La Nintendo 3DS, 5 mois après
Jeux Vidéo / Article - écrit par Islara, le 25/08/2011Tags : nintendo console jeux mario ecran video switch
Bilan technique et ludique plutôt très positif de la dernière console Nintendo. Tous les avantages surprenants et les quelques vices cachés vous sont dévoilés ici.
Nous sommes le 25 août 2011, soit cinq mois après la sortie de la console très innovante de Nintendo. Quel bilan en tirer, les promesses ont-elles été tenues ?
Aspects techniques
« La 3D sans lunettes », n’a cessé et ne cesse encore de nous marteler Nintendo ! Et la firme a bien raison, car de ce côté-là, on n’est pas déçu, même cinq mois après. Si elle n’apporte pas toujours le même intérêt à chaque jeu, elle se savoure encore sans lassitude aujourd’hui, ne serait-ce que par son esthétisme et son effet immersif. Quant au léger mal de tête que l’on ressentait au début, autant dire qu’il a totalement disparu aujourd’hui et qu’un peu d’habitude a suffi pour gommer le malaise.
La bête est solide !
Côté solidité, rien à dire non plus. Nintendo a toujours fabriqué du matériel à toute épreuve, résistant au manque de délicatesse des plus jeunes, et aux joueurs peu soigneux, qui sont assez nombreux en fait. Ainsi, votre 3DS peut tomber par terre et survivre, même plusieurs fois et les boutons encaisser vos pressions les plus fortes.
Les bugs dans les jeux sont quant à eux tout aussi inexistants que sur DS. Ecran figé, écran noir, patch, lenteur de chargement, sont des mots inconnus du vocabulaire 3DS.
La connectivité ne présente pas non plus de défaut, que ce soit dans l’utilisation en ligne des jeux ou la navigation sur internet ou l’eShop. On regrette seulement que les fameux accords que Nintendo annonçait avec les grands fournisseurs d’accès pour permettre l’accès wi-fi un peu partout soient toujours lettre morte. En gros, pour l’instant, il n’y a toujours que chez soi ou chez les gens qui veulent bien nous donner leur clé de cryptage que l’on peut se connecter. Dommage, surtout quand l’on sait que certains contenus comme ceux du logiciel Nintendo Vidéo ne sont que temporaires.
Très utiles les stats, notamment
pour les parents... Enfin, c’est avec plaisir que l’on a découvert certains outils très utiles proposés par la console. Le plus intéressant d’entre eux, ce sont peut-être les statistiques : outre le nombre de pas dont on se moque un peu en fait, elles nous fournissent le nombre d’heures de jeu par jour, ce même nombre par jeu, le nombre d’utilisation, et les dates de première et dernière utilisation, ainsi qu’un classement par durée d’utilisation. Cet outil pourra être très utile pour les parents qui veulent contrôler le temps de jeux de leurs enfants, lesquels maîtrisent bien moins qu’un adulte l’addiction liée aux jeux vidéo, mais pas seulement. C’est également un bel instrument pour soi, pour mieux connaître ses habitudes, voir sur quels jeux on est capable de revenir quelques mois plus tard, voir quel jeu nous a pris le plus de temps, ce que chacun d’entre eux vaut vraiment. C’est que les impressions ne sont pas toujours conformes à la réalité et on a parfois de drôles de surprises sur les résultats.
Toutes ces beaux constats n’empêchent pas la 3DS d’avoir quelques défauts plus ou moins désagréables.
La batterie ne tient pas le coup du tout...Le plus désagréable d’entre eux, c’est la très faible durée de vie de la batterie. Pour qui a connu la DS, on est revenu très en arrière et on a le sentiment de devoir recharger tous les deux jours. C’est qu’en plus, on n’a pas envie de trop baisser la luminosité ou d’enlever la 3D pour gagner du temps de jeu. On ne troque pas quantité contre qualité, surtout quand les graphismes sont aussi beaux. Le pire, c’est que le mode veille est assez énergivore lui aussi, ce que l’on ne s’explique pas d’ailleurs mais que l’on constate à l’usage. Il est donc indispensable d’avoir son chargeur sous la main plus ou moins en permanence si l’on veut que la 3DS reste une console portable et transportable et ne devienne pas une mini-console de salon.
