gros bourrin, à moins qu’il ne s’agisse d’une perversité inconsciente et latente. Je préfère me dire qu’il s’agit d’ouverture d’esprit, ce qui me permet d’attendre Heart of the Swarm avec une impatience encore plus accrue (Sarah Kerrigan, vachement mieux depuis qu’elle est Zerg selon Kyan Khojandi).

Suis-je un grand malade ? Et vous ?