Anarchy Reigns - Test - Un jeu qui frappe fort !
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Canette Ultra, le 16/01/2013 (Tags : jeux video vida xbox personnages pra disponible
Anarchy Reigns arrive à toute berzingue en Europe six mois après la sortie japonaise . Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce jeu nous intrigue autant qu’il ne fait pas dans la dentelle. En effet, un jeu Platinum Games , c’est un jeu qui vient et qui pose ses burnes sur la table. À la rédaction, leurs jeux ont toujours été au centre de débats aussi agités que leurs personnages. Que ce soit Bayonetta, Vainquish ou Madworld (pour ne citer que ceux là), on a toujours discuté pendant des heures sur les qualités et les défauts de ces titres. Le point de convergence, toutefois, est le design de tous ces univers. De la violence sauvage en passant par les femmes fatales en robes de cuir sans oublier les cyborgs , un jeu Platinum Games nous jette un max de classe. Cependant, la classe se confond t-elle avec la coquetterie ? C’est justement ce que nous allons essayer de voir.
Premier bon point pour moi, c’est un beat’em all . Je suis un grand fan de ce style de jeux mais il faut reconnaître qu’il n’est pas toujours mis en avant ou qu’il est souvent décrié. Heureusement, les Dynasty Warriors sont là pour me nourrir dans le domaine et j’accueille avec un plaisir non dissimulé l’arrivée d’un nouveau challenger histoire de varier les plaisirs comme on dit.
Vu la dame, je dirai qu'il fait froid dehors ! Commençons par ce qui fâche : le visuel. Ce n’est pas top, les textures sont souvent grossières et vous ne pouvez pas dire que le jeu vous donne la trique pour ses décors. Les personnages ne sont pas forcément très détaillés mais ils ont tout de même un look appréciable et original pour peu que l’on aime les cyborgs . La musique est discutable mais elle prend sa dimension dans l’action. Là, elle remplit son office mais en-dehors de la baston, elle est un peu bête.
J'appelle le numéro 37 pour le stand découpe ! L’histoire tient sur un mouchoir de poche mais elle n’est pas si simple mine de rien. Dans un futur plutôt apocalyptique où même Ken le Survivant passerait pour un Bisounours, les mégalopoles, les trusts et la pollution ont réduit la terre à un tas de bétons, de mutants et de violences. Au milieu de tout ce chaos, un homme est recherché les deux groupes : Maximillian « Max » Caxton. Ainsi, nous pouvons jouer avec le camp noir dont le plus beau spécimen est Jack Cayman, le furieux déjà vu dans Madworld et le camp blanc avec Leonhardt « Leo » Victorion qui joue dans le genre « super groupe d’élite ». Avec ces deux personnages, vous allez explorer le monde cataclysmique peuplé de mutants qui explosent dans des gerbes de gélatine ou encore de tireurs d’élite, de camions géants ou de lézards titanesques. Le joueur est laissé dans un espace libre et il débloque les missions en gagnant un certain nombre de points en tuant des ennemis ou en réussissant les objectifs qui vous sont assignés. Le côté "balade libre et je fais les missions quand je veux est " sympa sauf lorsque l’on n’a pas les points nécessaires et qu’on est contraint d’errer un peu pour débloquer la dite mission. Malgré cela, c’est une bonne opportunité de foutre le bordel et de s’entraîner à maîtriser son personnage.
Si je dis que j'ai aimé Bayonetta, tu me libères ? De ce côté, Anarchy Reigns fait dans le simple et efficace. Coup faible, coup fort et prise sont la base et ça passe bien. Jack enchaîne les coups de poing, les prises de catch et les saisies sont mises à contribution pour jeter tous les objets qui croisent votre route : voiture, panneau, rocher, rien ne vous arrête. Vous avez également quatre aspects à ne pas négliger pour survivre. D’abord, vous avez des items que vous ramassez afin de sauver vos miches. Des mines en passant par le lance-missiles, vous avez plus d’une corde à votre arc. Ces armes sont pratiques pour défaire les tireurs ou les hélicos. Vous pouvez aussi piloter quelques véhicules pour semer le chaos, ce n’est pas transcendant mais un coup de lance-flammes à bord d’une sorte de voiture volante, ça fait plaisir. Vous avez également à votre disposition une arme ultime qui vous permet quelques coups particulièrement efficaces. Par exemple, Jack sort sa fameuse tronçonneuse et découpe toute opposition. Enfin, à l’instar d’une attaque « musou » de Dynasty Warriors , vous pouvez libérer votre fureur pour matraquer vos ennemis. Très pratique lors d’une invasion de mutants géants , cette attaque « ravage » n’est pas à utiliser n’importe comment. Par contre, les techniques défensives ne sont pas abouties . Dès qu’on commence à prendre des coups, difficile de ne pas subir bêtement en regardant son personnage voltiger. Vous me direz que l'esquive est la meilleure défense mais ce mouvement n'est pas au point non plus. Moralité : il faut attaquer, attaquer et encore attaquer.
Un garçon en or ! Ce constat est encore plus vrai en multijoueur . Dans les modes de jeux disponibles, vous pourrez contrôler l’un des seize personnages du jeu pour des combats assez sauvages. Ce n’est pas parfait mais on peut trouver une certaine satisfaction brutale dans ce mode. Je regrette toutefois que le casting ne soit pas disponible totalement pour le mode histoire ou pour la course libre dans les rues. Vous pourrez certes, tester les différentes capacités de vos personnages dans un mode entraînement ou contre des bots mais Jack et Leo restent les stars du mode libre. En résumé, bien que techniquement ce ne soit pas parfait et que l’on soit limité dans le mode libre par deux personnages, j’ai apprécié pouvoir me balader et défendre mes miches en lançant des voitures et en matraquant des hordes d’ennemis à coup de poing ou de missile dropkick . Donc si vous ne voulez pas vous prendre la tête et vous faire plaisir sur un jeu à petit prix, tentez l’aventure. Il faut voir dans ce jeu, certes imparfait, des éléments prometteurs pour le prochain jeu des studios qui, lui, veut jouer la carte du découpage et de l’action cybernétique : Metal Gear Rising .