Le stylet est vraiment mal placé !Vient ensuite, défaut lié au précédent, l’inutilité totale de la station de rechargement. Outre qu’elle nécessite un fil et ne permet donc pas de compenser la faible autonomie de la batterie, ce genre d’outils l’aggrave. Toute personne un tant soit peu informée sait qu’il ne faut jamais recharger une batterie non vidée, qu’il faut stopper la charge quand elle est terminée et qu’il ne faut pas l’interrompre avant qu’elle ne soit finie, sous peine d’abîmer sa batterie et son autonomie. La station contrevient à toutes ces règles élémentaires d’entretien de la batterie et c’est donc à vitesse grand V qu’elle va vous la flinguer. En gros, cette station ne sert qu’à ceux qui ont la flemme de brancher un fil (trop dur la vie !).
En troisième position, l’emplacement du stylet est définitivement inadéquat et non fonctionnel. Là où d’un revers de main on l’attrapait comme par magie sur la DS Lite, on galère sur la 3DS ; même 5 mois après, on retourne encore la console pour attraper le stylet, si bien que parfois on ne le range pas quand on n’en a pas besoin pour un jeu, et après on ne le retrouve plus. Même sur la toute première DS il était mieux placé, vu qu’il était à droite. En définitive, seuls les gauchers s’y retrouveront. Pour une fois que ceux-ci sont avantagés me direz-vous, ce n’est que justice.
Elle est pourtant si belle en rouge !
Avant dernier désagrément, le bouton power n’est pas très réactif, et il faut encore deux-trois fois pour réussir à allumer la console. Pas vraiment dramatique, ce désagrément reste néanmoins un peu agaçant.
Enfin, et l’on tombe là presque dans le caprice, lorsque l’on sait qu’une DS rouge est déjà sur le marché japonais, qu’elle sera disponible en septembre aux États-Unis, et qu’une magnifique violette est en préparation, on se désole que l’Europe soit encore le parent pauvre de Nintendo (merci à ce foutu zonage, une fois de plus).
Convivialité et communication
C’est peut-être là qu’on a les plus agréables surprises de la console Nintendo, probablement un peu parce que la firme japonaise avait moins mis en valeur ces éléments.
SpotPass : un max d'infos !Le SpotPass déjà s’avère très actif, bien plus actif que son équivalent Wii, le Wiiconnect 24. Il y a bien plus de contenu et d’informations. Pendant ces cinq mois, on a reçu pas moins de 17 notifications (eShop, Pokédex 3D, pièces de jeu, Nintendo Vidéo, Programme des Ambassadeurs etc…).
Mais il n’y a pas que de simples informations sur l’utilisation de la console. Si l’on a téléchargé le petit logiciel gratuit de l’eShop, Nintendo Vidéo, on reçoit chaque semaine des petites vidéos (en 3D bien sûr) pour certaines très sympathiques, notamment les tours de magie ou le OK GO White Knuckles. De ce fait, on regrette d’autant plus de ne pas pouvoir conserver ces vidéos qui disparaissent au fur et à mesure.
Les évaluations utiles du public
Autre possibilité offerte par la console et très intéressante, ces sont les recommandations et avis des autres joueurs sur les différents produits et jeux, y compris les jeux vendus dans le commerce (et pas seulement sur l’eShop). Les critiques professionnelles, comme pour tout domaine, ne sont pas toujours en adéquation avec le jugement du public, donc il est tout à fait opportun de pouvoir savoir ce que pense celui-ci. Et il est tout aussi plaisant de pouvoir donner soi-même son avis tout en sachant qu’il sera peut-être vu par les autres personnes.
Petit rappel technique à ce propos : on peut transférer sur la 3DS les logiciels DSiWare que l’on avait téléchargés sur sa DSi, en reliant son compte Nintendo avec l’eShop.
StreetPass, c'est surtout pour les pièces...Quant au StreetPass, il relève un peu plus du gadget que les autres fonctions mais pas tant que ça. D’une part, les fameuses pièces ont une réelle utilité. Dans un jeu comme Resident Evil : The Mecenaries 3D (qui n’est pourtant même pas un jeu Nintendo), celles-ci permettaient de débloquer certaines options (voir solution du jeu). Donc, mettre la console dans son sac, en veille, et marcher avec présente au moins cet intérêt. Rappel : on gagne une pièce pour 100 pas, avec un maximum de 10 pièces par jour. D’autre part, lorsque l’on rencontre d’autres personnes, ce qui se produit au moins une fois pour un trajet en transport sur l’Ile de France, on peut reconstituer, sur la place Mii, des images en 3D très sympathiques, issues de célèbres licences Nintendo (Metroid : Other M, The Legend of Zelda, Super Marios Bros…).
