Mémoires de joueur #8 : les jeux que l'on nous offre

/ Article - écrit par Nicolas, le 28/12/2011

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un évènement fondamental auquel chaque joueur s’est déjà confronté au moins une fois : le jeu offert par quelqu’un qui n’y connait rien. Cette personne a fait un geste appréciable, s’est peut-être renseigné auprès d’un vendeur ou d’un ami, et vous a emballé un titre qui a au moins le mérite de tourner sur votre console, c’est déjà ça de pris. Il peut y avoir de bonnes surprises, ça existe, je l’ai vécu, mais il peut y en avoir aussi de très mauvaises, ça aussi je l’ai vécu.


Oui, j'ai possédé ce machin.
Quand je pense « jeu pourri que l’on m’a offert », je pense d’emblée à Blazing Skies sur SNES. C’est un jeu d’avion, avec des vieux coucous, plutôt moche et mal foutu, et de surcroît très difficile. A l’époque, mon emploi du temps et mon arrogance me permettaient d’y passer beaucoup de temps et de ne jamais lâcher l’affaire. J’y ai donc passé de longues heures et je ne l’ai pourtant jamais fini. Moins glorieuses furent mes quelques parties de Super Dany, toujours sur SNES, qui derrière son petit côté The Lost Vikings était une sombre merde opportuniste. Autre cadeau raté, mais déjà plus cohérent, Shaq Fu (SNES). Cohérent car survenu pendant ma période Street Fighter II, mais raté parce que Shaq Fu est une catastrophe écologique à lui tout seul. Au-delà des personnages lilliputiens et pas charismatiques pour deux sous, le jeu traînait de la patte droite et « bénéficiait » d’un gameplay assez insipide. Et la présence de Shaquille O’Neil n’était pas le petit plus qui faisait la différence, loin de là.


Lapidez-moi, je n'aime pas ce jeu !
Des « oui, mais… », il pourrait y en avoir un paquet. Le premier s’appelle Planetscape Torment (PC), est bien connu dans le milieu du jeu de rôle PC - il est même très réputé -, et pourtant je n’ai jamais réussi à accrocher. Faut dire que Baldur’s Gate (PC) m’avait aussi laissé de marbre, mais ce dernier était un achat personnel. Toujours dans ma période jeux de combat, j’ai également reçu Ranma ½ (SNES) qui s’est révélé être un jeu rigolo sans être véritablement indispensable. Il y eu également Worms 2 (PC) : j’avais beau apprécier la série, je ne ressentais pas le besoin d’en posséder un pour jouer tout seul, mais je me suis amusé à créer mes propres bruitages grâce à leur outil de personnalisation. Illusion of Time fut un des mes « après Secret Of Mana », la prise de tête fut assez conséquente mais j’en garde un souvenir très potable.


L'art de pouvoir descendre une flotte
entière avec un seul appareil !
Dans les bonnes surprises, je commencerais par citer UN Squadron qui fut un shoot’em up de premier ordre pour la Super Nintendo, avec un système d’achat assez bien pensé. La difficulté était au rendez-vous sans être trop insurmontable, et malgré l’absence de multi-joueurs j’y ai passé pas mal de temps, parfois juste pour glander. Fourni dans un lot de quatre jeux avec notamment Indiana Jones et la dernière croisade, demande de ma part sur Amiga 500, je découvris Maniac mansion, un autre Point’n Click au physique un peu indésirable mais bourré d’humour et d’ingéniosité. Et bien que je ne sois pas un assidu de football, International Superstar Soccer Deluxe fut également un sérieux bouffe-temps auquel j’ai mis un point d’honneur à retourner dans tous les sens. Et c’était vraiment pas gagné d’avance…

Évidemment, lorsque les cadeaux sont faits par des joueurs assidus, le résultat est loin d’être le même. J’ai notamment pu essayer De Blob et No More Heroes sur Wii, qui sont évidemment deux jeux très recommandables. Mais en définitive, c’est toujours rigolo de recevoir un jeu par quelqu’un qui n’a pas la culture vidéo-ludique : on découvre, on se moque, et l’on a quelque chose à raconter aux copains. Voire à leur faire essayer. Et rigoler ensuite, ensemble.