Enfin, la navigateur internet, quoiqu’un peu lent, ne présente aucun bug et s’avère particulièrement simple et fluide d’utilisation. Il dispose d’un clavier automatique quand besoin est, avec saisie semi-automatique, d’un zoom, d’un bouton d’actualisation, précédent et d’un onglet favori. C’est largement suffisant pour la plupart de nos utilisations d’internet (consulter sa messagerie et chercher des informations).
En bref, si l’aspect communication de la 3DS reste un peu spécial, être marqué ainsi par la convivialité et le ludique est un point très positif.
La ludothèque
Contrairement à la DS, le moins que l’on puisse dire c’est que la production de jeux a largement accompagné la sortie de la 3DS. A ce jour, on compte ainsi plus d’une vingtaine de titres, 25 très précisément, soit 5 par mois (et certains ont peut-être échappé à notre vigilance) :
Un max de jeux pas mal dès la sortie et après !Asphalt 3D
Combats de Géants : Dinosaures 3D
Naruto Shippuden 3D : The New Era
Resident Evil : The Mecenaries 3D
Sports Island 3D
Sudoku : The Puzzle Game Collection
The Legend of Zelda : Ocarina of Time 3D
Transformers 3 : La face Cachée de la Lune.
Si ces jeux sont loin d’avoir tous reçu des jugements très élogieux, on se rend compte qu’ils ont bien satisfait le public qui leur met des bonnes notes, ce que l’on peut constater sur l’eShop via les recommandations que nous avons évoquées, ou plus basiquement sur les sites internet d’achat.
Des sorties à venir encore
plus alléchantes ! Si l’innovation et la variété des genres ne sont pas non plus au rendez-vous - le genre enquête/aventure est ainsi complètement laissé de côté - la rentrée promet de combler ces lacunes bien rapidement (voir nos actualités sur les sorties de fin d’année).
En revanche, la part belle est faite au multi-joueur en ligne, alors que le wi-fi avait mis longtemps à s’imposer sur DS. Le multi en ligne a toujours donné une grande valeur ajoutée à tous les jeux et augmenté leur intérêt et leur durée de vie, donc on peut féliciter les développeurs sur ce point.
Quant à l’eShop, les jeux sont innombrables, ne serait-ce que par l’importation de tout le DSiWare déjà existant. On y trouve un peu de tout, des genres très variés, du bon et du moins bon, mais, de même, on constate une assez bonne satisfaction du public via les recommandations. En outre, les prix sont très modiques (entre 2 et 5 €), et l’on rappellera que les étoiles Nintendo permettent d’acheter les points (4 étoiles = 1 point, soit 2 000 étoiles pour 500 points). En gros, avec l’achat de la console (500 étoiles) et 6 jeux (entre 200 et 250 étoiles par jeu selon le prix), l’on a accès gratuitement à un jeu d’une valeur de 500 points.
La réalité augmentée laissée pour compte...
Au final, le seul laissé pour compte, c’est la réalité augmentée. Aucune production supplémentaire n’a été proposée, en tout cas pas à notre connaissance, ni aucune application dans les jeux. Il n’y a que Mahjong Cub3D qui en proposera une utilisation, mais il ne sortira qu’en octobre et qu’aux États-Unis (merci le zonage de la console…).
En définitive, si les chiffres de vente assez moyens n’ont pas été ceux escomptés, notamment par rapport à la DS, le démarrage de la ludothèque a été largement meilleur et promet de se maintenir à un excellent niveau, avec notamment un retour vers un peu plus de hard gaming, sans laisser de côté ni le casual, ni l’originalité, ni la créativité et l’innovation, qui furent les maîtres mots de la ludothèque DS. En somme, les avantages et qualités de la DS sont conservés et ses défauts gommés. Et on gagne la 3D en plus.
Conclusion
Alors, avec le prix en baisse de la console, il n’y a plus vraiment à hésiter à s’offrir la 3DS, quel que soit le joueur ou la joueuse que l’on soit.
On aime | On n’aime pas |
+ La 3D |
- La très faible autonomie de la batterie |
+ La ludothèque passée et à venir |
- La station de charge |
+ La solidité |
- Le zonage |
+ Les pièces de jeu |
- Que la rouge ne sorte pas en Europe |
+ Les notifications |
- L’absence d’accords sur le wi-fi |
+ Nintendo Vidéo |
- Que les vidéos 3D soient temporaires |
+ Les statistiques |
- L’emplacement du stylet |
+ Les évaluations du public sur eShop |
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+ Le prix |
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